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Architecture - Histoire générale - Monde - Histoire de l'art André Stevens Architecture de terre et Patrimoine mondial Missions en Terres d'argile
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Reporticle : 153 Version : 1 Rédaction : 01/04/2014 Publication : 25/11/2015

PORTE XV. La maison de fouilles de Tell Beydar en Syrie : une architecture néo-vernaculaire.

Introduction

Fig. 343 – Façade sud – les ateliers – donnant sur le patio central. Maison de fouilles de Tell Beydar, Syrie.
Photo André StevensFermer
Fig. 343 – Façade sud – les ateliers – donnant sur le patio central. Maison de fouilles de Tell Beydar, Syrie.

Dès 1988, M. Marc Lebeau, alors directeur de la mission archéologique de Tell Melebya, souhaitait changer de site et s’installer à Tell Beydar, dans le nord-est du pays. Il chargea l’auteur de réfléchir à la construction d’une maison, utilisant les techniques et les matéraux traditionnels, dont la brique crue, tout en portant la marque d’un design contemporain : une architecture néo-vernaculaire. La maison fut construite par étapes ; il fallut huit ans pour la voir enfin complètement sortir de terre et jouer pleinement sa fonction de lieu de travail et de délassement pour une trentaine de chercheurs venant du monde entier. Cette réalisation fut nominée au Prix Aga Khan d’architecture 2001 et distinguée par le Prix européen d’architecture Philippe Rotthier 2002 pour la reconstruction de la ville (244).

Fig. 344 – Le printemps au village, maisons en « pain de sucre » aux environs d’Alep, carte postale des années trente.
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Fig. 344 – Le printemps au village, maisons en « pain de sucre » aux environs d’Alep, carte postale des années trente.
Fig. 345 – Village blanc de Oum el-Mara proche du lac de Jaboul, vu depuis le tell archéologique, Syrie. Maisons à toit plat ou à léger versant.
Photo André StevensFermer
Fig. 345 – Village blanc de Oum el-Mara proche du lac de Jaboul, vu depuis le tell archéologique, Syrie. Maisons à toit plat ou à léger versant.
Fig. 346 – Constructions en coupoles semi-aplaties faisant l’économie de rondins. Oum el-Mara, Syrie.
Photo André StevensFermer
Fig. 346 – Constructions en coupoles semi-aplaties faisant l’économie de rondins. Oum el-Mara, Syrie.
Fig. 347 – Pièce polyvalente d’une maison à coupoles. Des couvertures colorées : un signe intérieur de « richesse ». Steppe syrienne.
Photo André StevensFermer
Fig. 347 – Pièce polyvalente d’une maison à coupoles. Des couvertures colorées : un signe intérieur de « richesse ». Steppe syrienne.
Les maisons en « pain de sucre » de Syrie.

« …Les coupoles tradition-nelles sont construites en briques crues suivant la technique de l’encorbel-lement jusqu’au sommet, celui-ci étant alors souvent fermé par le même matériau. La variante consiste, comme dans le village de Oumm el-Mara, à arrêter la construction de la coupole près du sommet et fermer celle-ci par une couverture plate formée de solives – nettement plus courtes que celles utilisées dans la construction traditionnelle et donc moins chères –, de nattes recouvertes de terre damée. Contrairement aux maisons originelles, ces cellules à coupoles ne sont plus utilisées comme pièces d’habitation, mais elles servent de cuisine, de réserve, voire de bergerie, des fonctions secondaires. Dans l’esprit des habitants de ce village, les maisons de plan rectangulaire à toit plat sont considérées, dans la hiérarchie des valeurs locales, comme étant meilleures voire supérieures. Les maisons à coupoles servaient d’habitations jusqu’en 1963, date de la révolution syrienne et de l’abolition des prérogatives des propriétaires fonciers. Ces derniers n’autorisaient pas, semble-t-il, la construction de toits plats, laquelle nécessite de nombreux rondins dont le coût restait exorbitant. En outre les cellules à coupoles pouvaient être facilement rasées par le beg (propriétaire foncier résidant en ville), au cas où il voulait expulser quelqu’un de son village. Le passage de la coupole au toit plat marque le désir de s’adapter aux nouvelles réalités, d’exprimer éventuellement un signe extérieur de richesse par le nombre d’unités. Dans ce cas, le changement de la forme architecturale est dû à un bouleversement dans les mondes politique et économique de toute la région…  » (246)

Dans le nord de la Syrie subsistent encore de rares exemples d’une architecture domestique sans bois, les maisons dites « en pain de sucre », aux excellentes qualités d’isolation thermique. De plan carré à la base, elles sont surmontées d’une ou plusieurs coupoles de briques, faisant ainsi l’économie des rondins, un matériau coûteux à toutes les époques. Des photographies des années 1930 nous montrent l’extraordinaire densité qu’offraient ces villages dans un paysage semi-désertique (245). Ces dernières années, soucieuse d’une renaissance de l’architecture de briques, la direction de la mission archéologique de Tell Beydar confia aux architectes la réalisation d’une maison de fouilles qui privilégie les techniques traditionnelles de la construction.

Dès l'origine du projet, l'architecte imagina un ensemble de constructions organisées autour d'une suite de cours, privilégiant le plan axial, vu la configuration du terrain : une étroite bande de terre surélevée. Après de nombreuses esquisses, il s'ensuivit une maison-village de 20x120 m, bâtie sur l'enceinte circulaire du champ archéologique de 30 hectares, dont l'acropole s'élève à 27 m au-dessus de la steppe. L'habitation se voyait ainsi mise à l'abri des inondations saisonnières. Après plus de 4000 ans, une partie de l'enceinte sur l'axe est-ouest renaissait sous la forme d'un établissement humain, situé à quelques centaines de mètres d'un carrefour routier d'importance. S’y trouvent toutes les fonctions nécessaires à la bonne marche d'une mission archéologique, présente sur le site deux mois par an, en automne ou parfois au printemps. Parmi les lieux habituels, citons les ateliers de travail, la cuisine et la salle à manger, les chambres à coucher, les sanitaires, les remises, la maison du gardien, les espaces d'accueil et de délassement (247). Le confinement d'une trentaine de personnes appelées à vivre ensemble en un lieu aussi reculé, a conduit à disséminer les activités aux quatre coins d'un vaste lieu clos, où les circulations se partagent les zones d'ombre et de lumière. Encore faut-il concilier vie collective et vie privée. Après une journée passée sur le chantier de fouilles, ouvert au soleil, aux vents et aux horizons, il fait bon rentrer chez soi !

Fig. 348 – La maison de fouilles de la mission archéologique euro-syrienne de Tell Beydar, proche du tell millénaire.
Photo André StevensFermer
Fig. 348 – La maison de fouilles de la mission archéologique euro-syrienne de Tell Beydar, proche du tell millénaire.

Le personnel de la mission et les membres de la mission syrienne sont choisis parmi toutes les composantes de la société syrienne : sunnite, alaouite, druze, chrétienne. En 2000, la mission archéologique de quelque 35 chercheurs était constituée de représentants provenant d'une dizaine d'institutions universitaires, réparties sur quasi tous les continents. Exceptionnellement, la maison peut héberger jusqu'à 150 invités, ce qui fut le cas, lors des « bals » annuels du désert. De 1992 à 2004, plus de 250 collaborateurs de toute discipline se suivirent dans la maison-village.

Etant donné le milieu soumis à des conditions climatiques extrêmes – gel en hiver, chaleurs intenses en été, pluies d'automne et de printemps –, la maison se veut un lieu de confort tant matériel que spirituel, un organisme vivant au rythme des saisons. Le seul luxe repose sur le fait de vivre en harmonie avec un environnement étroitement lié à un art de bâtir millénaire, celui de l'architecture de terre, un milieu écologique où la terre retournera un jour à la terre. Le luxe de la terre au service de l’architecture d’aujourd’hui.

La maison, propriété de l'Etat syrien, fut construite par étapes suivant les moyens financiers de la mission. Entamée en 1992, elle fut achevée en 1999. Contrairement à d'autres chefs de mission, le directeur européen décida la création d'un ensemble neuf, proche du site archéologique dont les vestiges de palais et temples du 3e millénaire allaient pouvoir être mis au jour durant de nombreuses années. Le maître d'ouvrage et l'architecte concepteur optèrent dès le début pour une architecture contemporaine, privilégiant les techniques traditionnelles de la construction en briques crues, les maîtres choix (248). Entre autres caractéristiques, relevons la brique crue de 25x50x10 cm, composée de terre de déblai prélevée sur place, mélangée à de l'eau et de la paille hachée ; le mur épais de 50 à 75 cm, ce qui autorise une forte différence de température entre l'intérieur et l'extérieur ; la toiture plate enduite d’une finition imperméable en terre damée et épais lit de paille, planchettes et rondins en populus euphratica et le basalte à grain fin, provenant d'une carrière proche, pour les fondations et les soubassements. La construction usa d’autres emprunts à l'histoire.

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    Pour limiter le nombre de linteaux en bois, on eut recours à l'arc à encorbellement, déjà connu dans les tombes royales d'Our au 3e millénaire et à Mohenjo-Daro, en des lieux choisis : ateliers, couloir et chambres à coucher, façade donnant sur la cour d'entrée. Outre les toits plats, la coupole traditionnelle dite en pain de sucre fut choisie pour recouvrir trois lieux privilégiés sur l'axe islamique : la maison du gardien, « proue du bâtiment », la goubba, centre de la composition, et les chambres d'hôte en fin de parcours. La technologie actuelle a ses atouts (249).

    Une dalle en béton armé, portée par des murs en parpaings de ciment enduits de terre, fut utilisée pour recouvrir les sanitaires et les remises à céramique, permettant de la sorte d'avoir des toitures-terrasses pour le couchage d'été. La maison est en outre branchée sur le réseau électrique local et alimentée en eau potable grâce à la nappe phréatique située à quelque 50 mètres de profondeur. Les eaux usées comme les déchets domestiques bénéficient du traitement adéquat.

    Fig. 354 – La goubba – construction à coupole sur base carrée – sur l’axe islamique, bibliothèque et chambre d’hôte.
    Photo André StevensFermer
    Fig. 354 – La goubba – construction à coupole sur base carrée – sur l’axe islamique, bibliothèque et chambre d’hôte.

    La maison-village de Beydar peut être considérée comme la première réalisation de l'auteur, lequel a d'abord voyagé quelque trente ans dans le monde, avant d'accepter une telle entreprise. Sans la compréhension du maître d'ouvrage, le docteur Marc Lebeau, et sans l'assistance de l'architecte de chantier, Muhammad al-Garad, cette aventure n'aurait pu aboutir avec succès. Avec toute liberté d'expression et sans barrage administratif, l'architecte a ainsi pu matérialiser les idées qu'il défend depuis longtemps, à savoir un renouveau de l'architecture vernaculaire en briques crues, qui ne se contente pas de l'amélioration des techniques et matériaux traditionnels, l’esthétique entrant également en ligne de compte. Voilà comment une architecture vernaculaire moribonde ressucite grâce au choix d’une architecture qualifiée de néo-vernaculaire. Cet événement reste unique dans la vie des architectes comme dans celle du client ; tous les membres de la mission en sont conscients.

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      Pour contrer le soi-disant misérabilisme attaché à la construction en terre, l'architecte s'est livré à une recherche esthétique des volumes qui paraissent en partie sculptés dans la terre. Le design au service de la boue séchée. Son attitude ne représente pas un retour à la case mésopotamienne, mais bien un aller à l'art contemporain. Il en est ainsi des façades jumelles donnant sur le patio central, dont le dessin s'inspire de l'architecture locale dont de très rares témoins subsistent encore – un édifice communautaire à Abu Hjera – et de l'architecture mésopotamienne au décor en niches et redans, visant à rompre la monotonie des surfaces. Fait notable, en octobre 1997, les vestiges d'un temple aux murs intérieurs décorés de niches, furent mis au jour à quelques dizaines de mètres de la maison.

      Fig. 358 – La fontaine au croisement des axes islamique et mésopotamien.
      Photo André StevensFermer
      Fig. 358 – La fontaine au croisement des axes islamique et mésopotamien.
      Fig. 359 – Intérieur des ateliers avec niches et portes à arc en encorbellement : des pièces qui communiquent.
      Photo André StevensFermer
      Fig. 359 – Intérieur des ateliers avec niches et portes à arc en encorbellement : des pièces qui communiquent.
      Fig. 360 – La cuisine et la salle à manger en demi sous-sol avec fondations et niches en basalte
      Photo André StevensFermer
      Fig. 360 – La cuisine et la salle à manger en demi sous-sol avec fondations et niches en basalte

      Outre ces façades occupant l'axe mésopotamien, le patio offre un axe islamique avec l'iwan, salle ouverte sur la cour, la fontaine centrale et la goubba, construction à coupole en forme de pain de sucre en voie de disparition. La conception d'ensemble allie imagination et construction classique, modernité et tradition, utilisant et adaptant les techniques traditionnelles comme la coupole, le toit plat en terre damée, l'arc à encorbellement et la brique de boue séchée. Le plan de la construction réservée aux ateliers est en soi une innovation : des espaces reliés entre eux soit par des ouvertures surmontées d'un arc à encorbellement, soit par de larges baies rehaussées de rondins, faisant de l'ensemble un seul local mais suffisamment compartimenté. Il y est possible de s'isoler sans perdre le contact avec les autres, ce qui est une caractéristique de la maison. En effet, afin d'éviter toute promiscuité, tout en sauvegardant le « champ secret » de la vie privée, l’habitation fut conçue pour que chacun puisse retrouver son territoire, après son immersion dans le monde des cultures orientale et occidentale.

      Hors l'aspect esthétique, le renouveau de l'architecture de terre passe par une technologie remise à l'honneur, rappelant toutes les ressources et la variété d'un environnement bâti, existant en Mésopotamie depuis plus de 10 000 ans, aujourd'hui quasi disparu de Syrie. Une qualité de vie, une architecture de qualité. En dehors des heures consacrées aux travaux de la mission, la maison se prête aux délassements comme la lecture, la correspondance, la musique, la photographie, le dessin, etc. C'est pourquoi le patio central ne rappelle en aucun cas la vie d'une mission en activité. Il s'agit d'un lieu soigneusement entretenu, comme si l'espace ouvert sur le bleu du ciel et le vert des plantations se devait de reposer l'âme, le signe de la netteté du lieu.

      Depuis sa construction, la maison fait l'objet de nombreuses visites : des journalistes et des touristes tant syriens qu'étrangers, des photographes, des cinéastes, des scientifiques de passage, des missions diplomatiques, tous étonnés de se retrouver dans un tel lieu de bien-être. Une oasis où les eucalyptus, les pins d'Alep, les rosiers et les lauriers roses qui attirent une généreuse volée d'oiseaux, agrémentent les perspectives des patios et jardins, l'antithèse de la steppe alentour. Avec la recherche de moyens architecturaux élémentaires au service d'une certaine complexité et d'une certaine audace, l'architecte revendique une vision « continue » de l'architecture en terre crue, une question d'idées que l'on transforme en quatre dimensions, la dernière étant celle du temps qui passe ici plus vite qu'ailleurs, la construction en terre se révélant fragile, si elle n'est pas entretenue par ses occupants. Dans ce cas d'exception, avec un budget limité et un concept maîtrisé, on peut encore étonner le monde (250). Anomalie, modèle ou utopie, la maison Beydar a déjà toute une histoire (251) !

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        Notes

        NuméroNote
        244Présentant le projet dans le catalogue du Prix, l’architecte Maurice Culot écrit entre autres : « Cette variation architecturale sur des thèmes arabes et mésopotamiens est simultanément un exceptionnel chantier de formation et une résidence agréable. »
        245« Pour analyser l’architecture des agglomérations antiques de l’Orient, on a parfois recours à la documentation ethnoarchéologique. La démarche est fondée sur une idée, déjà ancienne, qui consiste à admettre une filiation entre l’architecture des agglomérations antiques et modernes. » Tunca (Ȫ.), A propos des agglomérations de l’âge du bronze dans le Proche-Orient ancien et ethnoarchéologie, dans Mari, Annales de recherches interdisciplinaires 8, ERC, Paris, 1997, p. 181.
        246Tunca (Ȫ), Meunier (J.-M.), Lamisse (J.Cl), Stockeyr (E.), Architecture de terre, architecture mère, Université de Liège, 1991, pp. 17-18.
        247L’espace salle-à-manger et cuisine est semi-enterré sur le flanc sud de l’enceinte. On y accède par un escalier en bois qui donne sur la cour centrale. Cette disposition est due à l’architecte iranien Hamide Reza Sabouhi qui le premier, fut appelé sur le site. En effet, l’auteur suite à un séminaire donné à l’Ecole nationale d’architecture de Grenoble, confia à l’un de ses étudiants le soin de conduire un chantier où il expérimenta la construction de voûtes elliptiques. Pour des raisons inconnues, celles-ci se sont effondrées. L’architecte, de retour en France, mourut dans un accident de voiture. C’est alors que l’auteur reprit en mains le projet Beydar.
        248En juin 2009, les habitants de la bande palestinienne de Gaza se remirent à la fabrication de briques crues, ne pouvant plus faire face au prix exorbitant du ciment.
        249Pour l'anecdote, c'est l'architecte de chantier, habitué à construire des immeubles à appartements à Lattaquié, qui se chargea personnellement de déposer les briques de la coupole en construction, redécouvrant les techniques traditionnelles de sa ville de Raqqa.
        250Coût de la construction : 75.000 USD échelonnés sur huit ans. Superficie totale au sol : 2400 m2. Superficie des parties couvertes : 1200 m2.
        251Vaute (P.), Voyage aux sources de l’écriture, dans La Libre Culture, n° 127, 19 déc. 1997 ; Grodent (M.), Pas de panique à Tell Beydar, dans Le Soir, 24 déc. 1997 ; Rogeau (O.), La maison du bout du monde, dans Le Vif/L’Express, 2 janv. 1998 ; Bossier (W.), Le trésor de l’empire de Nagar, film documentaire sur les origines de l’écriture tourné en partie à Beydar, RTBF, 6 janv. 1998 ; Eggericx (L.), Syrie, mémoire des civilisations, dans Les Nouvelles du patrimoine, n° 84, oct. 1999, pp. 42-43 ;. Béchet (G.), Le citoyen de Nabada, dans « Victor », Le Soir, 25 mai 2001 ; Eggericx (L.), La maison-village de Tell Beydar, dans La Libre Belgique, 6 mai 2002 ; Culot (M.), La casa-aldea de Tell Beydar, Hassake, Siria, dans Prix européen d’architecture Philippe Rotthier 2002, Fondation pour l’architecture, Bruxelles, oct. 2001, pp. 4, 14, 32 et 33 ; Béchet (G.), Une architecture pour l’avenir de la terre, dans Le Soir, 10 avril 2003. Les missions d’une vie en trois chiffres : 600 000 km par avion, 60 missions dans 30 pays hors-Europe.