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- - - Martin Zavaleta L’apport des jésuites dans la transmission de l’art flamand aux Andes du Pérou Le cas des peintures de l’église Sainte-Thérèse d’Ayacucho au XVIIIe siècle
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Reporticle : 329 Version : 1 Rédaction : 18/09/2021 Publication : 17/06/2022
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NuméroNote
1M. SORIA, « Some Flemish Sources of Baroque Painting in Spain », The Art Bulletin 30 (1948), pp. 249- 259.
2P. KELEMEN, Baroque and Rococo in Latin America, New York, The Macmillan Company, 1951.
3Les travaux de R. Dimler ont montré que les jésuites ont été l’ordre le plus prolifique dans la production de livres d’emblèmes aux Temps modernes, beaucoup de ces livres ayant été édités à Anvers. Ils ont publié pas moins de 1700 ouvrages entre la fin du XVI e siècle et le XVIIIe siècle. Voir R. DIMLER, The Jesuit Emblem: Bibliography of Secondary Literature with Select Commentary and Descriptions, New York : AMS press, 2005.
4Sur les œuvres illustrées jésuites comme modèles des programmes iconographiques coloniaux, voir J. M. MORALES, « La emblemática mística y su influencia en los programas iconográficos de iberoamérica », Quiroga: Revista de Patrimonio Iberoamericano, 11 (2017), pp. 70-80.
5Evangelicae historiae imagines ex ordine evangeliorum, quae toto anno in missae sacrificio recitantur, Anvers, 1593.
6Certaines gravures ont été réactualisées par le flamand Maarten de Vos. Voir, R. DEKONINCK, « L’invention de l’Image de la Compagnie de Jésus entre Rome et Anvers », Italia Belgica, N. Dacos et C. Dulière (éds), Turnhout, Brepols, 2005, pp. 171-174.
7Pour ne citer que deux auteurs sur ce sujet : R. DEKONINCK, « L’invention de l’Image…, op.cit., pp. 163-187. Voir aussi : P.-A. FABRE, « Les voies d'une canonisation. Écriture, portrait et récit de vie dans l'invention flamande de saint Ignace de Loyola », in Confessional Sanctity (c. I500 - c. I800), éd. J. BEYER et al., Mainz, 2003.
8Il est important de noter que le prestige de l’œuvre de Nadal a servi pour la réalisation d’autres œuvres, comme cela a été mis en évidence par L. Fiocco. Elle mentionne avoir trouvé dans la bibliothèque de la cathédrale de Lima, l’œuvre La vie de N. S Jesús Christ éditée en France au milieu du XIXe siècle (vers 1853). Elle a eu accès aux premiers (des deux volumes) dont 61 de ses 62 gravures sont des copies des illustrations de l’œuvre du Père Nadal. Cette œuvre met en évidence l’actualité des gravures ignaciennes, plus de deux siècles et demi après sa réalisation et révèle vraisemblablement une voie supplémentaire de l’introduction de ces gravures dans le Pérou colonial. De même, d’autres livres promus par les jésuites à Anvers (ou ses traductions) ont servi aussi pour d’importants tableaux dans la région andine du Pérou. Mentionnons à titre d’exemple le célèbre Pia desideria, œuvre du jésuite flamand Hermann Hugo, dont la version traduite en espagnol a été réalisée par Pedro Salas sous le tittre Affectos divinos con emblemas sagradas (Valladolid, 1638,1658). L’œuvre de P. Salas est paru en Amérique selon J.M. Morales, servant de source d’inspiration pour deux programmes iconographiques, l’un pour le couvent de Sainte Catalina à Arequipa, le deuxième dans le couvent de la Merced à Cusco. L’œuvre de P. Salas apparait comme l’un des exemples des liens artistiques développés entre Flamands et Espagnols à cette époque et sert à illustrer l’important rôle joué par l’Espagne, en tant qu’intermédiaire d’œuvres créées, gravées ou éditées à Anvers. Ce qui a contribué à développer un marché qui a été ensuite relié après le marché émergent du continent américain. L. FIOCCO, « El grabado, medio peregrino entre Europa y américa virreinal », dans De Amberes al Cusco. El Grabado Europeo como fuente del arte virreinal, 1er édition, Lima, Impulso empresa de servicios SAC, 2009, p.40. ; Sur les œuvres illustrées jésuites comme modèles des programmes iconographiques coloniaux, voir J. M. MORALES, « La emblemática mística y su influencia en los programas iconográficos de iberoamérica », Quiroga: Revista de Patrimonio Iberoamericano, 11 (2017), pp. 70-80.
9E. KUBIAK, Literatura artistica en las bibliotecas jesuitas de los virreynatos del Perú y Nueva Granada, Polonia, Universidad de Lodz, http://www.academia.edu/14490837/Literatura_art%C3%ADstica_en_las_bibliotecas_jesuitas_de_los_virreinatos_del_Per%C3%BA_y_Nueva_Granada (page consultée le 20/06/2017), p.56.
10Hormis le cas de l’ordre Carmélites que l’on analyse ici, R. Mujica signale des tableaux inspirés des Imagines dans l’ordre Franciscain. Ce qui corrobore leur importance. R. MUJICA, « De centros y periferias : Del grabado europeo al lienzo virreinal peruano », dans De Amberes al Cusco. El Grabado Europeo como fuente del arte virreinal, 1er édition, Lima, Impulso empresa de servicios SAC, 2009, p. 72.
11J. DE MESA et T. GISBERT, Historia de la Pintura Cuzqueña, Lima, Fundación Augusto N. Wiese, Biblioteca peruana de cultura, 2da edición, pp. 103-106.
12F. GUAMAN POMA, Nueva Corónica y Buen Gobierno / Codex péruvien illustré, Paris, Institut d’ethnologie, 1936.
13T. Cummins développe cette hypothèse dans « Imitación e invención en el barroco peruano », dans El barroco peruano, Lima, Banco de Crédito, 2002-2003, pp. 46-49.
14Voir M. LOPEZ-BARALT, La Contrarreforma y el arte de Guaman Poma : Notas sobre una política de comunicación visual, Histórica vol. III n.1, 1979 ; M. C. CABOS, Mémoire et acculturation dans les Andes - Guaman Poma de Ayala et les influences européennes (1583-1615), Paris, L’Harmattan, 2000.
15L.E. WUFFARDEN, « Imagenes en defensa del dogma: El grabado religioso, entre la Contrarreforma y la ilustración“, dans De Amberes al Cusco…, op.cit., p. 25.
16P. DE CIEZA, La Crónica del Perú, Buenos Aires, Espasa-Calpe, XIX45, pp. 230-236.
17A ce sujet, le chroniqueur espagnol Martin de Murua a écrit sur Huamanga ou Guamanga : « (…) le marquis don Francisco Pizarro ayant vu la fertilité de cette vallée a fondé là-bas une ville pour son atmosphère paisible et pour être un endroit assez confortable, et lui a donné ce nom : San Juan de la Frontera (Guamanga) ». Voir M. DE MURUA, Histoire générale du Pérou, Série : Chroniques d’Amérique, Espagne, Dastin SL, 1er édition, 2001, p. 541.
18Le chroniqueur espagnol Cieza de León écrit à propos de cette période d’Huamanga : « ... les meilleures maisons de tout le Pérou, toutes de pierres, briques et tuiles avec des grandes tours », P. DE CIEZA. op.cit., p. 234
19Sur ce sujet voir R. MUJICA, « El arte y los sermones », dans El barroco peruano, Lima, Banco de Crédito, 2002-2003, p. 246- 247.
20En dépit de la lamentable presque quasi disparition des Maisons des Exercices jésuites existants au Pérou durant l’époque colonial, des œuvres rares publiées à cette époque sur ce sujet, comme celles du père jésuite B. de Moncada (1683-1768), témoignent l’existence des importants programmes iconographiques dans ces endroits. Des programmes iconographiques qui ont fait partie de la culture emblématique jésuite. Ces programmes, comme a été signalé par R. Estabridis, qui a consacré un article intéressant sur ce sujet, se sont distingués par leur lien avec les œuvres des importants artistes et graveurs flamands du XVI et du XVII siècles. Par ailleurs, apparemment il a existé une Maison d’Exercices à Huamanga, près l’église de Sainte-Térèse. Malheureusement, cela n’a pas été possible pour nous de confirmer cette information. Dès lors il reste encore des questions pour clarifier sur des différents aspects qui ont entouré le commande de la série de notre étude. Sur les auteurs mentionnés, voir B. DE MONCADA, Descripción de la casa fabricada en Lima, corte del Perú, para que las Señoras ilustres de ella y las demás mujeres devotas y las que deseen servir a Dios Nuestro Señor, pueden tener en total retiro y con toda abstracción y dirección necesaria, los ejercicios de San Ignacio de Layo/a. Conságrase a María Señora Nuestra, Athora de dichos ejercicios y la ofrece a las Señoras ilustres de Lima para aumento de su devoción el Doctor Balthasar de Moneada. Sevilla, Joseph Padrino, Impresor y Mercader de libros, 1757. Voir aussi R. ESTABRIDIS, « La cultura emblemática jesuita en una Casa de Ejercicios Esprituales para señoras limeñas », Illapa Mana Tukukuq : Revista del Instituto de Investigaciones Museológicas y Artísticas de la Universidad Ricardo Palma, 8(2019), pp. 29-41.
21H. WETHEY, Colonial Architecture and Sculpture in Peru. Cambridge : Harvard University Press, 1949, p.103.
22Voir C. ROSAS, El miedo en el Perú: siglos XVI al XX, Lima, Pontificia Universidad Católica del Perú - Fondo Editorial, 2005, p. 78.
23Sur l’influence spirituelle des pères jésuites sur la pensée thérésienne, Voir C de DALMASES, Santa Teresa y los jesuitas : Precisando fechas y datos, Archivum historicum Societatis Iesu, 35 (1966), pp. 347-378 ; A. WEBER, « Los jesuitas y las carmelitas descalzas en tiempos de San Francisco de Borja amistad rivalidad y recelos » dans Francisco de Borja y su tiempo: Politica, religión y cultura en la Edad Moderna / coord. por Enrique García Hernán, María del Pilar Ryan, 2011, pp. 103-114. (page consultée le 10/04/2020)
24M. GÁRCIA SAÍZ, « Las Imágenes de la Historia Evangélica del P. Jerónimo Nadal y la Pintura en Ayacucho (Perú) », dans Cuadernos de Arte Colonial 4 (1988), pp. 43-66.
25Ibid., p. 65.
26Ibid., p. 44.
27R. ESTABRIDIS, « Pedro Pablo Rubens y sus grabadores », dans De Amberes al Cuzco, Perú, Impulso empresa de servicios sac, 2009, p. 66.
28En effet les Conciles de Lima ont servi pour appliquer les prescriptions données au Concile de Trente tout en l’adaptant au cas du continent américain. Ils ont prescrit, par exemple, la stricte surveillance du clergé de la production des images afin d’éviter l’idolâtrie ou la déformation du message chrétien. Ce contrôle ambitionna préserver le respect du dogme et du décorum.
29Selon de Mesa et Gisbert, cette iconographie ainsi que le genre du paysage luxuriant ont été introduits par Diego Quispe, le peintre phare du monde andin au XVIIe siècle. J. DE MESA et T. GISBERT, op.cit., pp. 141, 288.
30J. de Mesa et T. Gisbert citent à M. Soria sur l’hypothèse que les oiseaux pourraient incarner les âmes des fidèles chrétiens ou ceux des donateurs. J. DE MESA et T. GISBERT, op.cit., p. 272.
31R. Mujica analyse ce sujet dans un article sur la religiosité et l’art au Pérou colonial. R. MUJICA, op.cit., pp. 219 -306.
32R. HOSTNIG, « Las tejas pintadas de Chuquinga, Aymaraes », Arkinka, Revue N°118 (2005), pp. 84-92.
33Sur cette question, T. GISBERT, Iconografía y mitos indígenas en el arte, Bolivia, Ed. Gisbert y cia,1980. p.104
34I. VANDEVIVERE et C. PERIER-D’IETEREN, Belgique Renaissante Architecture, art monumental, Bruxelles, Marc Vokaer éditeur, 1973, p. 34.
35Sur les cadres architecturaux dans l’œuvre de Rubens, voir P. VANDENBROECK, « The Solomonic Column: A Rubenesque Motif in the Light of Tradition », dans Rubens bulletin, Antwerpen, Koninklijke Musea voor Schone Kunsten (KMSKA) 2014, http://www.kmska.be/nl/Onderzoek/Rubens/Rubensbulletin_5.html (page consultée le 10/04/2018) ; D. FREEDBERG, Peter Paul Rubens : Oil Paintings, oil sketches, Gagosian gallery, New York, 1995.