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Peinture - Temps modernes - Belgique - Histoire de l'art Céline Talon « Le mariage mystique de Sainte Catherine », une esquisse de l’entourage de Jan Van den Hoecke ? Etude iconographique, technique et stylistique d’un petit panneau du 17e siècle
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Reporticle : 80 Version : 1 Rédaction : 01/07/2013 Publication : 07/01/2014
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1Nous utilisons ici le prénom « Jacques » pour Jordaens car c’est la forme dont l’artiste signait ses œuvres et documents. Voir à ce sujet : Lange (Justus), Schaudies (Irène) et Van der Auwera (Joost), « Jacob Jordaens ou Jacques Jordaens (1593-1678) – Le mythe du peintre et le peintre du mythe », dans Jordaens et l’Antiquité, Bruxelles, Fonds Mercator, 2012, p.9-13.
2La composition au-dessus de Marie n’est pas clairement lisible car elle est endommagée par une grande lacune et les éléments actuellement visibles sont en réalité une reconstruction moderne.
3Ce mariage n’est pas exclusivement accessible aux femmes : les saints masculins peuvent également y accéder à l’exemple de Saint François d’Assise et de son union mystique aux trois Vertus Théologales.
4Réau (Louis), Iconographie de l’art chrétien, T. III, Paris, Presses universitaires de France, 1958, p. 268-269.
5Guyon (Catherine), “Sainte Catherine en images: contributions à l’étude de l’iconographie de sainte Catherine d’Alexandrie au Moyen Age”, dans Annales de l’Est, volume 52, numéro 2, 2002, p. 35.
6de Voragine (Jacques), La Légende Dorée, traduction J-B. M. Roze, vol. II, Paris, Flammarion, 1967, p. 390.
7Duchet-Suchaux (Gaston) et Pastoureau (Michel), La Bible et les Saints, guide iconographique, Paris, Flammarion, coll. Tout l’art – Encyclopédie, nouvelle édition 1994, p. 77-78.
8L’essor du culte de Catherine à cette époque fut fort probablement stimulé par la translation de ses reliques vers le monastère construit aux pieds du Mont Moïse, dans le désert égyptien du Sinaï et qui prendra désormais le nom de monastère de sainte Catherine. Le transfert de la dépouille de la sainte aurait pris place entre le 8e et le 10e siècle (l’époque exacte est sujette à controverses). Voir : Mouton (Jean-Michel), “Le Sinaï, de la conquête arabe à nous jours”, dans Revue des mondes musulmans et de la méditerranée, IFAO 870, 2001, Le Caire, p. 71 et Tomadakis (Nicolaos), “Historical outline”, dans Manafis (Konstantinos) (éditeur), Sinai, treasures of the Monastery of Saint Catherine, Athènes, Edotike Athenon, 1990, p. 14.
9Voir par exemple l’Histoire de sainte Catherine dans les vitraux des verrières méridionales de la Cathédrale Notre-Dame de Chartres, datant de 1210-1225.
10Guyon (Catherine), op.cit., p.38-43.
11Guyon (Catherine), op.cit., p.63.
12Cette pieuse sœur dominicaine lutta sans relâche pour la réunification de l’Eglise à l’époque du Grand Schisme et recevra les stigmates. Son union profonde avec le Christ est souvent assimilée à un mariage mystique et a parfois été représentée comme un écho du mariage mystique de sainte Catherine d’Alexandrie.
13Clouzot (Martine), Images de musiciens 1350-1500, Turhnout, Brepols, 2007, p. 292.
14Clouzot (Martine), op.cit., p. 285.
15Clouzot (Martine), op.cit., p. 282-3.
16Clouzot (Martine), op.cit., p. 293
17Langmuir (Erika), Angels, coll. Pocket guides, London, National Gallery & Yale University Press, 1999, p.17.
18Corswarem (Emile), La musique sacrée au lendemain du Concile de Trente, site Culture-ULg, http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_94518/le-concile-de-trente-bouleverse-la-musique-sacree
19La planche et a peut-être été récupérée d’une planche plus grande.
20Toutes les analyses scientifiques (infrarouge, radiographie et fluorescence X) ont été effectuées par le Laboratoire d’étude des œuvres d’art du Musée de Louvain-la-Neuve/UCL et Mme Jacqueline Couvert.
21Van Hout (Nico), « The oil sketch as a vehicle for Rubens’s creativity », dans Drawn by the brush : oil sketches by Peter Paul Rubens, version online de l’exposition tenue au Cincinnati Art Museum, Ohio, 14 juin au 11 septembre 2005, http://www.bampfa.berkeley.edu/projects/rubens/essays/essay03.html
22Ces saintes femmes assistent en effet à un “Couronnement de sainte Catherine” peint par Rubens c. 1631-33 et conservé au Toledo Art Museum, Ohio.
23Catherine est, en effet, représentée à gauche du Christ dans quelques versions, malgré que sa position à droite soit plus fréquente. Voir par exemple le “Mariage mystique de sainte Catherine” de Véronèse, peint en 1547 et conservé à la Yale University Gallery de New Haven.
24Méthode PIXE ou Particle Induced X-Ray Emission (angl.). Le principe de cette méthode d’analyse scientifique est le suivant : il s'agit de capter les rayons X émis par l'objet analysé lorsqu'il est placé dans le faisceau d'un petit accélérateur de particules. Stimulés par les particules du faisceau, les atomes de la matière émettent un rayonnement X caractéristique de chaque élément. Par une méthode non destructive (c'est-à-dire sans prélèvement), on peut identifier la présence et la concentration de tous les éléments compris entre le sodium et l'uranium. Voir Calligaro, (Thomas), « Analyse chimique par la méthode PIXE », 1997, dans Sciences et patrimoine culturel, http://www.culture.gouv.fr/culture/conservation/fr/methodes/pixe.htm#note
25Held, (Julius Samuel), The oil sketches of P.P. Rubens. A critical catalogue, Princeton University Press, National Gallery of Art, Kress Foundation studies in the history of art, n.7, vol. 1, 1980, p. 3-5.
26Sur les bozzetti de P.P. Rubens, par exemple, on observe très régulièrement de nombreux repentirs, trace d’une recherche active de composition.
27Les collaborations de Rubens avec les ateliers de lissiers pour de luxueuses tapisseries ont donné naissance a certains des plus beaux modelli connus aujourd'hui, telle « Le triomphe de la Foi catholique », esquisse pour les tapisseries de l’archiduchesse Isabelle pour le couvent des Descalzas Reales à Madrid, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.
29Nous adressons ici toute notre reconnaissance au Dr Nico Van Hout (Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Antwerpen & Rubenianum) qui a le premier suggéré la possibilité d’une parenté stylistique entre l’esquisse du « Mariage Mystique » et l’œuvre de Jan van den Hoecke.
30Lind (L. R.), “The latin life of Peter Paul Rubens by his nephew Philip. A translation”, dans The Art Quaterly, Detroit, XI, 1946, p.37-44.
31Balis (Arnout), « Fatto da un mio discepolo. Rubens’s Studio Practices rewieved », dans Rubens and his Workshop.The Flight of Lot andhis Family from Sodom, Tokyo, The National Museum of Western Art, 1993, p.97-127.
32Balis (Arnout), « Rubens et son atelier, une problématique complexe », dans L’atelier du génie, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 14 septembre 2007 – 27 janvier 2008, p. 47 et 51.
33Vlieghe (Hans), Jan van den Hoecke – notice biographique, dans le dictionnaire des peintres belges, base de données BALaT (Belgian Art Links & Tools) http://balat.kikirpa.be/Detail_notice.php?id=5378
34Citons encore « La sainte Famille avec sainte Elisabeth et Saint Jean-Baptiste », une esquisse plus proche en style et en dimensions du tableau ici discuté (35cm x 45,5cm), conservée au Musée de Strasbourg. Mais n’ayant pu l’observer directement ni obtenir des documents de qualité, nous ne sommes pas en mesure de l’intégrer à la présente analyse.
35Nous adressons nos remerciements à Mme Patricia Virasin Tainter, Assistant Registrar au Kimbell Art Museum pour le cliché haute résolution qui nous fut envoyé.
36Nous tenons ici à remercier Mme Ana Debenedetti, Assistant Curator, Paintings and Drawings au V&A Museum pour son aide qui nous permit la prise de détails photographiques du panneau de Londres très utiles à nos recherches.
37Vlieghe, (Hans), “Nicht Jan Boeckhorst: sondern Jan van den Hoecke”, dans Beiträge zum internationalen Colloquium „Jan Boeckhorst- Maler der Rubenszeit“ im Westfälischen Landesmuseum Münster, November 1990, dans Westfalen, vol. 68, 1990, p. 166-183
38Les deux tableaux sont actuellement conservés dans des collections privées.
39Les tresses sophistiquées de la chevelure de Catherine trouvent leurs équivalents dans plusieurs tableaux réattribués par Vlieghe à Jan van den Hoecke, entre autres « La Sibylle cimérienne » et « La Sibylle de Cumes », voir Vlieghe, (Hans), op.cit., p. 168.
40Au moment où nous finissons cet article, une autre esquisse attribuée à Jan Van den Hoecke (fig. 34) fut portée à notre connaissance qui semble stylistiquement proche du Mariage mystique de sainte Catherine ici présenté, bien que d’un dessin plus affirmé.