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Illustration - - - Ségolène Le Men Le jongleur de mondes Les dessins pour Un autre monde de Grandville
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Reporticle : 71 Version : 1 Rédaction : 07/03/2013 Publication : 22/10/2013
Notes

Notes

NuméroNote
1La vente était accompagnée d’un catalogue illustré : Grandville, Catalogue de vente. Ses dessins et croquis originaux exécutés à l'aquarelles sépia, plume, crayon avec notice biographique, s.l., 1853.
2du Pays (A.-J.), « Vente d’une collection de dessins et de croquis originaux par J.J. Grandville », in L’illustration, p.125-126.
3Renouvelée en 1893 par une autre vente qui eut lieu à Nancy, ville d’origine de Grandville, mais qui n’était pas centrée sur le dessin d’illustration.
4La mort de Grandville en 1847 à l’asile de Vanves, fondée en 1843 par le docteur Jean-Pierre Falret (1794-1870), devait aux yeux des contemporains fixer la réputation de folie de l’artiste. Médecin-aliéniste à l’hospice de la Salpêtrière, Falret fut étudiant dans le service de Pinel et eut pour maître Esquirol. Parmi ses élèves : Claude Bernard et le docteur Gachet...
5Un chapitre, qui parodie l’écriture apocalyptique, a pour titre L’Apocalypse du ballet.
6Baudelaire (C.), « Quelques caricaturistes français », in Le Présent, revue européenne, 1er octobre 1857 ; L’Artiste, 24 et 31 octobre 1858 ; Curiosités esthétiques, 1868. Ce dernier reproduit le texte de 1858 (texte adopté dans l’édition de La Pléiade).
7A titre d’exemple, Annie Renonciat a consacré un article à l’analyse d’une planche et d’un chapitre : Renonciat (A.), « La Barque à Caron. Fortune critique des effets comiques chez Grandville », in Humoresques, n° 3, 1990, p. 21-35. Plusieurs chapitres mériteraient une analyse spécifique.
8Mespoulet (M.), Creators of Wonderlands, New York, Arrow, 1934 ; Praz (M.), « Two master of the absurd: Grandville and Carroll », in The Artist and the writer in France: Essays in honour of Jean Seznec, Oxford, Clarendon Press, 1974, p. 134-137.
9Goodman (N.), Manières de faire des mondes, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1992.
10Tel est le découpage chronologique proposé dans Chartier (R.) & Martin (H.-J.) (dir.), l’Histoire de l’édition française, t. III, Paris, Promodis, 1985. Sur le livre illustré romantique, il existe une abondante bibliographie portant sur différents aspects du phénomène, mais peu d’approches globales : Bouchot (H.), Le Livre à vignettes au XIXe siècle, Paris, 1891 ; Adhémar (J.) & Seguin (J.-P.), Le Livre romantique, Paris, éditions du Chêne, 1968 ; Le Livre et ses images, Romantisme, n°43, 1984.
11Firmin-Didot (A.), Essai typographique et bibliographique de la gravure sur bois, Histoire de la gravure sur bois, Paris, typographie Firmin Didot frères et fils, 1863 ; Gusman (P.), La Gravure sur bois en France au XIXe siècle, Paris, Editions Albert Morancé, 1929 ; Blachon (R.), La gravure sur bois au XIXe siècle – L’âge du bois debout, Paris, Les Éditions de l’Amateur, 2001.
12Zerner (H.), « Le livre romantique », in Ecritures II, Paris, Le Sycomore, 1985, p. 217-226.
13L’Affiche de librairie au XIXe siècle, Paris, Musée d’Orsay, 25 mai – 30 août 1987.
14Adeline (J.), « Histoire du livre par les prospectus » in Le Livre et l’Image, n°10, 1893, p. 272-285 ; Adeline (J.), « Histoire du livre par les prospectus » in Le Livre et l’Image, n°13, 1894, p. 150-162.
15On retrouve son portrait charge parmi les portraits à clés d’Un autre monde, dans la vignette « ses courtisans prennent des glaces » (XXXII, p. 152).
16Bouchot (H.), Le Livre à vignettes au XIXe siècle, Paris, 1891 ; Brivois (J.), Bibliographie des ouvrages illustrés du XIXe siècle, principalement des livres à gravures sur bois, Paris, Rouquette, 1883 ; Carteret (L.), Le Trésor du bibliophile romantique et moderne, 1801-1875, 3e volume, Paris, Carteret, 1924-1928.
17En 1843-1844, lors de la publication des livraisons d’Un autre monde puis du livre, paraissent ainsi L’été à Paris et L’hiver à Paris de Jules Janin (Paris, Curmer, 1843), mais aussi La grande ville, Nouveau tableau de Paris, comique, critique et philosophique, par H. de Balzac, Alex. Dumas, Frédéric Soulié, Eugène Briffault, Eugène de Mirecourt, Edouard Ourliac, Marc Fournier, L. Couailhac, Albert Cler, etc. Illustrations de Gavarni, Victor Adam, Daumier, d’Aubigny ðsicð, H. Emy, Traviès et Henri Monnier. D’autres titres paraissent encore : Le Diable à Paris, Paris et les parisiens, Paris, J. Hetzel, 1845-46 ; Lurine (L.), Les rues de Paris : Paris ancien et moderne, 1844 : origines, histoire, monuments, costumes, moeurs, chroniques et traditions : ouvrage illustré de 300 dessins de Grandville, Daumier, etc., Paris, 1844.
18Benjamin (W.), Charles Baudelaire Un poète lyrique à l’apogée du capitalisme, Paris, Payot, 1982, p. 55 ; Stierle (K.), La capitale des signes : Paris et son discours, Editions de la maison des sciences de l'homme, 2001. Il existe une vaste littérature sur la question, que recense en dernier lieu la bibliographie du numéro spécial de Romantisme, L’œuvre-monde au XIXe siècle, 2007, n°136.
19Fournier est également l’imprimeur, comme le précise le verso du faux-titre : « Imprimé sur les presses mécaniques de H. Fournier et Cie, rue Saint-Benoît, 7 ». Fournier, personnage mince et de haute taille, est un ami commun de Grandville qui lui a offert son portrait mis en scène dans un croquis satirique, et de Balzac. Il est probable que son portrait à clé intervient dans Un autre monde, notamment dans le chapitre Les grands et les petits. Voir l'article suivant : Felkay (N.), « Balzac et l'imprimeur Henri Fournier », in Bulletin de la société historique de Touraine, 1984, p. 50-70.
20Brivois, op. cit., p. 410 ; Carteret, op. cit., p. 285. Sur Un autre monde, voir aussi : Grandville. Caricatures et illustrations, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Nancy, 4 juillet – 14 septembre 1975 ; Affiches romantiques illustrées accompagnées de quelques livres romantiques, catalogue de vente n°13, Maggs Brothers, 1939, n°138. Ray (G.-N.), The Art of the French Illustrated Book 1700 to 1914, New York, The Pierpont Morgan Library, 1982, p. 93.
21Transcription de la page de titre : Un autre monde. Transformations. Visions. Incarnations. Ascensions. Locomotions. Explorations. Pérégrinations. Excursions. Stations. Gosmogonies. Fantasmagories. Rêveries. Folâtreries. Facéties. Lubies. Métamorphoses. Zoomorphoses. Lithomorphoses. Métempsycoses. Apothéoses et autres choses, par Grandville, Paris, H. Fournier, libraire-éditeur, 1844.
22Le ton est donné dès la première lithographie de Daumier : — Bertrand, j’adore l’industrie... si tu veux, nous créons une banque, mais là, une vraie banque !… Capital, cent millions de millions, cent milliards de milliards d’actions. Nous enfonçions la banque de France, nous enfonçons les banquiers, les banquistes etc. nous enfonçons tout le monde ! – Oui, mais les gendarmes ?—Que tu es bête, Bertrand, est-ce qu’on arrête un millionaire : « Caricaturana », in Le Charivari, 20 août 1836.
23Et qui n’est pas sans ressembler à Girardin, le directeur de La presse et l’inventeur de l’annonce illustrée et du feuilleton, que stigmatisait déjà la série de Daumier sur Robert Macaire : Caricaturana.
24I, p.9 et 10.
25Charivari, 3 décembre, 12e année, n° 337, n° spécial pronostics pour l’an 1844, 1843.
26Sur 4 pages, 17 sujets et vignettes sont reproduits.
27Les noces du Puff et de la Réclame. — XXXI. — Le docteur Puff au sommet d'un mât de cocagne. Il y est poursuivi par plus de onze mille vierges. — Un mariage par prospectus, p. 233. Sur ce rapport central du livre à la réclame, voir ma communication au colloque des Arts décoratifs Littérature et Publicité, 2011 (actes à paraître).
28Voyages en zigzag, ou Excursions d'un pensionnat en vacances dans les cantons suisses et sur le revers italien des alpes... Illustré d'après les dessins de l'auteur et ornés de 15 grands dessins par M. Calame, Paris, J.-J. Dubochet, 1844.
29« — Où irai-je? Où n’irai-je pas? Marcherai-je de bas en haut ou de haut en bas, en long ou en large, en ligne droite, oblique, circulaire, diagonale, horizontale ou perpendiculaire ? Comment m’y prendrai-je pour satisfaire des lecteurs et un libraire haletants qui n’ont d'espoir qu’en mon génie! L’esprit en proie à cette anxiété, il se rappela heureusement le titre d'un ouvrage qu'il avait vu récemment à l'état de prospectus : Voyage en zig-zag. — En zig-zag! S’écria-t-il, m'y voilà. Hurrah ! en zig-zag! — Concevoir et exécuter un procédé mécanique qui répondit à cette pensée, fut pour lui l'affaire d'un instant. Restait cependant à résoudre un point essentiel, celui du moteur ». Le brouillon du chapitre prouve qu’ici Delord a suivi presque mot à mot Grandville.
30Déjà transposé en caricature par Daumier dans Histoire ancienne, comme une parodie de l’art réaliste.
31Kaenel (P.), Le Métier d’illustrateur 1830-1880, Rodolphe Töpffer, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Paris, Editions Messène, 1996.
32L’Affiche de librairie, op. cit. n° 16 et 16 a.
33Bertall évoque les deux livres en deux vignettes superposées de la page « modes » de l’album de Tom Pouce, mis en abyme dans Les aventures de Tom Pouce que Hetzel publie dans le magasin des enfants. Stahl (P.-J.), Les Nouvelles et seules véritables Aventures de Tom Pouce, imitées de l'anglais, Paris, Hetzel, 1844.
34Gauthier (M.), Achille et Eugène Devéria, Paris, Floury, 1925, p. 11.
35ibid., p. 14.
36C’est La cigale et la fourmi que devait ultérieurement illustrer Grandville d’une composition dont il a placé les croquis pour démontrer le passage du dessin à la gravure, au seuil de l’album de dessins conservé aujourd’hui à la bibliothèque municipale de Nancy, Renonciat (A.), J.-J. Grandville, Paris, ACR, 1985.
37Philippe Kaenel a étudié ce nouveau métier à partir de trois études de cas exemplaires. Kaenel (P.), Le Métier d’illustrateur 1830-1880, Rodolphe Töpffer, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Paris, Editions Messène, 1996.
38Ces deux citations, empruntées à une courte monographie sur Johannot des Portraits littéraires de Théophile Gautier (1845), ont nourri les exemples des dictionnaires, du Bescherelle au Robert et au Trésor de la Langue française, pour illustrateur comme pour illustration.
39Milner (M.), La Fantasmagorie, Paris, PUF, 1982, p. 31-32. Selon l’auteur, à partir du romantisme allemand et jusque dans l’œuvre de Proust, tout artiste est devenu « un client de l’opticien ».
40Johannot (T.), Stahl (P.-J.) & de Musset (A.), Le Voyage où il vous plaira, Paris, Hetzel, 1843, p. 170. Cette image conclusive semble répondre à la vignette introductive de Grandville qui se montre prenant la clé des champs.
41Le texte fait référence aux albums comme étant un précédent à cette primauté du crayon sur la plume, où le livre se construit à partir des images.
42Kaenel (P.), « Autour de J.-J. Grandville : les conditions de production socio-professionnelles du livre illustré ‘romantique’ », Romantisme, n° 43, 1984 premier trimestre, pp.45-61 ; Kaenel (P.), Le Métier d’illustrateur 1830-1880, Rodolphe Töpffer, J.-J. Grandville, Gustave Doré, Paris, Editions Messène, 1996.
43Allusion parodique à la représentation de Faust faisant l’ascension du Brocken, qu’évoquent Cornelius, puis Delacroix, tous deux connus de Grandville qui les cite dans ses vignettes.
44Rosen (C.) & Zerner (H.), « The Fingerprint: a Vignette », in Romanticism and Realism The Mythology of Nineteenth Century Art, New York, the Viking Press, 1984, p. 1-5.
45Id., « The Romantic Vignette and Thomas Bewick », in Romanticism and Realism The Mythology of Nineteenth Century Art, New York, the Viking Press, 1984, p.73-96.
46Dans cette vignette, Grandville se souvient aussi de l’illustration de la muse de La caricature, reprise en affiche, qu’il avait composée pour Philipon.
47La fin de l’un et de l’autre monde, p.278-279.
48Grandville, lettre à l’éditeur Charles de Gonet, 10 septembre 1846, citée par Renonciat, p. 149.
49Dont la situation de fortune de Grandville, d’après l’état fait au décès de sa femme en 1843, tend à réduire la portée, comme le souligne Annie Renonciat.
50Les deuil privés se sont accumulés autour de Grandville, et dans ce livre il entreprend tout un travail sur lui-même qui inclut la technique analytique du rêve éveillé : c’est ce que montre le livre d’Annie Renonciat.
51Le réseau thématico-formel de la lumière et des ténèbres, complété par celui de l’ombre, mériterait d’être développé : il se relie sans doute aux théories maçonniques de Grandville, autant qu’à son approche auto-poétique de son art de graveur.
52Le manuscrit se trouve au Itami museum of Art, il est présenté en 2011 à l’exposition Daumier et Grandville, l’âge d’or de la caricature et de l’illustration, Mitaka city gallery of art, Tokyo, 16 avril 2011 – 29 mai 2011, avec un essai du professeur Masato Nomura, que je remercie, de même que madame Kazue Fujimaki, conservatrice du musée Itami.
53Ils sont cités dans le catalogue de vente de la librairie des descendants du poète Paul Eluard où figurait en 1988 ce précieux manuscrit provenant de la famille de Grandville : Catalogue n° 8 Très beaux livres et manuscrits, Paris, Librairie Valette, sans date [1988], n°48 (dessin reproduit en couverture, et description du lot sur quatre pages du catalogue, non paginé).
54La définition du mot est donnée en regard au fol. 28 : « métose, phtysie de l’œil » et complétée par « ophtalmoptose, sortie de l’œil de son orbite », « anamorphose ».
55Le sous-titre apparaît également sur l’affiche où il se déploie en deux colonnes de mots, de part et d’autre de l’agrandissement du frontispice : à gauche, « transformations / Visions, incarnations / Ascensions / Locomotions, Explorations / Pérégrinations / Excursions, Stations / Cosmogonies / Fantasmagories, lubies » et à droite « Rêveries, Facéties / Folatreries / métamorphoses / Apothéoses / lithomorphoses / Zoomorphoses / Métempsychoses / et autres Choses ».
56Sur l’imaginaire romantique de la photographie, voir Ortel (P.), La littérature à l'ère de la photographie. Enquête sur une révolution invisible, Nîmes, Jacqueline Chambon, 2002.
57Charton (E.) (dir.), « De l’emploi des procédés mécaniques dans l’art du dessin (premier article) », in Le Magasin pittoresque, 12e année, n° 14, 1844, p. 107-110.
58En 1844, paraît The Pencil of nature, de Talbot, et l’étymologie de l’héliogravure la donne pour gravure du soleil.
59Casati (R.), La découverte de l'ombre De Platon à Galilée, l’histoire d'une énigme qui a fasciné les grands esprits de l'humanité, Paris, Le livre de Poche, 2003.
60Chéret (J.), Eden-théâtre Rue Boudreau. Exposition des Arts incohérents, dépôt légal 12 octobre 1886, 1,22 x 86 cm, lith. coul., Imp. Chaix (succursale Chéret) 18, rue Brunel, Paris, exp. Chéret, 2010, n° 552. Jules Chéret, Arts incohérents, 1,26 x 87,5 cm, gouache sur papier non signée, Paris, exp. Chéret, 2010, n° 552 bis.
61D’après les indications de son journal, où Grandville mentionne aussi qu’il a observé une éclipse en 1833 : Getty (C.-F.), The Diary of J. J. Grandville and the Missouri Album: The Life of an Opposition Caricaturist and Romantic Book Illustrator in Paris under the July Monarchy, Madison, Fairleigh Dickinson University Press, 2010, p. 164.
62Grandville, « Découpures, ou ombres éclairées », in Magasin pittoresque, février 1847.
63Motif déjà présent dans Le songe de Poliphile comme l’un des symboles du langage crypté d’un livre à caractère initiatique.
64Sur la mode romantique des rébus comme jeu de société et forme de publication et notamment sur le goût du rébus des noms propres d’artistes, voir Maxime Préaud qui rappelle celui de Delacroix et ceux de Meryon, très Grandvillesques : Préaud (M.), « Brève histoire du rébus français suivie de quelques exemples de rébus pour la plupart inédits », in Revue de la Bibliothèque Nationale, n° 18 « Jeux de mots en images », 2004, p. 21.
65Ce terme parlant apparaît dans le titre du chapitre 27 « Macédoine céleste » voué aux diableries à la manière du premier Gavarni ou de Le Poittevin. Il avait été repris par la lithographie et le livre illustré romantique à l’imagerie populaire : en lithographie, il désigne des pages remplies de petits sujets, éventuellement susceptibles d’être ensuite découpés et collés pour décorer de petits objets. Sur la notion de « macédoine » en imagerie, voir Duchartre (P.-L.) & Saulnier (R.), L’Imagerie parisienne, Paris, Gründ, 1944. Sur le livre-macédoine dont Le Diable à Paris est un exemple, voir Le Men (S.), « Balzac, Gavarni, Bertall et les Petites Misères de la vie conjugale », in Romantisme, n°43, 1984, p. 28-44. Grandville avait lui-même contribué par deux lithographies aux Petites macédoines d’Aubert (Paris, Aubert, 1832-1833) et produit en caricature une macédoine de Singeries morales, politiques (Paris, Aubert, 1832, six planches).
66Grandville, « Sans titre », in Le Magasin pittoresque, publié sous la direction d’Edouard Charton, 12e année, n° 34, 1844, p 272.
67Reproduit en couverture de l’ouvrage suivant : Garcin (L.), J.-J. Grandville, révolutionnaire et précurseur de l'art du mouvement, Paris, Eric Losfeld, 1970.
68Voir : Lafond (J.) & Redondo (A.) (dir.), « L’image du monde renversé et ses représentations littéraires et para-littéraires de la fin du XVIe siècle au milieu du XVIIIe », actes du colloque international organisé à Tours, les 17 et 19 novembre 1977, Paris, J. Vrin, 1977 ; Tristan (F.), Le Monde à l’envers, Paris, Hachette-Massin, 1980.
69Grandville explore bon nombre des combinaisons qui produisent des monstres, un procédé analysé dans l’ouvrage suivant : Lascault (G.), Le monstre dans l'art occidental, un problème esthétique, Paris, Klincksieck, 1973.
70Le magasin pittoresque, 1840, p. 244 et 248, huit bois.
71Bois p. 123 (immortelle portée par araignée funambule) p.126 (transport en chaise à porteurs fleurs de la rose, reine des fleurs).
72Comme le proposent Ronny et Jessie van de Velde.
73L’antithèse entre l’art et le commerce épicier est un topos balzacien, souvent repris par Grandville, par exemple dans le frontispice du premier tome de Jérôme Paturot.
74Qui dévoile à Hahblle la mécanique céleste, parce que le propriétaire avait « oublié de fermer ses persiennes de nuages. Ce propriétaire était un vieux magicien qui insufflait des globules de savon et les lançait ensuite dans l’infini ».
75Ce que Grandville évoque dans une vignette du livre en montrant un éditeur en boucher qui vend à la coupe du feuilleton sur papier continu, tandis que l’auteur, plume en main, fournit la copie en « style macaroniq [sic] » (p. 272).
76Ingres Collages Dessins d'Ingres du musée de Montauban, Montauban, Musée Ingres, 16 décembre 2005 – 2 avril 2006 ; Ingres Collages Dessins d'Ingres du musée de Montauban, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts, 18 mai – 21 août 2006.
77Freud (S.), L'interprétation des rêves, Paris, PUF, 1967.
78Clogenson (S.), « J.-J. Granville [sic] », in L’Atheneum français, n° 12, 19 mars 1853, p. 275.
79« Le spirituel auteur de la Vie privée des animaux croit cependant devoir quelque partie de ses succès au secret qu’il nous livre aujourd’hui », explique Charton à propos de la transformation de l’Apollon en grenouille (voir note suivante).
80Grandville, « Sans titre », in Le Magasin pittoresque, publié sous la direction d’Edouard Charton, 12e année, n° 34, 1844, p 272.
81Le naturaliste hollandais Petrus Camper (1722-1789) avait comparé l’anatomie des espèces entre elles, dans un Discours prononcé à l’Académie de dessin sur le moyen de représenter d’une manière sûre les diverses Passions… et sur l’étonnante conformité qui existe entre les quadrupèdes, les oiseaux, les poissons et l’homme, et enfin du beau physique, Utrecht, 1792. Il est surtout connu pour avoir défendu la théorie de l’angle facial, fondé par une ligne imaginaire allant du front jusqu’aux incisives supérieures : presque droit chez l’homme, cet angle devient de plus en plus aigu en descendant l’échelle des espèces. Grandville y fait référence dans plusieurs dessins, dès 1828 ; Grandville. Caricatures et illustrations, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Nancy, 4 juillet – 14 septembre 1975, p. 14-16 ; voir également : Baltrusaitis (J.), « Physiognomonie animale », in Aberrations Quatre Essais sur la légende des formes, Paris, Olivier Perrin, 1957, p. 7-46.
82Grandville, « Deux rêves, par J.-J. Grandville », in Le Magasin pittoresque, publié sous la direction d’Edouard Charton, 15e année, n° 27, juillet 1847, p. 210-214.
83D’après sa publication la plus complète qui figure dans le catalogue de vente de la collection Rebeyrat : Collection d'un amateur, II. J.-J. Grandville (1803-1847), Albums, livres illustrés, dessins et autographes, n° 65, Londres et Paris, Sims Reed Ltd, librairie Benoît Forgeot, 2007, n.p. Annie Renonciat en cite aussi des passages, dans un développement très intéressant qui compare les différents contrats d’éditions signés par Grandville, et cite en outre deux lettres adressées en 1846 et 1847 par l’illustrateur à l’éditeur Fournier qui évoquent la position de l’illustrateur. Précédemment cité dans Catalogue n° 8, Très beaux livres et manuscrits, Paris, Librairie Valette, sans date [1988], n° 50, n.p. ; Contrat d’édition pour Un autre monde, sous la forme d’une lettre in-4° (26,5 x 19 cm) de 2 pages ¼, signée par H. Fournier et adressée à Monsieur Grandville, 26 rue des Saints Pères et datée : Paris, le 19 décembre 1842. Ce document provenait comme le premier brouillon d’Un autre monde, n° 48, de la famille de Grandville. Un troisième lot intéressant figurait à la même vente : un ensemble de douze petits sujets coloriés et montés sur carton (n° 49). Ces découpages pour enfants reprennent la méthode des Matamorphoses du jour. Les trois lots de cette vente exceptionnelle avaient été consultés et commentés par Annie Renonciat avant leur arrivée sur le marché de l’art, dans son ouvrage de 1985 (sur la lettre-contrat, p. 124, 149).
84Le fait qu’une seule série ait paru corrobore l’hypothèse d’un échec commercial de l’ouvrage.
85Sur la place de Desperet auprès de Grandville, voir Renonciat (A.), op. cit., p. 152-153. On ignore quel fut le tarif de ce dernier mais pour Grandville payait vingt francs le report des vignettes des Animaux par Français. À ce sujet voir : Renonciat (A.), op. cit., p.148.
86Fournier sera redevable « pour le sixième mille d’un supplément de deux mille francs. Pour le huitième mille d’un deuxième supplément fixé à quatre mille francs ; pour le dixième mille, d’un troisième supplément fixé à cinq mille francs ; et ainsi de suite le cas échéant sur le pied de cinq mille francs de deux en deux mille exemplaires supplémentaires », citation reprise dans l’ouvrage suivant : Renonciat (A.), op. cit., p. 149.
87Cent proverbes par Grandville et par [vignette « représentant trois têtes dans un même bonnet. »], Paris, H. Fournier, 1845, 400 p., 50 pl. Les auteurs seraient P.É.D. Forgues (Old Nick), Taxile Delord, Arnould Frémy et Amédée Achard (Quérard, Superch. littéraires, t. III, col. 858).
88Grandville, Les Fleurs animées. Texte par Alph Karr, Taxile Delord et le Cte Foelix, 2 vol., Paris, Gabriel de Gonet, s.d. [1857].
89Getty (C.), « Notice sur un autre monde », in Grandville Dessins originaux, Nancy, Musée des Beaux-Arts, novembre 1986 – mars 1987, p. 340.
90Grandville, « La marche de Gros, Gras et bête », in La caricature, 15, 27 et 29 mars 1832.
91Bertall, Le Salon caricatural, Les Omnibus. pérégrinations burlesques à travers tous chemins, par MM. Bertal et Lefix. Ornées d'illustrations nombreuses et variées, par Bertall, stations chez tous les libraires, Paris, Ildefonse Rousset, 1843.
92Ce dessin d’humour publicitaire, qu’inspire l’imagerie du monde à l’envers, outre le proverbe déjà mis en images par Brueghel, les gros poissons mangent les petits, montre les gros poissons qui pêchent à la ligne leurs clients, avec des cannes au bout desquelles sont suspendus, en guise de primes, des joujoux et des colifichets, tandis que, sur les bords de l’image, des roseaux déversent de piles de pièces de monnaie, et que les appâte la promesse d’une « médaille d’or aux 10000 premiers souscripteurs », dont le prospectus est reproduit dans l’image, y compris le minuscule détail jaune de la médaille.
93Par exemple dans l’ouvrage suivant : Huart (L.), Le Comic Almanack, Paris, Aubert et Cie, 1843.
94Catalogue de vente Collection d'un amateur, II. J.-J. Grandville 1803-1847, Albums, livres illustrés, dessins et autographes, n° 66, Londres et Paris, Sims Reed Ltd, librairie Benoît Forgeot, 2007, n.p.
95Il s’agit d’un ami peintre de Nancy, qui a peint un portrait de Grandville conservé à Nancy et fait aussi le portrait de Minette Fischer, reproduit par Annie Renonciat.
96Le passage de l’artisanat de la gravure au « procédé » mécanique qui dérive de l’invention de la photographie détermine une crise dans l’histoire des techniques de l’image qui commence alors et atteindra son paroxysme à la fin des années 1850.
97Pour utiliser le titre d’un film de Fernand Léger.
98Asselineau (C.), Mélanges tirés d'une petite bibliothèque romantique, Paris, René Pincebourde, 1866.
99Compagnon (A.), La Seconde Main ou le travail de la citation, Paris, Seuil, 1979.
100Le motif du bilboquet, introduit dans les rêves de Grandville, peut être aussi compris dans cette acception.
101Voir les actes du colloque Littérature et publicité des Arts décoratifs, mai 2011 (à paraître).
102Selon un mode de fonctionnement que l’on retrouve dans la structure de ses agendas journaux intimes, comme le montre la récente publication du manuscrit de l’université de Missouri par Getty (C.), op. cit., 2010.
103Ces deux notions sont mises en évidence par Pierre-Marc de Biasi. Voir de Biasi (P.-M.), La génétique des textes, Paris, Nathan, 2000.
104Il représente à bien des égards, une anomalie, puisque le dessin d’illustration, s’il était tracé directement sur le bois, était nécessairement détruit en étant gravé. C’est ce qui s’est produit par exemple pour Gustave Doré, dont certaines compositions furent néanmoins photographiées certaines planches avant leur gravure (pour les contes de Perrault). Ces photographies se trouvaient encore il y a une vingtaine d’années chez la descendante de Hetzel.
105Un bel ensemble a été constitué par Philip Hofer dont la collection, aujourd’hui conservée à la Houghton Library de Harvard, a fait l’objet d’une très intéressante exposition : Becker (D.-P.), Drawings for Book Illustration, The Hofer Collection, Dept. of Printing and Graphic Arts, The Houghton Library, Harvard University, 1980. Les dessins de Grandville qui y figurent sont préparatoires aux Animaux, et non à Un autre monde.
106Lorsque Hetzel, redevenu parisien depuis 1859 après son exil à Bruxelles, allait inclure un retirage des bois d’Un autre monde en 1868 dans la seconde édition du Diable à Paris, ce fut par réemploi des bois, dont il s’était rendu acquéreur, et non des dessins. Son intention était sans doute de rendre hommage aux deux grands illustrateurs romantiques disparus, Gavarni et Grandville, mais ce « truffage » rendait l’introduction, où ces ajoûts d’images sont très nombreux, pratiquement incompréhensible.
107Cette notion de réserve de forme dans le dessin d’illustration de Félicien Rops est analysée dans l’article suivant : Védrine (H.), « Le frontispice de La Vie Moderne ou la genèse d’un déplacement », in Genesis, n° spécial Formes (dir. Le Men (S.), n° 24, 2004.
108Charton (E.), « J.-J. Grandville. Dessins inédits », in Le Magasin pittoresque, publié sous la direction d’Edouard Charton, 23e année, n° 45, novembre 1855, p 358.
109Grandville & Forest, « Charivari qui pend à l’oreille de Messieurs Guiz., Dup., Thier., et tutti quanti », in La Caricature, n° 45, 8 septembre 1831.
110Grandville Dessins originaux, Nancy, Musée des Beaux-Arts, novembre 1986 – mars 1987, p. 2.
111Cette présentation des dessins en « filière » reprend la technique de démonstration analytique qu’il utilise à d’autres fins dans ses dessins, qu’il s’agisse des métamorphoses graduées (du roi à la Poire, d’Apollon à la grenouille etc.) ou de la restitution de ses rêves.
112Cette métaphore est reprise ultérieurement par Asselineau qui parle de « l’appât » des vignettes romantiques, et on la retrouve dans les traités publicitaires an vingtième siècle. Je remercie Réjane Bargiel de cette indication.
113Grandville reprend le sujet dans Les étoiles.
114Mellan avait gravé l’empreinte de la Sainte Face sur le voile de sainte Véronique en une seule ligne de burin en spirale depuis la pointe du nez. On retrouve ce jeu de gravure en spirale concentrique dans plusieurs autres détails de vignettes à travers le livre.
115« Si Hahbble se fût souvenu de l’Apocalypse, il n’eût pas manqué de rendre compte de la manière suivante de ses impressions : [...] », p. 53.
116Grandville La Visite des tirelires, Rouen, musée des beaux-arts (dessin reproduit en vignette non signée dans Un autre monde, chapitre XXXIV La fin de l’un et de l’autre monde, Qui serait trop long à faire, p.284). Ce dessin fait partie de la donation Baderou au musée de Rouen qui comportait huit dessins de Grandville. Voir : Le Men (S.), « Autour du dessin d'édition romantique : Grandville au musée des Beaux-Arts de Rouen », in Bulletin du bibliophile, 1988, p. 33-48.
117Sur l’intéressante personnalité de ce graveur collectionneur d’art, qui fut « la chose » de Grandville, voir : Renonciat (A.), op. cit., p. 152-153.
118Pourrait-il s’agir d’un jeu sur le nom de Gény, l’ami peintre de Nancy que cite sa lettre à Minette Fischer ?
119Grandville Dessins originaux, Nancy, musée des Beaux-Arts, novembre 1986 – mars 1987, p. 123.
120A cette proposition, se rattache peut-être un dessin qui se relie hors-texte du chapitre 3, Le concert à la vapeur, et que j’interprète plutôt comme un reprise autographe (voir ci-dessous) car il est composé dans le sens de la gravure.
121Illustrateur-peintre, Grandville est également dessinateur-aquarelliste d’études animales et botaniques comme le montrent les collections du musée des beaux-arts de Nancy.
122Tel est le cas par exemple pour Les Français peints par eux-mêmes, comme l’indiquent les prix annoncés sur les couvertures de livraisons. Les dessins préparatoires conservés de Grandville et de Gavarni ne sont pas coloriés. Le même effet de coloriage des planches qui entre en interaction avec le graphisme des hachures en nuançant les valeurs lumineuses ou ombrées des teintes appliquées sur l’image devait ensuite prévaloir aussi pour les Fleurs animées et pour les Etoiles...
123Il est établi que, de 1818 à 1827, la « fabrique de François Desfeuilles, graveur imagiste » se trouvait dans la maison de son propre père à Nancy, 6, rue de la Monnaie. Voir à ce sujet : Desfeuilles (A.), « Les Dessins de J.I. Grandville du musée Carnavalet », in Le Vieux Papier, n° 24, 1965, p. 249-253.
124Max Ernst devait aussi rendre hommage à Grandville à l’occasion de la réédition d’Un autre monde. Voir Un autre monde. Reproduction en fac-similé de l’édition originale de 1844 précédée d’un hommage à Grandville par Max Ernst et d’un texte de Pierre Restany, Paris, les libraires associés, 1964 ; Getty (C.-F.), « J.-J. Grandville and Max Ernst », in Re-presentations and Re-constructions in Nineteenth-Century Art : Revisiting a Century, Newark, University of Delaware Press, 2008.
125Grandville a déjà introduit des jeux sur les enseignes, comme Hogarth, dans l’illustration des Chansons de Béranger. Le titre de ce chapitre comporte une allusion éditoriale interne à l’oeuvre de Grandville (La grande course au clocher académique, Beauger, 1839).
126C’est un procédé de parodie par la couleur que reprendra en 1855 Bertall dans « Le salon dépeint et dessiné», in Le Journal pour rire, 3 novembre 1855.
127Mürger (H.), Scènes de la vie de bohème, Paris, éditions Julliard, 1964 (texte paru en feuilleton dans Le Corsaire-Satan en 1846-47, et publié sous forme de livre en 1851, avec une préface datée de 1850, après la réussite de l'adaptation théâtrale, par Henri Mürger et Théodore Barrière, dont la première, en présence du Prince-Président, est un succès au théâtre des Variétés le 22 novembre 1849).
128Bien avant les premières prises de vues photographiques en ballon de Nadar ! Mais la mode de l’ascension aéronautique en ballon existait depuis le XVIIIe siècle. La suite d’un autre monde prouve bien cette fascination pour l’envol, que Grandville partage peut-être avec son ami le peintre Guiaud (dont un tableau sur les ballons du Siège utilisés par Gambetta est conservé au musée Carnavalet).
129Grandville. Caricatures et illustrations, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Nancy, 4 juillet – 14 septembre 1975, p.68. Ce dessin fait partie d’une série de vues plongeantes dessinées vers 1830.
130Starobinski (J.), Portrait de l'artiste en saltimbanque, Genève, Albert Skira, Les Sentiers de la création, 1970.
131Le Men (S.), Seurat et Chéret, le peintre, le cirque et l'affiche, Paris, CNRS-Editions, 1994.
132Un premier dessin de Grandville, une épure au trait, toute flaxmanienne, Cirque de Mr Franconi (plume et encre brune sur traits à la mine de plomb, 12,5 x 20 cm, Paris, Musée Carnavalet, album Guiaud, Inv. D 6423 (31) appartient à la période de jeunesse, au cours de laquelle il se forme auprès d’Hippolyte Lecomte et de Duval Le Camus ; la ronde élégante des écuyers au cirque Franconi est un croquis de « choses vues » parmi d’autres scènes parisiennes abordées par le jeune provincial de Nancy qui flâne dans la capitale. Cette composition se glisse parmi d’autres dessins de saltimbanques, en particulier un « avaleur de sabres », voisinant avec un chanteur de complaintes montreur d’images. Le Men (S.), Grandville au musée Carnavalet, catalogue d’exposition, Paris, Paris-Musées, 1987, p. 38, repr. p. 25.
133Le thème de ce dessin se trouve transposé en caricature politique dans les années 1830, et le cirque équestre devient métaphore de l’arène politique où tournent en rond les hommes politiques en centaures ridicules, pris dans « la course aux portefeuilles » ministériels (La course aux portefeuilles, lithographie, 1835, 26,5 x 34,2 cm publiée dans La Caricature, n° 230, 2 avril 1835, p. 179. Dessin préparatoire reproduit dans le catalogye de l’exposition Grandville. Caricatures et illustrations, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Nancy, 4 juillet – 14 septembre 1975, p. 273.
134Une autre possibilité serait qu’il s’agisse d’une copie des deux dessins de Grandville réunis par J. Fischer, qui serait alors l’auteur de ce « perfectionnement ».
135Chez le tailleur, ce réemploi est signalé dans catalogue suivant : Grandville. Caricatures et illustrations, Musée des Beaux-Arts de Nancy, Nancy, 4 juillet – 14 septembre 1975, p. 130.
136Ibid., p. 130-131. Ces précisions proviennent la notice de Clive Getty qui décrit le portrait-charge tourné vers la gauche de la collection Pierre Parisot, à Nancy : Caricature d’un nancéïen : Berr Isidore Berr de Turique, 1840, plume et lavis, 29,3 x 19,7, signé J.-J. Grandville sur le sol près d’une note de musique.
137Ce n'est pas en vain que le mot de griffonnis qualifie si souvent la vignette, tout particulièrement dans le cas de Tony Johannot, par une métaphore qui renvoie non seulement à son tracé, comme si le dessinateur « faisait ses griffes » sur la feuille de papier, mais aussi à la relation entre le texte et l'image.
138Cruikshank, Magasin pittoresque, 1840.
139Dans le registre de l'histoire en images, la superposition de la vignette et du texte autographié se prête à mille jeux de chevauchements et d'échos, en particulier dans le tracé d'encadrement des vignettes de Töpffer.
140Kaenel (P.), « Les rêves illustrés de J.-J. Grandville (1803-1847) », in Revue de l'art, n° 92, 1991, p. 51-63.
141D’Hervey de Saint-Denys (M.-J.), Les rêves et les moyens de les diriger. Observations pratiques, Paris, Amyot, 1867.
142Freud (S.), L'interprétation des rêves, Paris, PUF, 1967.
143Laure Garcin a insisté sur le caractère pré-cinématographique de l’art de Grandville qui pose toutes sortes de questions d’intermédialité dans l’ouvrage suicant : Garcin (L.), J.-J. Grandville, révolutionnaire et précurseur de l'art du mouvement, Paris, Eric Losfeld, 1970.
144Macario (M.), « Des rêves considérés sous le rapport physiologique et pathologique », in Annales médico-psychologiques, journal de l'Anatomie, de la Physiologie et de la Pathologie du système nerveux, 1846, p. 170-219.
145de Banville (T.), Petites Etudes – La Lanterne magique – Camées parisiens. La Comédie française. Avec un dessin de Georges Rochegrosse, Paris, G. Charpentier, 1883.
146Folies-Bergère, La Loïe Fuller, plusieurs variantes en 1893 : « Catalogue raisonné actualisé des affiches de Jules Chéret, établi par Ernest Maindron en 1896, augmenté par Lucy Broido en 1992, complété par les collections du musée de la Publicité et de la BnF, de la collection Gustave Dutailly à Chaumont et des archives de Jack Rennert à New York », in La belle époque de Jules Chéret de l'affiche au décor, catalogue d’exposition, Paris, Les Arts décoratifs/BNF, 2010, p. 154-155, n° 152-156. Saxoléine, plusieurs variantes sur plusieurs années, notamment en 1891, ibid., n° 1235 (reproduite en hors-texte p. 116). The Christy Minstrels, non datée, 39 x 56,5 cm, lith. coul. non signée, sans mention d’imprimeur, pour Londres, ibid. n° 327, p. 180-181.
147Mac Orlan (P.), « Grandville le précurseur », in Arts et métiers graphiques, 1934, n° 44, p. 19-24 ; Garcin (L.), « Grandville, visionnaire, surréaliste, expressionniste », in La gazette des beaux-arts, 1948, p. 435-448 ; Adhémar (J.) et Romi, « Grandville le maudit », in Bizarre, n° spécial du 150e anniversaire de la mort de Grandville, n° 2, 1953, p. 11-16 ; Garcin (L.), J.-J. Grandville révolutionnaire et précurseur de l'art du mouvement, Eric Losfeld, 1970. Philippe Kaenel rappelle en outre qu’en 1951, Laure Garcin et Jean Adhémar co-signent le catalogue de l’exposition Grandville organisée par les peintres-graveurs, et soulignent l’intérêt croissant suscité par Un autre monde.
148Benjamin (W.), « L’intronisation de la marchandise et la splendeur des distractions qui l’entourent, voilà le sujet secret de l’art de Grandville. D’où la disparité entre son élément utopique et son élément cynique » et « Grandville ou les expositions universelles », in Paris Capitale du XIXe siècle, Paris, Cerf, 1989 (édition de l’ouvrage inachevé, grand projet auquel l’auteur a travaillé de 1927 jusqu’à 1929, puis de 1934 à 1940). Le développement sur Grandville fait partie de « Paris, capitale du XIXe siècle, exposé » de 1939 – écrit directement en français – dans Das Passagen-Werk (le livre des Passages), Frankfurt am Main, Suhrkamp Verlag, 1982, p. 60-77.