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- - - Roland Van der Hoeven Article importé (3/05/2012 - 14:22:43) LES MISES EN SCENE WAGNERIENNES A BRUXELLES (1870-1914)
Reporticle : 22 Version : 1 Rédaction : 1998 Publication : 03/05/2012
Notes

Notes

NuméroNote
1Ni la société Le film d’art, ni Pathé, ni La Star film (société de Méliès), qui ont filmé des opéras et opéras-comiques, n’ont laissé de témoignage wagnérien. Il faut attendre les superproductions italiennes pour voir le cinématographe s’interresser au maître de Bayreuth avec le Parsifal et le Siegfried des studios de L’Ambrosio (1913-1914).
2En 1887, « M. Géruzet, photographe, installé dans une baignoire de face, fit de chacun des décors un tableau avec personnage rappelant très fidèlement les scènes principales de la Walkyrie » (E. Evenepoel, Le wagnérisme hors d'Allemagne (Bruxelles et la Belgique), Paris-Bruxelles-Leipzig, Fischbacher-Schott frères-Junne, 1891, p. 237). Ce même Géruzet a également réalisé les projections de nuages qui accompagnaient la chevauchée des Wakyries (M. Kufferath, « Richard Wagner et la mise en scène », Le guide musical, 7 juin 1888). Nous n’avons pu déterminer avec certitude s’il s’agit d’Albert ou d’Alfred Géruzet, tous deux connus comme photographes-portraitistes. Le 24 juin 1910, Hippolyte Delahaye, chef machiniste, fait facturer 55 photographies de décors dont quatre des Maîtres-chanteurs de Nuremberg, quatre du Vaisseau fantôme et trois de La Walkyrie. En juin 1911 il fait 64 autres photographies, selon les archives de la ville de bruxelles (= BXL, AVB), fonds de l’instruction publique (= IP) 2972. Les archives du théâtre royal de la Monnaie (= BXL, ATRM) possèdent également un important fonds de photographies de l’entre-deux guerres témoignant du réemploi constant des décors d’avant 1914).
3La bibliothèque de l’Opéra de Paris (= Paris, BN, Opéra) possède une esquisse de Lohengrin (1870), les ATRM ont conservés des éléments de maquettes de Siegfried (1891), du Vaisseau Fantôme (1910) ainsi que l’intégralité du matériel de Parsifal (croquis, implantations, maquettes, calques du panorama).
4Sur la traduction de ces annotations voir : U. Gunther, « Ergänzungen zur Inszenierungsgeschichte des Tannhäuser : die Szenarien für Berlin (1856) und Brüssel (1873) aux dem fonds Lapissida der pariser Bibliothèque de l'Opéra », in C.-H. Mahlig et S. Wiesmann (éd.), Gesellschaft für Musikforschung : Bericht über den internationalen musikwissenschftlischen Kongress, Bayreuth 1981, Kassel, Bärenreiter, 1984, pp. 507-519.
5Lohengrin, partition chant et piano, Paris, Durand, s. d., p. 53.
6Parsifal, réduction chant et piano, traduction de M. Kufferath et J. Gautier, Breitkopf et Härtel, Bruxelles, Leipzig 1914, p. 126
7Sur les livrets de mises en scène français voir : H. R. Cohen et M.-O. Gigou, Cent ans de mise en scène lyrique en France (env. 1830-1930) : catalogue descriptif des livrets de mise en scène, des libretti annotés et des partitions annotées dans la Bibliothèque de l'Association de la régie théâtrale (Paris), New York, Pendragon Press (Coll. « La vie musicale en France au XIXe siècle », vol. II), 1986 et H. R. Cohen, The origianal staging manuals for twelve parisian operatic premières, New York, Pendragon Press (Coll. « La vie musicale en France au XIXe siècle », vol. III), 1991
8Les premiers livrets d’éclairagistes conservés aux AVB datent des années 1920.
9À partir du 16 janvier 1872, le cahier des charges prévoit de retenir cette somme sur le subside annuel de 80 000 fr., il sera de 100 000 fr. en 1884, de 115 000 fr. en 1889 et de 140 000 fr. en 1897.
10Sur les décors et mises en scène lyrique de l’époque romantique voir : M.-A. Allévy, La mise en scène en France dans la première moitié du XIXe siècle, Paris, Droz, 1938, C. Joint-Diéterle, Les décors de scène de l’opéra de Paris à l’époque romantique, Paris, Picard, 1988 et H. Schneider et N. Wild, La muette de Portici. Kritische Ausgabe des Librettos und Dokumentation des ersten Inszenierung, Tübingen, Stauffenburg Verlag, 1993.
11Une mise en scène somptueuse peut suffire à la réussite d’une oeuvre; le succès de Quo Vadis ? (de Jean Nouguès, 1910) ne peut s’expliquer qu’ainsi.
12Tragédie lyrique en 4 actes et 10 tableaux d'Emile Mathieu sur un sujet éminemment wagnérien, Richilde sera créée à la Monnaie le 19 décembre 1888.
13J. Brunfaut, « lettre du 14 juillet 1889 au Président du Conseil Communal », in L'art moderne du 18 et 22 septembre 1889 repris in J.M. Piemme (éd.), L'invention de la mise en scène, Bruxelles, 1989, pp. 169-177. L’article de Brunfaut est largement évoqué au collège communal du 24 octobre 1889 et les directeurs de la Monnaie sont priés de le lire attentivement
14Becq de Fouquières, L’art et la mise en scène, Paris, 1884, pp. 107-108. L’opéra de Paris comptait parmi son personnel un archéologue chargé de contrôler la vraisemblance des productions.
15Voir R. Pols, « Over Maurice Kufferath Wagnerdramaturgie », in M. Couvreur (dir), La Monnaie wagnérienne, Bruxelles, Gram, 1998, pp. 78-117.
16BXL, AVB : IP 2974.
17Voir les interventions de Franz Liszt, Hans Richter puis Cosima Wagner auprès des directions successives de la Monnaie.
18Cette pratique est attestée jusqu’en 1903 par la présence de bons militaires (BXL, AVB : IP 2970).
19A. Bouchard, La langue théâtrale. Vocabulaire historique, descriptif et anecdotique des termes et des choses du théâtre. Paris 1878, reprint Slatkine, Genève, 1982, p. 224.
20A. Pougin, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’y rattachent, Paris, 1885, Mise en scène sub verbo.
21A. Pougin, Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’y rattachent, Paris, 1885, Mise en scène sub verbo.
22En octobre 1888 lors de la création des Maîtres-chanteurs de Nuremberg, Charles Lombaerts fournit pour 62 619 fr. de décors neufs et pour 4 051,09 fr. de restauration de décors anciens provenant de La Gioconda de Ponchielli (BXL, AVB : IP 2962).
23La Monnaie dispose de trois dessous (ce qui est peu en regard des cinq dessous du Palais Garnier), de plus la disposition strictement parallèle des costières interdit toute plantation en biais des décors.
24Citons les articles de Maurice Kufferath dans le Le guide musical du 14 et 21 juin 1888, d'Edmond Evenepoel également dans le Le guide musical du 28 juin et 5 juillet 1888 et de Georges Eekhoud dans La jeune Belgique du 5 juillet 1888.
25Ce « qu’au théâtre on nomme vérité, c’est-à-dire le concours des apparences qui peuvent donner l’illusion de la réalité. Ces apparences se divisent en deux classes : le jeu des acteurs produit les unes; les autres sont l’effet des modifications apportées à l’attitude des personnages en scène et de la reproduction par des moyens factices du lieu où s’accomplit l’action représentée » (M. Kufferath, « Richard Wagner et la mise en scène », in Le guide musical 19, 26 avril, 10, 30 mai et 7 juin 1888).
26C. Tardieu, Lettres de Bayreuth. L'Anneau du Nibelung, par Richard Wagner. représentation données en août 1876 (Extrait de “L'indépendance belge”), Bruxelles, Schott frères, 1883.
27L'art moderne, n° 39, dimanche 24 septembre 1899, à propos des production de Tristan et Iseult à Dresde et à Bruxelles.
28J. Isnardon, La déclamation lyrique et la mise en scène de l’école au théâtre, Paris, La maison des arts, 1922, p. 44.
29Voir E. Grosjean-Gubin et R. Van der Hoeven, « Les premières manifestations wagnériennes à Bruxelles », in M. Couvreur (dir), La Monnaie wagnérienne, op. cit., pp. 1-23.
30Tannhäuser, Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles, Imprimerie A. Leys, 1873, Paris, BN Op., C 6718 (2), n° inv. 14829.
31Tannhäuser, Paris, BN Op., C 4909 (2), n° inv. 14835. Ce livret de 23 pages, signé et commenté par Lapissida, porte l’indication « Théâtre Royal de la Monnaie », s’y retrouvent les indications de la mise en scène de Bruxelles et la traduction d’une mise en scène allemande, ce manuscrit est suivi du livret imprimé en gothique (Dirigierbuch) avec en regard la retranscription en cursive allemande et la traduction en français (32 pages). Pour une étude comparative de ces sources voir U. Gunther, op.cit.
32Tannhäuser, Paris, BN Op., C 4909 (2), n° inv. 14835 cité ci-dessus.
33BXL, AVB : IP 2993.
34Lohengrin, Paris, BN Op., C 346 (4), n° inv. 14833. Ce petit livret imprimé (Paris, 1882) est entrelardé de feuilles manuscrites de l'écriture de Lapissida. Ces annotations se rattachent sans doute possible à une mise en scène parisienne mais font allusion à des situations bruxelloises de 1878. Ce document doit s'utiliser avec la partition chant et piano (édition allemande Breitkopf et Härtel, Paris, BN Op., C 343, n° inv. 14853) où des pages manuscrites sont intercalées entre la traduction du livret de régisseur allemand et la traduction des didascalies de la partition originale.
35E. Evenepoel, op. cit., p. 212.
36La gazette, 2 avril 1887.
37Acte I : décor nouveau. Acte II : châssis de rocher et frises du 5e tableau de Méphistophélès (de Boïto). Panorama et frises de nuages d’Hamlet (de Thomas), grande trappe de Sigurd (de Reyer), escaliers, le restant est neuf. Acte III châssis et frises neufs, deux panoramas et rideau de fond de l’Africaine (de Meyerbeer). 4 paliers des Vêpres siciliennes (de Verdi), un grand palier de l’Africaine, une pente de Carmen (de Bizet), accessoires nouveaux (BXL, AVB : IP 3003).
38La Walkyrie (Paris, BN Op., C 6718 (3), n° inv. 14829) Il s'agit du livret de Schott Paris, traduction de Victor Wilder, exemplaire signé Lapissida et entrecoupé de feuilles manuscrites quadrillées avec croquis et annotations, le texte imprimé est également glosé à la main (coupures, corrections de texte). Cette source se réfère à deux autres textes (disparus) : le livret de régisseur en allemand (traduction et annotations) et la partition chant et piano annotées. Le livret conservé semble être la codification a posteriori de la création bruxelloise de l'œuvre (1887).
39L’électricité dans Le prophète (Paris, 1846) permet d’obtenir un effet de soleil levant. La description des batteries et du système électrique de cette production se trouve in J. Dubosq, Catalogue des appareils employés pour la production de phénomènes physiques au théâtre par J. Dubosq, chef du service de l’éclairage électrique à l’Opéra, Paris, J. Dubosq opticien, 1877, pp. 8-15.
40BXL, AVB : IP 2991.
41BXL, AVB : IP 2938.
42L’éclairage de la salle est assuré par 550 lampes (voir E. Cabris et J. Jacobs, La Monnaie. Chronique architecturale de 1696 à nos jours, Tielt, Racine, 1996, p. 130). Ce n’est qu’en avril 1896 que la ville envisage l’électrification des grands dégagements, des escaliers et des couloirs (BXL, AVB : IP 2971). En 1903, Albert Supli remet à neuf tout le matériel électrique (BXL, AVB : IP 2974). Le 29 mai 1904, Kufferath et Guidé demandent à la ville d’installer un nouveau système d’éclairage de la salle avec « une clarté diffuse suffisant pour permettre même de lire le programme et le livret de la pièce et est assez discret pour laisser toute leur valeur aux tableaux scéniques » (BXL, AVB : IP 2971).
43G. Moynet, Trucs et décors. Explication raisonnée de tous les moyens employés pour produire les illusions théâtrales, Paris, La librairie illustrée, s. d., pp. 374-375.
44BXL, AVB : IP 2938.
45E. Van den Broeck, La mise en scène au théâtre, notes critiques par un abonné du Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles, 1889, repris in J.M.Piemme (éd.), op. cit., p. 198.
46L'art moderne, n°13, 26 mars 1899.
47BXL, AVB : IP 2962.
48L'art moderne, n° 7, 16 février 1896.
49La gazette, 2 novembre 1898.
50La gazette, 11 novembre 1898.
51BXL, AVB : IP 2970.
52« Bazoef à Lohengrin » in Le petit bleu 7 septembre 1901.
53BXL, AVB : IP 2970.
54BXL, AVB : IP 2961.
55L. Solvay, L’évolution théâtrale, Bruxelles et Paris, Libraire Nationale d’Art et d’Histoire, G. Van Oest et Cie, Éditeurs, 1922, 2 vol. 2, pp. 272 et 280.
56BXL, AVB : IP 2970.
57BXL, AVB : IP 2970, rapports journaliers de Van Steene du 16 novembre 1901.
58Décors Devis et Lynen mise en scène de De Beer.
59La gazette 5 février 1903. Le soir (5 février 1903) considère que « le dragon, qui faisait rire, est effrayant, cette fois, pour de bon; il sent même très mauvais ».
60R.Wagner, Parsifal, version française de Judith Gautier et Maurice Kufferath; Leipzig, 1914, p. 27 (pour le livret) et p. 62 (pour la réduction chant et piano).
61BXL, AVB : IP 3020.
62Lorsque le Comte Von Soden voudra saisir ces cloches le 12 mars 1918, la ville lui signifie qu’il est impensable que l’armée d’occupation fonde les cloches de la Monnaie car elles ont été faites pour les représentations de Parsifal et si on les saisit on ne pourra plus jouer à la Monnaie « ce chef d’oeuvre de l’art allemand » (BXL, AVB : IP 3020).
63BXL, AVB : IP 3020. Le 25 novembre 1913, le Collège vote un subside extraordinaire de 10 000 fr. « pour l’acquisition du matériel destiné aux représentations de Parsifal ».
64Soit près d’un siècle avant la création de Parsifal. En 1825, l’Opéra de Paris faisait déjà « défiler un ferme mobile pour donner l’impression de mouvement » (B. Horowicz, Le théâtre d’opéra, Paris, De Flore, 1946, p. 148).
65 B. Horowicz, op. cit., p. 164.