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Tadashi Kawamata. Under the Water
Dans le cadre de l’exposition « Sublime. Les tremblements du monde » consacrée à notre fascination pour le déchaînement de la nature et à l’éveil d’une conscience écologique dans la scène artistique depuis les années 1960, Tadashi Kawamata réactive l’une de ses œuvres magistrales, « Under the Water », à l’échelle d’une des galeries du Centre Pompidou-Metz.
Une vague gigantesque semble s’être abattue dans la galerie 2 du Centre Pompidou-Metz, charriant avec elle portes, fenêtres, chaises, fauteuils, tiroirs et tout élément se trouvant sur sa trajectoire… Cette puissante et ondulante lame de bois disparate et dense, suspendue au-dessus des têtes, crée un moment de sidération, saisissant le visiteur par sa dimension physique, spectaculaire et menaçante.
Réalisée à l’aide de matériaux de bois et de récupération, comme toutes les œuvres de l’artiste japonais, cette installation de Tadashi Kawamata est à la fois une réminiscence des catastrophes qui ont durement touché le Japon en mars 2011 et un hommage aux disparus. Frappé par le séisme le plus puissant de son histoire, le Japon a subi ensuite la réplique d’un tsunami dévastateur générant des vagues de près de quinze mètres de haut. Rapidement, les images amateurs ou professionnelles de cette crue meurtrière, qui a sévi également sur de nombreux littoraux du Pacifique, se sont répandues sur Internet et dans les médias, répétant jusqu’à la nausée ces images terrifiantes de vagues, charriant dans leur sillage tout ce qu’elles pouvaient emporter de débris et d’habitats.
Monument silencieux et figé aux quelques 20.000 Japonais disparus, cette installation aérienne, suspendue dans l’espace entre les deux vues sur la ville, génère une expérience de choc et fait éprouver furtivement au visiteur cette marée de décombres, l’anéantissement et le ciel fragmenté, constellé d’objets charriés, perçu par les victimes. Emportés au gré des courants, après la catastrophe, les débris ont rejoint les poubelles flottantes qui parsèment la surface des océans et ont pour certains, échoué quelques mois plus tard sur la côte ouest des Etats-Unis, emmenant avec eux, à l’autre bout du monde, petits poissons exotiques, coquillages et crabes.
Incursion inédite de l’artiste dans le registre du drame, « Under the Water », d’abord imaginée pour sa galerie parisienne, fin 2011, puis réinventée pour le Centre Pompidou-Metz, est une œuvre magistrale qui s’inscrit toutefois dans une recherche autour de la catastrophe qu’il mène depuis près de quinze ans. Fasciné par le projet de Musée des accidents majeurs de Paul Virilio et ce que le philosophe qualifie de « surexposition du public à l’effroi », Tadashi Kawamata collecte des images de désastres dans les journaux, rassemblant une archive du débordement, de l’effondrement, de la béance et de l’accumulation, « des formes de contrôle » qui fait singulièrement écho à son œuvre et l’éclaire d’un jour nouveau.
En préambule à cette impressionnante installation déployée à l’horizontale sur toute la longueur de la galerie, une autre vague faite de mobilier usagé se dresse verticalement dans le Forum. Pensée à l’échelle de ce dernier, cette installation sobrement intitulée « Wave » évoque les vagues scélérates, ces lames d’eau gigantesques et exceptionnelles qui apparaissent spontanément à la surface de l’océan.



News
2 March 2016


Une vague gigantesque semble s’être abattue dans la galerie 2 du Centre Pompidou-Metz, charriant avec elle portes, fenêtres, chaises, fauteuils, tiroirs et tout élément se trouvant sur sa trajectoire… Cette puissante et ondulante lame de bois disparate et dense, suspendue au-dessus des têtes, crée un moment de sidération, saisissant le visiteur par sa dimension physique, spectaculaire et menaçante.
Réalisée à l’aide de matériaux de bois et de récupération, comme toutes les œuvres de l’artiste japonais, cette installation de Tadashi Kawamata est à la fois une réminiscence des catastrophes qui ont durement touché le Japon en mars 2011 et un hommage aux disparus. Frappé par le séisme le plus puissant de son histoire, le Japon a subi ensuite la réplique d’un tsunami dévastateur générant des vagues de près de quinze mètres de haut. Rapidement, les images amateurs ou professionnelles de cette crue meurtrière, qui a sévi également sur de nombreux littoraux du Pacifique, se sont répandues sur Internet et dans les médias, répétant jusqu’à la nausée ces images terrifiantes de vagues, charriant dans leur sillage tout ce qu’elles pouvaient emporter de débris et d’habitats.
Monument silencieux et figé aux quelques 20.000 Japonais disparus, cette installation aérienne, suspendue dans l’espace entre les deux vues sur la ville, génère une expérience de choc et fait éprouver furtivement au visiteur cette marée de décombres, l’anéantissement et le ciel fragmenté, constellé d’objets charriés, perçu par les victimes. Emportés au gré des courants, après la catastrophe, les débris ont rejoint les poubelles flottantes qui parsèment la surface des océans et ont pour certains, échoué quelques mois plus tard sur la côte ouest des Etats-Unis, emmenant avec eux, à l’autre bout du monde, petits poissons exotiques, coquillages et crabes.
Incursion inédite de l’artiste dans le registre du drame, « Under the Water », d’abord imaginée pour sa galerie parisienne, fin 2011, puis réinventée pour le Centre Pompidou-Metz, est une œuvre magistrale qui s’inscrit toutefois dans une recherche autour de la catastrophe qu’il mène depuis près de quinze ans. Fasciné par le projet de Musée des accidents majeurs de Paul Virilio et ce que le philosophe qualifie de « surexposition du public à l’effroi », Tadashi Kawamata collecte des images de désastres dans les journaux, rassemblant une archive du débordement, de l’effondrement, de la béance et de l’accumulation, « des formes de contrôle » qui fait singulièrement écho à son œuvre et l’éclaire d’un jour nouveau.
En préambule à cette impressionnante installation déployée à l’horizontale sur toute la longueur de la galerie, une autre vague faite de mobilier usagé se dresse verticalement dans le Forum. Pensée à l’échelle de ce dernier, cette installation sobrement intitulée « Wave » évoque les vagues scélérates, ces lames d’eau gigantesques et exceptionnelles qui apparaissent spontanément à la surface de l’océan.
Informations pratiques

Lieu : Musée de la Photographie
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi
Dates : Jusqu’au 22 mai 2016
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi
Dates : Jusqu’au 22 mai 2016
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be
Galerie

Galery

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