00:00:00 / 00:00:00
C'est très simple...
Il suffit de poser votre candidature ici.
Vous pouvez soutenir le projet Koregos de plusieurs façons. Cliquez ici pour tout savoir.


Joseph-Benoît Suvée (1743-1807). De Bruges à Rome, un peintre face à David
News

9 January 2018

Affiche de l'exposition
Close
Peintures mythologiques, religieuses, d’histoires, de très grands formats, dessins d’architecture, académiques, de paysages, illustrent le rôle de premier ordre que joua Suvée en France et en Belgique sur le développement d’un courant pictural novateur, le néoclassicisme.

Joseph-Benoît Suvée effectue ses premières années de formation à Bruges, sa ville natale, dans l’académie récemment fondée sur le modèle de celle de Paris. Il y obtient ses premiers succès, puis part se perfectionner à Paris, dans l’atelier de Jean-Jacques Bachelier (1724-1806) dont il restera proche durant toute se vie. Il obtient en 1771 le Premier Prix à l’Académie Royale de Peinture devançant Jacques-Louis David qui lui en gardera une rancune tenace. Ce concours marque ainsi, pour un temps, la supériorité de Suvée sur David. Ses premières peintures sont manifestement influencées par les productions de Joseph-Marie Vien (1716-1809) dont il fut l’un des élèves. Dès cette époque, Suvée affirme son talent de peintre religieux, comme en témoigne les quatre grandes peintures qu’il réalise pour les Frères Minimes à Ypres, parmi lesquelles La Naissance de la Vierge qui aura un grand succès au salon de 1779. A Rome en 1772 c’est un nouvel artiste que l’on découvre, un artiste qui semble appréhender avec une curiosité aiguë et un intérêt vif, les sites antiques de la Ville éternelle. Il réalise à Rome mais aussi à Tivoli, à Frascati puis en Sicile, où il effectue un voyage en compagnie du comte d’Orsay, de très nombreux dessins dont certains font partie des plus belles réussites de l’artiste. C’est un jeune homme curieux, attentif, sensible qui se révèle et qui nous fait partager le plaisir qu’il a à découvrir les monuments antiques dont il cherche à montrer les facettes les plus inattendues. Après avoir séjourné de 1772 à 1778 en Italie, il rentre à Paris où il est reçu peintre d’histoire à l’Académie Royale et joue alors un rôle de premier ordre parmi les peintres de sa génération.

Les peintures qu’il expose régulièrement au salon de 1779 à 1796 témoignent d’une adhésion sans réserve au néoclassicisme. Il recherche en permanence une sorte de simplification des compositions, enrichie par une science des effets de drapés. C’est en revanche avec un grand réalisme et une intensité psychologique certaine qu’il peint de très nombreux portraits en particulier pendant les années révolutionnaires, les plus célèbres étant ceux qu’il réalise sous la Terreur dans la prison de Saint-Lazare, dont le très emblématique portrait du poète André Chénier. Excellent pédagogue, il formera notamment des artistes flamands dont il facilitera la venue à Paris participant ainsi à un véritable renouveau pictural en introduisant le goût français dans son pays d’origine. Ces qualités lui vaudront d’être choisi, sous le consulat de Bonaparte, pour être Administrateur du Musée central des Arts (Louvre) puis nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1792, poste qu’il n’occupera qu’en 1803, après les années de tourmente révolutionnaire.

Le palais Mancini ayant été saccagé lors des émeutes en 1799, c’est à la villa Médicis qu’est rétablie l’Académie, Suvée devenant ainsi le premier directeur de ce lieu emblématique et prestigieux. A son initiative de nombreux aménagements furent entrepris afin d’adapter le site à ses nouvelles fonctions. Concevoir des logements pour héberger les artistes et y installer de vastes ateliers, notamment pour les sculpteurs et les peintres, créer une bibliothèque, restaurer les jardins… De nombreuses pièces furent agrandies et dotées de grandes verrières qui rappellent encore aujourd’hui la physionomie des ateliers d’artistes de cette époque. C’est sous sa direction qu’une nouvelle génération d’artistes complète sa formation à Rome en ce tout début du XIXe siècle, en particulier Ingres, le plus talentueux d’entre eux.

Informations pratiques

Lieu : Musée de la Photographie
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi
Dates : Jusqu’au 22 mai 2016
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be

Galerie

Galery
    1 picture Diaporama
    FRANCAIS - ENGLISH

    Recherche simple

    Recherche avancée

    Lettre d'information

    Avec le soutien de :