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Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre
L’exposition « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre » est la première en France, depuis 1988, à présenter l’ensemble de la carrière de Josef Sudek, en mettant en valeur les différentes phases de son travail. Après plusieurs expositions du jeu de Paume consacrées à des photographes de l’Europe de l’Est du début du XXe siècle comme André Kertész ou François Kollar, « Josef Sudek. Le monde à ma fenêtre » présente près de 130 tirages d’époque du photographe tchèque. Avec son regard à la fois subjectif et intemporel, Josef Sudek capture les évolutions de la nature et du paysage pragois.
Ses premières expériences d’ouvrier relieur s’arrêtent brutalement lorsqu’il est appelé en Bohême dans l’armée austro-hongroise, puis envoyé sur le front italien. Après la première Guerre mondiale, Josef Sudek rentre blessé à Prague. La perte de son bras droit lui fait renoncer à sa carrière de relieur pour se diriger vers la photographie. Après être retourné sur les champs de bataille italiens, Josef Sudek revient à Prague sans espoir et affirme : « J’ai retrouvé l’endroit, mais mon bras n’y était pas. Depuis ce moment, je ne suis plus jamais allé nulle part. Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais ».
Grâce à une bourse d’études, Josef Sudek se forme à l’Ecole d’Etat des arts graphiques de Prague, où il côtoie des photographes pictorialistes (mouvement caractérisé par des manipulations des tirages produisant des effets de coloration et de texture se rapprochant de la peinture). Il se concentre alors sur des détails architecturaux, en attendant l’éclairage parfait pour en capturer tous les angles. Par la suite, Josef Sudek abandonne peu à peu les atmosphères pictorialistes qui ont baigné ses vues de la cathédrale Saint-Guy allant vers une photographie pure et sans artifice qu’Alfred Stieglitz (photographe américain) résume ainsi : « un maximum de détails pour un maximum de simplification ».
Durant la Seconde Guerre mondiale, Sudek photographie la fenêtre qui donne sur son jardin et réalise les fameuses séries « La fenêtre de mon atelier » avant de s’intéresser à l’amoncellement d’objets hétéroclites de son atelier, avec les séries « Labyrinthes ». Le thème de la lumière est chez lui inépuisable. Elle rythme les saisons, rend visible l’invisible, compose un monde qui nous transporte.
Comme pour échapper au contexte pesant de la guerre et du communisme, Josef Sudek se réfugie dans la musique et particulièrement celle de son compatriote Leos Janacek. Grand mélomane, Sudek se constitue au fil du temps une importante collection d’enregistrements de musique classique, qu’il fait découvrir à ses amis lors de concerts improvisés dans son atelier.
Pendant la deuxième partie de sa carrière, Josef Sudek délaisse les sujets traditionnels de la photographie et parcourt les alentours de la capitale tchécoslovaque, sa chambre noire à l’épaule. Appelé le « poète de Prague », il devient alors un personnage emblématique de la capitale tchèque. Homme discret et solitaire, Sudek s’écarte peu à peu de la vie artistique de Prague. Il ne sort de son atelier que lors de ses déambulations nocturnes dans les rues de la ville, se laissant guider par son imagination.
Les photographies de Sudek représentent rarement des personnages, mais plutôt des espaces urbains ou ruraux. Fasciné par les rues de Prague, les jardins, les parcs vides, les paysages boisés de Bohème qu’il sublime par captation de la lumière, Josef Sudek privilégie le tirage « contact » sans agrandissement, afin de conserver tout le détail et l’authenticité des lieux qu’il parcourt.
Son travail s’oriente vers des expérimentations autour de la lumière. Dans ces photographies empreintes de simplicité et de sensibilité, Sudek met en valeur une forme de poésie du quotidien, une certaine distorsion entre les mondes intérieur et extérieur, qu’il saisit à travers des jeux d’ombres et de lumière.


News
20 July 2016


Ses premières expériences d’ouvrier relieur s’arrêtent brutalement lorsqu’il est appelé en Bohême dans l’armée austro-hongroise, puis envoyé sur le front italien. Après la première Guerre mondiale, Josef Sudek rentre blessé à Prague. La perte de son bras droit lui fait renoncer à sa carrière de relieur pour se diriger vers la photographie. Après être retourné sur les champs de bataille italiens, Josef Sudek revient à Prague sans espoir et affirme : « J’ai retrouvé l’endroit, mais mon bras n’y était pas. Depuis ce moment, je ne suis plus jamais allé nulle part. Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais ».
Grâce à une bourse d’études, Josef Sudek se forme à l’Ecole d’Etat des arts graphiques de Prague, où il côtoie des photographes pictorialistes (mouvement caractérisé par des manipulations des tirages produisant des effets de coloration et de texture se rapprochant de la peinture). Il se concentre alors sur des détails architecturaux, en attendant l’éclairage parfait pour en capturer tous les angles. Par la suite, Josef Sudek abandonne peu à peu les atmosphères pictorialistes qui ont baigné ses vues de la cathédrale Saint-Guy allant vers une photographie pure et sans artifice qu’Alfred Stieglitz (photographe américain) résume ainsi : « un maximum de détails pour un maximum de simplification ».
Durant la Seconde Guerre mondiale, Sudek photographie la fenêtre qui donne sur son jardin et réalise les fameuses séries « La fenêtre de mon atelier » avant de s’intéresser à l’amoncellement d’objets hétéroclites de son atelier, avec les séries « Labyrinthes ». Le thème de la lumière est chez lui inépuisable. Elle rythme les saisons, rend visible l’invisible, compose un monde qui nous transporte.
Comme pour échapper au contexte pesant de la guerre et du communisme, Josef Sudek se réfugie dans la musique et particulièrement celle de son compatriote Leos Janacek. Grand mélomane, Sudek se constitue au fil du temps une importante collection d’enregistrements de musique classique, qu’il fait découvrir à ses amis lors de concerts improvisés dans son atelier.
Pendant la deuxième partie de sa carrière, Josef Sudek délaisse les sujets traditionnels de la photographie et parcourt les alentours de la capitale tchécoslovaque, sa chambre noire à l’épaule. Appelé le « poète de Prague », il devient alors un personnage emblématique de la capitale tchèque. Homme discret et solitaire, Sudek s’écarte peu à peu de la vie artistique de Prague. Il ne sort de son atelier que lors de ses déambulations nocturnes dans les rues de la ville, se laissant guider par son imagination.
Les photographies de Sudek représentent rarement des personnages, mais plutôt des espaces urbains ou ruraux. Fasciné par les rues de Prague, les jardins, les parcs vides, les paysages boisés de Bohème qu’il sublime par captation de la lumière, Josef Sudek privilégie le tirage « contact » sans agrandissement, afin de conserver tout le détail et l’authenticité des lieux qu’il parcourt.
Son travail s’oriente vers des expérimentations autour de la lumière. Dans ces photographies empreintes de simplicité et de sensibilité, Sudek met en valeur une forme de poésie du quotidien, une certaine distorsion entre les mondes intérieur et extérieur, qu’il saisit à travers des jeux d’ombres et de lumière.
Informations pratiques

Lieu : Musée de la Photographie
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi
Dates : Jusqu’au 22 mai 2016
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi
Dates : Jusqu’au 22 mai 2016
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be
Galerie

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