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Delphine Schreuder
Le paysage théâtre de la guerre
La peinture de bataille topographique à travers les représentations des sièges de la ville de Gravelines au XVIIe siècle
Amateur
Expert
Notes
Notes
Numéro | Note |
1 | Voir Consigli (Patrizia), La Battaglia nella pittura del XVII e XVIII secolo, Parme, Silva Editore, 1994. |
2 | Les différents genres en peinture apparaissent dès le XVIe siècle aux Pays-Bas lorsque les artistes délaissent le « grand genre » de la peinture d’histoire sacrée ou profane pour ceux du paysage, de la nature morte ou de la peinture animalière suite à l’expansion du marché de l’art vers 1500 et l’apparition d’une nouvelle clientèle bourgeoise à la recherche d’une autre iconographie dont les sujets sont basés sur leur propre expérience du monde. D’abord tributaires de l’art de cour ou ecclésiastique, les nouveaux sujets artistiques deviennent de plus en plus indépendants au fil du temps – probablement aidés par la crise iconoclaste de 1566, ces différents genres étant jugés comme moins préjudiciables que les sujets de la peinture d’histoire. Il faut toutefois attendre 1604 et Karel van Mander pour que le terme verscheydenheden (variétés) – désignant les spécialités dans lesquelles les artistes doivent perfectionner leur talent et au sommet desquelles trône la peinture d’histoire, véritable synthèse des talents – apparaisse dans la théorie. Ce phénomène de spécialisation ne va pas sans celui de la collaboration entre artistes, omniprésente dans les Pays-Bas du Sud. Voir Sutton (Peter C.) et coll., Le siècle de Rubens, trad. de l’angl. par D. Bauthier, Anvers, Albin Michel, 1994 ; DaCosta Kaufmann (Thomas) et coll., L’art flamand et hollandais. Belgique et Pays-Bas, 1520‑1914, Paris, Citadelles et Mazenod, 2002 ; Friedländer (Max J.), Landscape, Portrait, Still-Life : their Origin and Development, trad. par R.F.C. Hull, Oxford, 1949. |
3 | Voir Delaplanche (Jérôme) et Sanson (Axel), Peindre la guerre, Paris, Nicolas Chaudun, 2009, pp. 44-49. |
4 | Sebastiaen Vrancx est baptisé à Anvers le 22 janvier 1573 et meurt dans la même ville le 20 mai 1647. Selon Karel Van Mander, il aurait été l’élève d’Adam van Noort. En 1607, il apparaît comme membre honoré et actif de la Guilde de Saint-Luc et, au sein de celle-ci, de la chambre de Rhétorique des « Violieren » pour laquelle il réalise le blason avec Bruegel de Velours, Henri van Baelen et Frans Francken II. Il en deviendra vice-doyen en 1611 puis doyen en 1612. Avant cela, en 1610, il est admis dans la Confrérie des Romanistes dont il sera doyen en 1617. Il est également membre et doyen de la Gilde des Escrimeurs et deviendra officier en 1613 puis capitaine de la garde bourgeoise en 1621, poste auquel il sera réélu après son terme de 5 ans. |
5 | Delaplanche et Sanson, op. cit., p. 73. |
6 | Voir note biographique ci-dessus. |
7 | Legrand (Francine-Claire), Les peintres flamands de genre au XVIIe siècle, Bruxelles, Meddens, 1963, p. 192. |
8 | Ibid., p. 198. Voir aussi Kunzle (David), From Criminal to Courtier : The soldier in Nederlandish Art 1550-1672, Leiden/Boston, 2002, pp. 295-307. |
9 | Ibid., p. 201. |
10 | En 2011, Jérôme Delaplanche publie un article présentant un essai de typologie de la peinture de bataille. Il distingue deux grands types de représentations – le récit où les protagonistes sont identifiables et la représentation générique où les protagonistes sont anonymes – eux-mêmes divisés en deux catégories selon que l’action prenne place dans l’histoire moderne ou l’histoire antique (et la mythologie). Voir Delaplanche (Jérôme), « Pour une approche typologique de la peinture de bataille du XVIIe siècle », in Les Cahiers de la Méditerranée, 83, décembre 2011, pp. 111-118. |
11 | Delaplanche et Sanson, op. cit., p. 77. |
12 | Recueil de gravures illustrant diverses scènes de batailles, pillages, incendies… publié à Paris en 1633 et 1639. Voir Sadoul (Georges), Jacques Callot, mirroir de son temps, Paris, Gallimard, 1969, pp. 271-355. |
13 | Cornette (Joël), Le roi de guerre: essai sur la souveraineté dans la France du Grand Siècle, Paris, Petite bibliothèque Payot, 1993, pp. 67-69. |
14 | Delaplanche et Sanson, op. cit., p. 76. |
15 | Les paysages dits « atmosphériques » suivent une construction asymétrique avec un côté fermé par des masses au premier plan et un autre ouvert par une perspective fuyant vers le fond de la composition, le tout combiné avec une construction en diagonale. Les plans sont multipliés mais la clarté est assurée par l’opposition des valeurs et la technique des trois tons (brun à l’avant-plan, vert au centre et bleu à l’arrière-plan). Voir Thiéry (Yvonne), Le paysage flamand au XVIIe siècle, Paris/Bruxelles, 1953, pp. 4-7. |
16 | Au sujet de cette collaboration voir Vander Auwera (Joost), « Sebastiaen Vrancx (1573-1647) en zijn samenwerking met Jan I Brueghel (1568-1625) », in Jaarboek van het Koninklijk Museum voor Schone Kunsten van Antwerpen, 1981, pp. 135-151. |
17 | Delaplanche et Sanson, op. cit., p. 74. |
18 | Legrand, op. cit., p. 199. |
19 | Legrand énumère également les quelques œuvres de jeunesse de l’artiste figurant des scènes bibliques comme l’Enfant Prodigue ou le Massacre des Innocents ainsi que quelques scènes de genre comme le Marché aux chevaux et un cycle des quatre saisons. Voir Legrand, op. cit., pp. 190-191. |
20 | Le 5 juillet 1600, une vingtaine de cavaliers menés par le français Pierre Bréauté au service de la Hollande affronte la même vingtaine de cuirassiers dirigés par Abraham van Houwelingen, dit Leckerbeetje, sous l’autorité duquel était placée la ville de Bois-le-Duc, loyale à la couronne d’Espagne. Voir Legrand, op. cit., p. 192. |
21 | Legrand, op. cit., p. 198. |
22 | Article publié dans « Messager des Sciences, et des Arts ». Legrand, op. cit., note 378, p. 267. |
23 | Pour une étude récente de la bataille générique de Roelandt Savery, Sebastiaen Vrancx, Pieter Snayers, Esaias van de Velde et Philips Wouwermans voir « New Landscape, Old Plundering » in Kunzle, op. cit., pp. 283-356. |
24 | Legrand, op. cit., p. 203. |
25 | Vander Auwera (Joost), « Historical Fact and Artistic Fiction. The face of the Eighty Years’ War in Southern Netherlandish paintings, in particular those of Sebastiaen Vrancx (1573-1647) and Pieter Snayers (1592-1667) », in 1648 – War and Peace in Europe. II. Art and Culture, Münster, Westfälisches Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte ; Osnabrück, Kulturgeschichtliches Museum et Kunsthalle Dominikanerkirche, 24.10.1998 – 17.01.1999, pp. 461-468. |
26 | Ibid., p. 466. |
27 | Voir Albert et Isabelle 1598-1621, Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire, 17.09.1998-17.01.1999, cat. 394 et 395 et sur la carte de Callot voir Zurawski (Simone), « New Sources for Jacques Callot's Map of the Siege of Breda », in The Art Bulletin, 70, n° 4, décembre 1988, pp. 621‑639 ; Jacques Callot 1592-1635, Nancy, Musée historique Lorrain, 13.06 – 14.09.1992, pp. 479-480 et Sadoul, op. cit., pp. 211-270. |
28 | Voir Delaplanche, 2011, op. cit. |
29 | Delaplanche et Sanson, op. cit., p. 101. |
30 | Le mécénat dont bénéficie la cartographie ne se limite pas aux cartes militaires ni aux Pays-Bas. Beaucoup de monarques ou de ministres utilisent celle-ci à des fins politiques ou symboliques. Sur ce sujet voir Buisseret (Daniel) (dir.), Monarchs, Ministers and Maps : The Emergence of Cartography as a tool of Government in Early Modern Europe, Chicago, University of Chicago Press, 1992. |
31 | Kunzle, op. cit., p. 445. |
32 | Harley (J. B.), « Maps, Knowledge, Power », in Cosgrove (D.) et Daniels (S.) (éd.), The Iconography of Landscape, Cambridge, Cambridge University Press, 1988, p. 284. Traduit de l’anglais par l’auteur. |
33 | « §14 On doit essayer de multiples façons de bien ordonnancer et y consacrer un peu de son temps, patiemment, sans se décourager trop tôt, en arrangeant toutes les Figures comme il faut à la manière des Italiens qui louent beaucoup une ordonnance contenant différents groupes constitués de petits tas de gens ici debout, là couchés, ailleurs assis. §15 Ici, une Bataille avec des chocs terribles, là, au loin, des gens qui s’enfuient ; au premier plan tomberont pêle-mêle Chevaux et Cavaliers, quelques uns dans un raccourci convenable Ici un amas par terre, se combattant à outrance, et là, un autre tas, de vaincus en train d’expirer. Ordonnancer ainsi avec des groupes, je vous le dis, ne fait pas un mauvais effet, je l’ai bien vu. » Van Mander (Karel), Principe et fondement de l’art noble et libre de la peinture, chapitre 5, fol. 16r°-16v°, traduit et présenté par J. W. Noldus, Paris, 2009, pp. 64-65. Voir également Vander Auwera (Joost), « Le genre militaire, la ville brabançonne, le peintre et l’arpenteur : exploration prudente d’un champ de mine topographique », in Le peintre et l’arpenteur. Images de Bruxelles et de l’ancien duché de Brabant, Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, 15.09 – 17.12.2000, pp. 39-45, pp. 43-44. |
34 | Rorive (Jean-Pierre), La guerre de siège sous Louis XIV en Europe et à Huy, Bruxelles, Editions Racine, 1998, pp. 33-35. Voir aussi Cornette, 1993, « La Guerre-spectacle de Louis le Grand », pp. 249-264. |
35 | D’après une peinture de Daniel Van Heil. |
36 | « Petrus Snayers nasquit en Anvers l’an 1593, très bon paintre de batailles, paysages en grande et petite forme, extrêmement bien renommez, qu’il fut paintre de l’archiduc Albert et Isabelle, aussy domesticque de Son Altesse le Prince Cardinal Infante d’Espaigne et des plus aultres Princes demeurant à Bruxelles ». Retranscrit dans Fétis (Edouard), «Les batailles de Peter Snayers nouvellement acquises par le musée de Bruxelles», in Bulletin des commissions royales d’archéologie et d’art, 6, 1867, p. 193 et Legrand, op. cit., note 379 p. 267. |
37 | Legrand, op. cit., p. 204. |
38 | Fétis, op. cit., p. 186. |
39 | Voir Legrand, op. cit., note 379, p. 267. |
40 | Voir Albert et Isabelle 1598-1621, op. cit., cat. 391, p. 284 ; Le peintre et l’arpenteur, op. cit., cat. 128, p. 238 ; Rubens, Van Dyck, Jordaens et les autres. Peintures baroques flamandes aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique / Flemish Baroque Paintings from the Royal Museums of Fine Arts of Belgium, Paris, Musée Marmottan Monet, 20.09.2012 – 03.02.2013, cat. 29, pp. 160‑163. |
41 | Cuvelier (Joseph), « Peeter Snayers, peintre de batailles (1592-1667) : notes et documents pour servir à sa biographie », in Bulletin de l’Institut Historique Belge de Rome, 23, 1944-1946, pp. 25-72. |
42 | Douze sont répertoriés dans Fétis, op. cit., pp. 197-199 : Le Secours de Louvain (1639), Le Secours de Saint-Omer (1645), Attaque de Grandcourt, près de Thionville (1641), La Desroute de Grancourt (1641), Bataille de Thionville (1642), La Prise de Neubourg-au-Bois (1645), Le Poste de Bresnitz (1648), Le Siège de la ville d’Eimbeck (1664), Bataille de Lutzen (1642), La Levée du siège de Freiberg en Misnie (1648), L’Affaire près de Munich (1648 ?) et Le Passage de la Somme (1662). |
43 | Fétis, op. cit., pp. 193-194. |
44 | Nous ne connaissons pas grand-chose sur la carrière de Pieter Snayers sous l’administration de Francisco de Mello, successeur de Ferdinand, ni sous Castel Rodrigo. Peut-être la thèse de Leen Kelchtermans, Geschilderde gevechten, gekleurde verslagen. Een contextuele analyse van Peter Snayers' (1592-1667) topografische strijdtaferelen voor de Habsburgse elite tussen herinnering en verheerlijking, présentée à la KUL en octobre 2013, que je n’ai pas eu l’occasion de consulter pour mes recherches, apporte un éclairage nouveau sur cette période de la carrière du peintre. |
45 | Voir Diaz Padròn (Matias), El Siglo de Rubens en el Museo del Prado. Catalogo Razonado de pintura Flamenca del Siglo XVII, I-II, Barcelone, Prensa Ibérica, 1995, pp. 1210-1235. |
46 | Voir l’appendix dans Hrncirik (Pavel), « La batalla de Honnecourt de Peeter Snayers », in Boletín del Museo del Prado, 23, n° 41, janvier 2005, pp. 60-69 et la thèse de Leen Kelchtermans. |
47 | Vermeir (René), « Leopold Willem als landvoogd van de Spaanse Nederlanden (1647-1656) », in Krijg en Kunst : Leopold Willem (1644-1662). Habsburger, Iandvoogd en kunstverzamelaar, Bilzen, Landcommanderij Alden Biesen, 03.10 – 14.12.2003, pp. 39-50. |
48 | Voir Vlieghe (Hans), David Teniers the Younger (1610-1690). A Biography, Turnhout, Brepols, 2011 (Pictura Nova XVI). |
49 | Traduit de l’anglais par l’auteur. |
50 | Vlieghe, op. cit., pp. 30-33. |
51 | Vlieghe (Hans), « “Frayicheyt ende lunst daer syne inclinatie toe stryckt” : beschouwingen over het mecenaat van aartshertog Leopold-Wilhelm tijdens zijn landvoogdij over de Zuidelijke Nederlanden (1647-1656) », in Vlieghe H. et Van der Stighelen K. (éd.), Sponsors of the Past. Flemish Art and Patronage, 1550-1700, Turnhout, Brepols, 2005, pp. 61-90. |
52 | Compte rendu du symposium organisé à la Katholieke Universiteit Leuven les 14 et 15 décembre 2001 par le département d’Archéologie, Histoire de l’art et Musicologie. Voir Vlieghe et Van der Stighelen, op. cit. |
53 | Legrand, op. cit., pp. 211-212. |
54 | Vander Auwera (Joost), « Van der Meulen et la tradition de la peinture flamande », in À la gloire du roi : Van der Meulen, peintre des conquêtes de Louis XIV, Dijon, Musée des Beaux-Arts 09.06 – 28.09.1998 ; Luxembourg, Musée d’histoire de la ville de Luxembourg, 29.10.1998 – 17.01.1999. |
55 | Richefort (Isabelle), Adam-François Van der Meulen (1632-1690). Peintre flamand au service de Louis XIV, Anvers, 2004, p. 17. |
56 | Ibid., p. 18. |
57 | Starcky (Emmanuel), « Un Flamand, peintre ordinaire du Roy-Soleil », in À la gloire du roi (…), op. cit., pp. 11-34. |
58 | Voir l’ouvrage d’Isabelle Richefort pour une liste exhaustive des œuvres et une importante bibliographie. |
59 | Starcky, op. cit., p. 12-13. Voir aussi Cornette, op. cit. |
60 | Starcky, op. cit., pp. 15-17. Voir aussi Cornette (Joël), « Versailles, temple du roi de guerre », in Le Roi de Guerre, op. cit. et Burke (Peter), Louis XIV : les stratégies de la gloire, trad. de l’anglais par P. Chemla, Paris, Seuil, 1995. |
61 | Richefort, op. cit., pp. 162-169. Voir aussi Cornette, op. cit., 1993 et Burke, op. cit. |
62 | Sur les plans reliefs, voir Rorive, op. cit., pp. 46-49 ; Gravelines en quête de mémoire, Gravelines, Musée du dessin et de l’estampe originale, 21.06 – 01.11.1998 ; Plans en relief. Villes fortes des Anciens Pays-Bas Français au XVIIIe siècle, Lille, Musée des Beaux-Arts, 28.01 – 10.1989. |
63 | Delaplanche et Sanson, op. cit, p. 117. |
64 | Voir Delaplanche (Jérôme), « Joseph Parrocel et la peinture de bataille sous Louis XIV », op. cit. et l’article de Michel Hanotaux, « Les peintres guerriers. Joseph Parrocel et la guerre de Hollande », in Les Cahiers de la Méditerranée, n°83, 2011, pp. 119-124. |
65 | Voir Delaplanche, « Pour une approche typologique de la peinture de bataille du XVIIe siècle », op. cit. |
66 | Ces deux œuvres font partie d’un cycle de 12 tableaux de bataille commandés entre 1634 et 1635 par la couronne espagnole à huit peintres différents. Tiré de Delaplanche et Sanson, op. cit., p. 103. |
67 | Delaplanche et Sanson, op. cit., pp. 103-104. |
68 | Voir la notice de Valladares (R.) in Albert et Isabelle 1598-1621, op. cit., p. 288 |
69 | Félibien (André), Noms des Peintres les plus célèbres et les plus connus, anciens & modernes, Paris, 1679, p. 58, cité dans Delaplanche (Jérôme), « L’oubli d’une dignité. La critique de la peinture de bataille de Vasari à Diderot », in Revue d’Auvergne, 58, 2008, p. 123. |
70 | Diderot (Denis), Les Salons, 4 vol., Oxford, 1957-1967, I, pp. 126-127, cité dans Delaplanche (Jérôme), « L’oubli d’une dignité (…) », op. cit., pp. 123‑124. |
71 | Vander Auwera, « Le genre militaire, la ville brabançonne, le peintre et l’arpenteur (…) », op. cit., p. 41. |
72 | Sur cette question, l’auteur renvoie à l’étude de Francis Haskell, History and its Images. Art and the Interpretation of the Past, New-Haven/Londres, Yale University Press, 1993. |
73 | Vander Auwera, « Le genre militaire, la ville brabançonne, le peintre et l’arpenteur (…) », op. cit. |
74 | Pour une mise à jour de l’article de 2000 voir : Vander Auwera (Joost), « La Guerra y su representación en el arte durante el Antiguo Régimen. El caso de la guerra de los Ochenta Anõs (1568-1618-1648), in Garcia (B. J.), La Imagen de La Guerra en El Arte del Los Antiguos Paises Bajos, Madrid, Complutense, 2006, pp. 29-62. |
75 | Ibid., pp. 45-46. |
76 | Vander Auwera, « La Guerra y su representación en el arte durante el Antiguo Régimen (…) », op. cit., pp. 31-38. |
77 | Peinture de bataille et cartographie partagent la même volonté de décrire le plus précisément possible un lieu précis. La cartographie, déjà à l’origine des paysages dits « réalistes » ou « paysages cartographiés » car utilisant les même points de repère que les cartes contemporaines, vient également transformer le rapport des images à l’histoire. Celle-ci doit désormais être fondée en majeure partie sur un témoignage oculaire et contribuer à la connaissance. Cette nouvelle conception de l’histoire qui se veut descriptive – soit concise, positive et non interprétative – vient également d’une volonté révisionniste que l’histoire repose sur une base solide de faits. Voir Alpers (Svetlana), L’art de dépeindre : la peinture hollandaise au XVIIe siècle, trad. de l’anglais par J. Chavy, Paris, Gallimard, 1990 (Bibliothèque illustrée des histoires). |
78 | Vander Auwera, « Le genre militaire, la ville brabançonne, le peintre et l’arpenteur (…) », op. cit., p. 42. |
79 | Pieter Snayers employait un ingénieur militaire et Adam-François van der Meulen bénéficiait d’une aide pour établir ses vues de villes conquises. Vander Auwera, op. cit., p. 43. Voir aussi Legrand, op. cit., note 370, p. 266. |
80 | Vander Auwera, « Historical Fact and Artistic Fiction (…) », op. cit., p. 462. |
81 | Voir entre autres Pagès (Georges), La Guerre de Trente Ans : 1618-1648, Paris, Payot, 1949 ; Parker (Geoffrey), La Guerre de Trente ans, trad. de l’anglais par A. Charpentier, Paris, Aubier, 1987 ; Livet (Georges), La Guerre de Trente Ans, 5e éd., Paris, PUF, 1991 (Que Sais-Je ? 1083). |
82 | Archives des Affaires étrangères de Paris. Correspondance Politique, France, t.823, ff. 242-247. Publié dans Leman (Abbé de), « Un plan d’attaque de l’armée française contre Gravelines en 1936 », in Bulletin du Comité Flamand de France, IV, 1906-1911, pp. 507-513. |
83 | Ibid., p. 507. |
84 | Bragard (Philippe), « Sous le sceptre des Habsbourg », in Tonneau D. (dir.), Gravelines. De la place forte à la ville contemporaine. Histoire et Patrimoine, Gravelines, 2007, pp. 35-57, p. 49. |
85 | Voir Gravelines en quête de mémoire, op. cit., cat. 23, p. 39. |
86 | Staessens (Christelle) et Piveteau (Géraldine), « Un canal pour "la grande rivière d’Aa" », in Gravelines en quête de mémoire. 3. Gravelines, son chenal, ses écluses, Gravelines, Musée du dessin et de l’estampe originale, 28.09.2001 – 06.01.2002, pp. 13-23. |
87 | A la mort de Louis XIII, le 14 mai 1643, Gaston d’Orléans devient, selon les dernières volontés du roi, lieutenant général du royaume et chef du Conseil composé de la Reine Anne d’Autriche, nommée régente du royaume, du prince de Condé, directeur du Conseil, du cardinal Mazarin, du chancelier Séguier et de MM. Bouthillier et de Chavigny. Tiré de Petitfils (Jean-Christian), Louis XIII, Paris, Perrin, 2008, pp. 837 et 844. |
88 | Dunkerque est espagnole depuis 1559 et le traité de Cateau-Cambrésis. Elle ne sera reprise par les Français qu’en 1646. Voir Vergé-Franceschi (Michel), « Dunkerque », in Bluche F. (dir.), Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, p. 508. |
89 | Dethan (Georges), Gaston d'Orléans, conspirateur et prince charmant, Paris, Fayard, 1959, p. 298‑299. |
90 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 50. |
91 | Dupas (Georges), Histoire de Gravelines : porte des Flandres et de ses hameaux, des origines à la Libération, Dunkerque, Westhoek, 1981, p. 64. |
92 | Dethan, op. cit., p. 299. |
93 | Dupas, op. cit., p. 66. Maarten-Harpertszoon Tromp, né à Brielle en 1597 et tué en mer en 1653, est le fils d’un capitaine de frégate et sert avec lui. Mousse dans la marine d’Espagne, il est libéré et nommé capitaine de frégate par Maurice de Nassau en 1624 puis lieutenant-amiral en 1637. Il écrase la flotte espagnole de l’amiral Oquendo à la bataille des Dunes en 1639 et commande une flotte de 30 vaisseaux lors du siège de Gravelines de 1644. Il participe également à la prise de Dunkerque avec 10 vaisseaux en 1646. En 1652 et 1653, il s’oppose violemment à l’amiral anglais Blake, il finit par être tué à la bataille de Katwijk ou Scheveningen. Sa mort marque la fin de la suprématie hollandaise en mer au profit de l’Angleterre. Voir la notice de Vergé-Franceschi (Michel), in Bluche F. (dir.), Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., pp. 1539-1540. |
94 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 50. |
95 | Dethan, op. cit., p. 299. |
96 | Dupas, op. cit., p. 66. |
97 | Ibid., pp. 64-66. |
98 | Ozanne (Henriette), « Les sièges de Gravelines », in Gravelines en quête de mémoire, op. cit., p. 40. |
99 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 50. |
100 | Quincy, Histoire militaire du règne de Louis XIV. T.1. Extrait retranscrit dans Ozanne, op. cit., p. 40. |
101 | Ozanne, op. cit., p. 41. |
102 | La ville est équipée d’écluses depuis le Moyen-âge. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on connaît leur situation et fonction notamment par le traité d’architecture hydraulique de Bernard Forest de Bélidor qui décrit les ouvrages hydrauliques de la ville de Gravelines après l’avoir visitée. La plupart cependant sont postérieurs à la reconquête de la ville par Louis XIV. En 1750, la ville compte dix écluses dont les trois fonctions sont de réguler le cours de l’Aa et d’approvisionner les fossés, d’empêcher l’ensablement de l’embouchure du fleuve et du chenal et enfin, l’inondation défensive. La force de l’eau est utilisée dans un but défensif depuis le Moyen-âge, où les fossés entourant une place ou un château étaient mis en eau afin de ralentir l’ennemi. C’est à Vauban que nous devons les premières définitions de l’inondation défensive. Bélidor aborde également le sujet mais s’attarde sur des aspects plus techniques et historiques. Il faut ainsi attendre le XIXe siècle pour en avoir une définition claire et concise : « toute étendue d’eau qui peut rendre inabordables les ouvrages de fortification ou entraver les mouvements des troupes chargées de s’en emparer prend le nom d’inondation. Celle-ci est naturelle lorsqu’elle est produite directement par les cours d’eau qui baignent les abords de la fortification ; elle est dite artificielle, et c’est le cas le plus général, lorsqu’elle est obtenue au moyen de barrages ou d’écluses. Pour que ce genre d’obstacle ait une réelle valeur, il faut que l’eau s’élève à 2m. au moins au-dessus du terrain naturel. Pourtant, dans les pays plats, il n’est pas toujours possible d’obtenir ce résultat, mais on supplée au défaut de profondeur de l’eau en lui donnant une étendue beaucoup plus considérable ; on a alors ce que l’on appelle un blanc d’eau, pour lequel il suffit d’une hauteur de 0,30 à 0,50 m. ». Voir Bragard (Philippe), « Les écluses de Gravelines et l’inondation défensive », in Gravelines, son chenal, ses écluses, op. cit., pp. 65-89. |
103 | Dupas, op. cit., p. 66. |
104 | Ibid. |
105 | La date de la capitulation diffère selon les sources. Georges Dupas donne la date du 28 juillet, justifiée par la date officielle du document signé par Gaston d’Orléans, « Articles accordés aux ecclésiastiques, nobles, magistrats, corps et communautés des ville, banlieue et bailliage de la ville de Gravelines » (voir Dupas, op. cit., p. 67). Georges Dethan donne également cette date dans sa biographie du duc d’Orléans (voir Dethan, op. cit., p. 300). Par ailleurs, le tableau des frères Peeters est intitulé Prise de Gravelines le 28 juillet 1644, de même que la carte de Frédérik van Langren (voir plus loin). Georges Dupas donne la date du 29 juillet pour l’entrée du duc d’Orléans dans la ville (voir Dupas, op. cit., p. 18). Philippe Bragard donne, lui, la date du 29 pour la capitulation et la sortie de la ville des troupes espagnoles. (Voir Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 50). Il se pourrait que la capitulation officielle ait eu lieu le 28 et que les troupes espagnoles ne soient sorties de la ville que le 29. |
106 | Dethan, op. cit., p. 300. |
107 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 51. |
108 | Dupas, op. cit., p. 67. |
109 | Dethan, op. cit., pp. 300-301. |
110 | « Je ne voy pas l’union parmy les chefs qui servent dans cette armée-là. Ce que vous savez estre absolument nécessaire pour le bon succès d’une si grande entreprise. Vous pouvez croire que je ne manque pas d’apporter tous les soins imaginables pour remédiez à ce que l’on pourroit rendre plus difficile » Lettre de Mazarin du 11.06 à M. le duc d’Enghien. Publiée dans Chéruel (Adolphe), Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère. I. Décembre 1642-juin 1644, Paris, Imprimerie Nationale, 1872, p. 747. « Vous avez sceu la mauvaise intelligence qui avoit presque tousjours regné, durant le cours du siege, entre MM. Les mareschaux de la Meilleraye et de Gassion ; mais elle a esclaté tout-à-fait sur la reddition de la place, ce dernier ayant prétendu que Navarre y entrast en mesme temps que les gardes, et M. le duc d’Orleans ayant ordonné que ce fust les gardes qui y entrassent les premiers. Les susdits maréchaux s’estant rencontrés ensuite mirent l’espée à la main l’un contre l’autre. Cela a esté accommodé ; mais il est tres-fascheux que ce demeslé se soit passé presque à la veue des ennemys, et qu’il s’en ayt peu fallu que les troupes ne se soient partagées pour se battre les unes contre les autres » Lettre de Mazarin du 27.07 à M. le duc d’Enghien. Publiée dans Chéruel (Adolphe), Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère. II. Juillet 1644 – Décembre 1647, Paris, Imprimerie Nationale, 1872, p. 14. |
111 | Dethan, op. cit., p. 302. |
112 | Van Sprang (Sabine), « Peeters Bonaventure I. Anvers, 1614 – Hoboken, 1652 », in Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours. II. L-Z, Bruxelles, 1995, p. 797. |
113 | Russel (M.), « Peeters, Bonaventura, I », in The Dictionary of Art. XXIV. Pandolfini to Pitti, New‑York, Grove Press, 1996, pp. 323-324. |
114 | Van Sprang, op. cit. |
115 | De Maere (Jan) et Wabbes (Marie), Illustrated Dictionary of Seventeenth century Flemish Painters, Bruxelles, Renaissance du Livre, 1994, p. 315. |
116 | Van Sprang, op. cit. |
117 | Russel, op. cit., p. 323. |
118 | Van Sprang, op. cit. |
119 | Russel, op. cit. |
120 | Preston (Rupert), Seventeenth Century Marine Painters of the Netherlands, Leigh-on-Sea, F. Lewis Publishers, 1974, p. 32. |
121 | Russel, op. cit. |
122 | Preston, op. cit., p. 32. |
123 | Russel, op. cit., p. 324. |
124 | Jan Peeters, Vue d’un Port oriental. Huile sur toile, 64 x 80 cm. Nancy, Musée de Beaux-Arts, inv. n° 267. |
125 | Preston, op. cit., p. 34. Voir aussi la notice de Sabine van Sprang dans le Dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours : depuis les maîtres des anciens Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège jusqu'aux artistes contemporains, Bruxelles, Renaissance du Livre, 1995, p. 798. |
126 | Voir Le siècle de Rubens, Bruxelles, Musée royaux des Beaux-Arts de Belgique, 15.10 – 12.12.1965, p. 154 et Le peintre et l’arpenteur, op. cit., cat. 18, p. 87. |
127 | Extrait de Oldenbourg (R.), Die flamische Malerei des XVII. Jahrhunderts, Berlin-Leipzig, 1922, p. 176. Citation traduite par Yvonne Thiéry dans Thiéry, op. cit., p. 85. |
128 | Thiéry, op. cit.> |
129 | Frédérik van Langren – ou de Langres – est probablement le troisième fils d’Arnould Florent, ingénieur des armes de Sa Majesté. Ce géographe et ingénieur est au service de la France sous Louis XIII et la Régence. En plus de la carte de Gravelines, on lui doit plusieurs cartes manuscrites dédiées au prince de Condé. Voir Bragard (Philippe), Dictionnaire biographique des ingénieurs des fortifications : Pays-Bas espagnols, principauté de Liège, Franche-Comté, 1504-1713, Namur, Les amis de la citadelle de Namur, 2011, pp. 130-131. |
130 | Le musée de Gravelines possède un exemplaire publié en 1998 dans le catalogue Gravelines en quête de mémoire. Voir cat. 26, p. 46. |
131 | Doit son nom à son commanditaire Frederik Willem van Loon (1644-1708), citoyen d’Amsterdam et collectionneur des atlas de Joan Blaeu. Tiré de Het Geheugen van Nederland, Atlassen uit het Scheepvaartmuseum, 2013. [http://www.geheugenvannederland.nl]. |
132 | Il s’agit du Zee-atlas ofte water-wereld de 1676 par Pieter Goos et de l’édition française du Zeeatlas de Johannes Janssonius' daté de 1657. Tiré de Het Geheugen van Nederland, Atlassen uit het Scheepvaartmuseum, 2013. [http://www.geheugenvannederland.nl]. |
133 | Harmignies (Roger) (dir.), Les dynasties d’Europe : héraldique et généalogie des familles impériales et royales, Paris, Bordas, 1984, p. 135. |
134 | L’infanterie se voit clairement accentuée au cours du XVIIe siècle par rapport à l’artillerie ou la cavalerie. Lors de la Guerre de Trente Ans, la France met sur pied plus de 200 bataillons d’infanterie. L’unité tactique du bataillon vient remplacer celle du régiment en 1620 et compte environ 1000 hommes. L’infanterie est séparée de la cavalerie en 1635, elle combat alors au centre de l’armée tandis que la cavalerie se tient aux ailes. On abandonne les formations massives. Les compagnies sont disposées sur dix files et dix rangs, piquiers au centre et mousquetaires à l’extérieur. Les fantassins tiraient par rang. La première ligne se plaçait devant son unité, tirait puis allait se placer à l’arrière pour recharger. Voir Bodinier (G.), « Infanterie », in Corvisier A. (dir.), Dictionnaire d’art et d’histoire militaires, Paris, PUF, 1988, pp. 455-467. |
135 | Extrait retranscrit dans Dethan, op. cit., p. 299. |
136 | L’ordre du Saint-Esprit est un ordre de chevalerie fondé par Henri III en 1578 afin de lier les membres de la haute noblesse catholique. Le Roi en était le chef et souverain grand maître. L’ordre était composé de 100 membres en plus du Roi qui devaient être catholiques et de noblesse héréditaire (à au moins quatre degrés). Il comprenait neuf hommes d’église (quatre cardinaux, quatre prélats et le grand aumônier) qui prenaient le titre de commandeurs, 87 chevaliers qui recevaient d’abord l’ordre de Saint-Michel, d’où l’appellation de chevaliers des ordres du roi, et quatre grands officiers (le chancelier, le prévôt des maîtres des cérémonies, le grand trésorier et le greffier), qualifiés de commandeurs ou ministres. Ces membres portaient avec un ruban bleu céleste une croix de Malte émaillée et ornée d’une colombe blanche et, sous leur costume, une autre croix plus grande en broderie à paillettes d’argent. A cheval, on passait le ruban sous le bras gauche pour ne pas gêner le cavalier. Les membres recevaient une pension annuelle ou commande de 3000 livres et les grands officiers recevaient des gages en plus. Cependant, chacun devait acheter et entretenir son costume et les croix devaient être restituées à la mort de leur propriétaire. Voir Pinoteau (Henri), « Saint-Esprit (Ordre du) », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., p. 1384. Gaston d’Orléans, frère du Roi Louis XVIII fut nommé chevalier du Saint-Esprit le 31 décembre 1619. Voir Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., p. 1386. |
137 | Voir Bex-Millet (Cosette), « Rantzau (Josias, comte de) 1609-1650, maréchal de France », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., p. 1301. |
138 | Vergé-Franceschi (Michel), « Navires de guerre », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., pp. 1082-1084. |
139 | Voir la notice dans Keyes (George), Mirror of empire: Dutch marine art of seventeenth century, Minneapolis Institute of Arts, 23.09 – 31.12.1990 ; Toledo Museum of Art, 27.01 – 21.04.1991 ; Los Angeles County Museum of Art, 23.05 – 11.08.1991, cat. 121, pp. 319-320. |
140 | Cette bataille navale opposa la flotte hollandaise commandée par l’amiral Tromp et le flotte espagnole commandée par l’amiral Antonio de Oquendo sur le Santiago au lieu-dit les Dunes, au nord de Douvres. La victoire des Hollandais le 21 octobre augmenta considérablement le prestige des Provinces Unies dans toute l’Europe et marqua le début du déclin de l’Espagne. Voir Keyes, op. cit., p. 158. |
141 | Keyes, op. cit., p. 320. |
142 | Harmignies, op. cit., p. 73. |
143 | Preston, op. cit., p. 32. A ce jour, nous n’avons trouvé aucune représentation de ce tableau. |
144 | Elles sont montées de 12 à 24 rameurs et ont autant d’importance qu’une chaloupe. Voir Vergé-Franceschi, « Navires de guerre », op. cit., p. 1083. |
145 | Cela pourrait faire référence à une attaque mentionnée par Mazarin : « (…) nous venons d’apprendre qu’il y est entré six cens hommes du coté de la mer, après avoir essuyé toutes les canonnades des vaisseaux hollandois (…) » Lettre de Mazarin du 11 juin 1644 à M. le duc d’Enghien. Publiée dans Chéruel, I, op. cit., p. 747. |
146 | Curveiller (Simone), « Gravelines au Moyen Age », in D. Tonneau (dir.), op. cit., pp. 9-33. |
147 | Anonyme, La ville de Gravelingen. Encre et aquarelle sur papier, 505 x 325 mm. Turin, Archivo di Stato, Architettura militare, vol. IV, f° 26. Publié dans Gravelines en quête de mémoire, op. cit., p. 10. |
148 | Jacques de Deventer, Grevelingen. Facsimilé, 373 x 302 mm. Gravelines, Musée du dessin et de l’estampe originale, inv. G998 002. |
149 | Voir la notice de Philippe Bragard, dans Gravelines en quête de mémoire, op. cit., p. 20. |
150 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 37. |
151 | Nicolas Cochin, Gravelines {Profil}. Eau-forte coloriée au lavis sur vergé, 454 x 554 mm (cuvette), 544 x 627 mm (feuille). Gravelines, Musée du dessin et de l’estampe originale, inv. G983 081. Publié dans Gravelines en quête de mémoire, op. cit., p. 43 ; Sébastien de Pontault de Beaulieu, Graveline{s}. Eau-forte sur vergé, 108 x 154 mm (cuvette), 179 x 237 mm (feuille). Gravelines, Musée du dessin et de l’estampe originale, inv. G983 040. Publié dans Gravelines en quête de mémoire, op. cit., p. 56. ; Adam-François van der Meulen, Vue de Gravelines, 1665. Dessin à la mine de plomb avec des rehauts d’aquarelle, dimensions inconnues. Paris, Mobilier National, cliché n° 17 707. Publié dans Tonneau (Dominique) (dir.), Gravelines (…), op. cit., pp. 76-77. |
152 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 46. |
153 | Hasquin (Hervé), Louis XIV face à l’Europe du Nord. L’absolutisme vaincu par les libertés, Bruxelles, Racine, 2005, p. 54. |
154 | Louis II de Bourbon, duc d’Enghien et prince de Condé, dit le Grand Condé (1621-1686) est le fils d’Henri II de Bourbon, prince de Condé, et de Charlotte de Montmorency. Prince de sang le plus proche du trône en l’absence d’héritiers du roi Louis XIII ou de son frère, Gaston d’Orléans, Condé s’illustre en tant que général vainqueur des Espagnols mais mène la vie libre et scandaleuse d’un grand seigneur auréolé de gloire. Méprisant la Fronde, il sauve la couronne à plusieurs reprises. Devenu trop puissant, Condé se fait beaucoup d’ennemis dont le cardinal Mazarin qu’il déteste. Ce dernier le fait arrêter en 1650 mais ses partisans se révoltent. Avec l’exil du cardinal en 1651, Condé est libéré et revient à la cour. Toutefois, il n’y reste pas longtemps et rompt définitivement avec celle-ci lorsqu’est officialisée la majorité du roi. D’octobre 1652 à novembre 1659, l’Espagne lui octroie des troupes pour mener sa guerre « au Mazarin ». Cette « Fronde condéenne » se termine officiellement en janvier 1660 par la soumission du prince au roi qui lui offre ses Lettres d’abolition, ainsi qu’à ses hommes. Il prend alors la tête de l’armée des Pays-Bas puis, à 54 ans, il se retire dans son domaine de Chantilly jusqu’à sa mort en 1686. Voir Solnon (Jean-François), « Condé, Louis II de Bourbon, duc d’Enghien puis prince de (1621-1686) », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., pp. 381-383. |
155 | Hasquin, op. cit., p. 55. |
156 | Goubert (Pierre), Mazarin, Paris, Livre de Poche, 1993, pp. 330-331. |
157 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 51. |
158 | Dupas, op. cit., p. 70. |
159 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
160 | Dupas, op. cit., p. 72. |
161 | Selon Georges Dupas, le siège est déjà établi le 7. Voir Dupas, op. cit. |
162 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
163 | Dupas, op. cit. |
164 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
165 | Ou 300 hommes de Calais |
166 | Dupas, op. cit. |
167 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
168 | Dupas, op. cit. |
169 | Selon Georges Dupas, la capitulation aurait eu lieu le 18 mai (voir Dupas, op. cit.). Cependant, la date du 17 mai est celle qui se retrouve dans les autres sources consultées (voir Aumann (Franz) in Krijg en kunst (…), op. cit., p. 218 et Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit.) |
170 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
171 | Dupas, op. cit. |
172 | Voir Aumann, op. cit. |
173 | Voir Mertens (Jozef) in Krijg en kunst (…), op. cit.,, p. 82. |
174 | Imaginé par le jésuite Willem Hesius, le projet est peint par Erasme Quellin et la plaque est gravée par Scheltea Bolswert. Voir Mertens, op. cit. |
175 | Mertens, op. cit., pp. 82-83. |
176 | Répertorié avec notice dans Diaz Padròn, op. cit., p. 1224. |
177 | Le Siege de Gravelines mesure 1,88 m. sur 2,60 m. |
178 | Le catalogue de l’exposition est aujourd’hui paru. Voir Wiebel (Peter) et Gehring (Ulrike) (dir.), Mapping Spaces: Networks of Knowledge in 17th Century Landscape Painting, Munich, Hirmer, 2014. |
179 | « Y el sexto, la Plaza Gravelingue, que la tropa marcha hacia ella con faginas ; por otra parte se ve el ataque a las trincheras ; de a dos varas y cuarta de alto y cuatro dedos de ancho » (Et le sixième, la Place Gravelingue, la troupe marche vers elle avec fagots ; d’un autre côté on voit l’attaque par tranchées ; d’environ deux tiges* et quart de hauteur et quatre doigts** de large). Extrait de l’inventaire repris dans Diaz Padròn, op. cit., p. 1224. Traduit de l’espagnol par Marìa Serrano Lozano. * varas en espagnol, une ancienne unité de mesure utilisée en Espagne, dont la mesure était différente selon les régions (entre 768 et 912 mm). ** 1 doigt = environ 18 mm. |
180 | Ponz, V, p. 145. |
181 | « Snayers. El Sitio de Gravelinge. Viene a ser un plano de la plaza y los alrededores. En un primer rincón está el mapa topográfico del terreno. En primer término, el ejército y los generales dando disposiciones y multitud de soldados trayendo fagina para las obras del sitio, que ya se ha comenzado » (Snayers. Le Siège de Gravelines. Il s’agit d’un plan de la place et ses alentours. Dans un premier recoin se trouve la carte topographique du terrain. Au premier terme, l’armée et les généraux donnant des ordres et une multitude de soldats amenant des fagots pour les travaux du siège, qui ont déjà commencé). Extrait de l’inventaire repris dans Diaz Padròn, op. cit., p. 1224. Traduit de l’espagnol par Marìa Serrano Lozano. |
182 | Diaz Padròn, op. cit. |
183 | « The Town in center surrounded by siege-works and besiegers. On left a river flows from the bottom into the OCEANVS GERMANICVS at top on which are ships. In lower left corner is a group of women and children, and a soldier carrying a child. In lower right corner a group of mounted men and a dog. On a pedestal beneath : ‘Scala mille passuum, 2 pedum’ and ‘H Ianssens delin’. On right is ‘W. Hollar Bohem, fecit.’». Voir Pennington (Richard), A Descriptive Catalogue of the Etched Work of Wenceslaus Hollar 1607-1677, Cambridge, Cambridge University Press, 1982, cat. 567A, p. 90. |
184 | Une représentation cartographique du paysage suit la perspective d’une carte de siège, tandis qu’une vision topographique, utilise les outils de la cartographie mais adapte le point de vue pour le rendre fidèle à la vision humaine, principalement en abaissant l’horizon donnant ainsi au ciel une place primordiale. Voir « L’appel de la cartographie dans l’art hollandais » dans Alpers, op. cit., pp. 209-290. |
185 | Voir notice de Joost Vander Auwera in Krijg en kunst (…), op. cit., cat. II.2.33, pp. 217-219. |
186 | Vander Auwera in Krijg en kunst (…), op. cit., cat. II.2.33, pp. 217-219. Voir aussi : Lambert de Hondt, L’Art de la Guerre, tenture en dix pièces tissée à Bruxelles dont une série se retrouve à Schleissheim et une autre à Blenheim Palace dans la collection du duc de Marlborough (Kurfurst Max Emanuel, Bayern und Europa um 1700, Schleissheim, Hirmer, 1976, cat. 284) cités dans Starcky, op. cit., note 14, p. 19. |
187 | Exposition du 18 février au 20 mai et du 15 septembre au 24 décembre 2012. |
188 | Oliver Cromwell (1599-1658), lord protecteur anglais, est issu d’une famille aisée de puritains. Membre du Parlement, il intervient de plus en plus dans les affaires militaires surtout quand éclate le conflit entre le roi et ce dernier. Il devient alors colonel de l’armée parlementaire et conquiert le comté de Lincoln, ce qui lui vaut de devenir un des chefs militaires les plus importants. On lui doit la refonte de l’armée qu’il place sous le commandement de Thomas Fairfax et en 1649, après la dissolution de la royauté et la fondation du Commonwealth, il en devient le généralissime. Cependant, des tensions avec les autres militaires surviennent. Si la politique extérieure de Cromwell est un succès, il n’en va pas de même pour l’intérieur. Manquant de ressources, il ne parviendra pas à établir un véritable système politique. Voir Poussou (Jean-Pierre), « Cromwell, Oliver (1599-1658) », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., pp. 436-437. |
189 | Bély (Lucien), Les relations internationales en Europe (XVIIe-XVIIIe siècles), 2e éd. corrigée, Paris, PUF, 1998, p. 199. |
190 | Dupas, op. cit., p. 75. |
191 | Le 14 juin 1658, aux abords de Dunkerque, les 15.000 hommes de Turenne et Cromwell – à qui la France a promis Dunkerque – combattent les 14.000 soldats franco-espagnols de Condé. Cet « ultime épisode de la Fronde » voit la victoire des premiers et mènera à la capitulation de Dunkerque peu de temps après. Voir Béranger (Jean), « Dunes, bataille des », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., p. 508. |
192 | Henri de Senneterre, baron puis duc de La Ferté (1660-1681) est le fils d’Henri de Senneterre, ministre d’État, et de Marguerite de la Châtre. Il sert d’abord aux Provinces-Unies sous Maurice de Nassau, s’illustre à La Rochelle en 1627 et est fait « mestre de camp de cavalerie ». En 1639, il est fait maréchal de camp et se couvre de gloire à Rocroi en 1643. Suite à cela, il est nommé gouverneur de Lorraine par la Reine, lieutenant général en 1646 et maréchal de France en 1651. Associé avec Turenne contre Condé, il reprend Gravelines et Montmédy en 1658 et se voit attribué le titre de gouverneur général de Metz et Verdun. En 1661, il est fait Chevalier du Saint-Esprit ainsi que duc de La Ferté-Seneterre et pair de France en 1665. Bluche (François), « La Ferté, Henri de Senneterre, baron puis duc de (1660-1681) », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., p. 816. |
193 | Dupas, op. cit., p. 75. |
194 | Nicolas, chevalier de Clerville (1610-1677) fut chevalier de l’ordre de Malte, major-infant, sergent de bataillon et maréchal de camp. En 1658, il est nommé commissaire général des fortifications, sorte d’inspecteur général chargé de faire la liaison entre les ingénieurs (et intendants) et le pouvoir central. Il dirigea plusieurs sièges dont ceux de Gravelines et de Dunkerque. L’ascension de Vauban marque le début de sa propre décadence. Détesté de Louvois, il ne porte plus, à sa mort, qu’un titre honorifique. Voir Goënaga (Jean-Marie), « Clerville Nicolas, chevalier de (1610-1677) », in Dictionnaire du Grand Siècle, op. cit., p. 339. Pour la participation de Vauban au siège de Gravelines voir Bragard (Philippe), « Vauban a-t-il menti à propos de sa participation au siège de Gravelines (1658) ? », in Les Amis de la Citadelle de Namur, 102, 2006, pp. 19-22. |
195 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit., p. 57. |
196 | Dupas, op. cit. |
197 | Ibid. |
198 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
199 | Dupas, op. cit. |
200 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
201 | Ozanne, op. cit., p. 44. |
202 | P. Maréchal, Mémoires de Turenne, I-II, Paris, 1914. Extrait publié dans Ozanne, op. cit. |
203 | Ozanne, op. cit. |
204 | Dupas, op. cit. |
205 | Ibid. |
206 | Bragard, « Sous le sceptre des Habsbourg », op. cit. |
207 | Dupas, op. cit. |
208 | Ozanne, op. cit. |
209 | Dans un article de 2006, Joost Vander Auwera fait également le rapprochement entre le genre de la peinture d’histoire et le format des tableaux. Par exemple Sebastiaen Vrancx réalisait des tableaux de petits formats comme il est coutume de le faire pour représenter des actions de guerres plus factuelles et plus génériques contrairement aux compositions d’artistes comme Rubens au caractère héroïque et allégorique. Pieter Snayers, qui collabora avec Rubens, reprend la même échelle que les tableaux de ce dernier pour figurer des actions de guerres très précises qui n’ont rien d’héroïques et sont loin d’être allégoriques. C’est par ce choix de format que l’œuvre de Pieter Snayers se rapproche de la tradition de la peinture d’histoire tandis que celles de Sebastiaen Vrancx restent dans la tradition de la peinture de genre. Voir Vander Auwera, « La Guerra y su representación en el arte durante el Antiguo Régimen (…) », op. cit., pp. 43-44. |
210 | Sur la question du paysage historique voir Mérot (Alain), Du paysage en peinture dans l’Occident moderne, Paris, Gallimard, 2009 (Bibliothèque des histoires). |
211 | Ibid., p. 135. |
212 | Ibid., p. 144. |
213 | Abbé d’Aubignac, La pratique du théâtre, cité dans Cornette, op. cit., p. 249. |