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- - - Catheline Périer-D'Ieteren L'Annonciation du Louvre et La Vierge de Houston Sont-elles des oeuvres autographes de Rogier Van Der Weyden ?
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Reporticle : 117 Version : 1 Rédaction : 01/01/1982 Publication : 20/01/2015
Notes

Notes

NuméroNote
1Chêne parqueté, 86,1 x 92,2 x 0,1 cm, conservé au Musée du Louvre, Paris (lnv. 1982 MR 813). Barbe et bord non peint dans le bas seulement.
2F. WINKLER, dans Thieme et Becker, XXXV, 1942, p. 472 et HULIN DE Loo, dans Biographie Nationale, XXVII, 1938, col. 234.
3E. PANOFSKY, Early Netherlandish Painting (Vol. I) (réédition Icon 1971), Harvard, pp. 252-256.
4E. PANOFSKY, op. cit., p. 301, relève des analogies stylistiques entre les volets de Turin et ceux du triptyque Abbeg qui seraient contemporains. Ces analogies ne nous paraissent pas évidentes.
5C. ARU et E. DE GERADON, La Galerie Sabauda de Turin (Corpus de la peinture des anciens Pays-Bas méridionaux au XVe siècle), Bruxelles, 1952, pp. 21-27. Nous n'avons pu étudier ces volets que d'après des photographies; nous concentrerons donc notre attention sur l'Annonciation proprement dite, que nous avons eu l'occasion d'examiner avec soin.
6M.J. FRIEDLÄNDER, Early Netherlandish Painting (réédition A. W. Sijthoft), Leyden, 1967, .p.62.
7E. RENDERS, Roger Van der Weyden, dans Gazette des Beaux-Arts, Paris, t. 4, 1930, p. 25.
8E. MICHEL, Musée National du Louvre, Catalogue raisonné des peintures du Moyen-Age, de la Renaissance et des Temps Modernes. Peintures flamandes du XVe et du XVIe siècle, Paris, 1953, pp. 272-275. Donne un état de la question de la bibliographie jusqu'en 1953.
9L. VAN PUYVELDE, Les Primitifs flamands à l'exposition de Bruxelles, dans Revue belge d:Archéologie et d'Histoire de l'Art, V, 1935, pp. 311-318.
10P. LEPRIEUR, Un triptyque de Roger Van der Weyden au Musée du Louvre, dans Gazette des Beaux-Arts, Paris, t. 10, 1913, p. 258.
11A. SCHULZ, The Columbia Altarpiece and Roger Van der Weyden stylistic Development, dans Munchener Jahrbuch der Bildenden Kunst, Münich, 3e s., t. XXII, 1971, p. 110, note 40.
12L. SCHEIBLER, Die Kunsthistorische Austellung zu Düsseldorf, dans Repertorium für Kunstwissenschaft, Berlin, XXVII, 19021, p. 530.
13W. SCHÖNE, Dieric Bouts und seine Schule, Berlin-Leipzig, 1938, p. 62.
14Panneau de chêne doublé, 31,8 x 22,7 x 0,34 cm, conservé au Musée des Beaux-Arts de Houston, Texas (Inv. 44-535, Cat. n° 27), quatre bords non peints avec barbe. Pour plus de détails sur l'histoire et l'attribution de l'œuvre et pour les références bibliographiques, voir les Catalogues Flanders in the Fifteenth Century, Detroit, 1960, n° 8, et Rogier Van der Weyden, peintre officiel de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1979, n° 6.
15H. PAUWELS, dans le catalogue Le Siècle des Primitifs Flamands, Bruges, 1960, n° 16.
16La Revue de l'Art, n° 42,1978, est entièrement consacrée au problème de l'attribution des œuvres d'art.
17The History of Art as a humanistic Discipline, 1940, recueilli dans l'Œuvre d'art et ses significations, Essai sur les arts visuels, Paris, 1969, p. 43.
18L'examen des radiographies montre de rares lacunes, de peu d'étendue; le joint droit a été ouvert et a provoqué de petites chutes de couleurs. Le repeint le plus gênant est celui qui marque le front de l'ange.
19Nous comparerons en particulier l'Annonciation avec le polyptyque de Beaune dont l'exécution se situe autour de 1448 (commandé par Nicolas Rolin en 1443) et avec le triptyque Braque peint dans les années 1451-1452.
20Pour l'évolution de la structure picturale dans les peintures flamandes du XVe siècle, voir C. PÉRIER-D'IETEREN, Colyn de Coter et les ateliers brabançons de peinture de lafin du XVe et du début du XVIe siècle, thèse de doctorat défendue à l'ULB en avril 1981, pp. 18-47.
21La radiographie du visage de l'archange de Beaune a été publiée dans le Corpus de la Peinture des anciens Pays-Bas méridionaux au XVe siècle, l'Hôtel Dieu de Beaune, 1973, pl. LXCVl.
22Nous remercions vivement Monsieur Foucart de nous avoir autorisée à examiner l'Annonciation au Laboratoire de Recherche des Musées de France. Notre gratitude va aussi à Mme Hours et à M. Lahanier qui ont accepté d'expérimenter la méthode de micro fluorescence X sur une peinture flamande du XVe siècle. Les résultats détaillés seront publiés ultérieurement dans le cadre d'un travail de collaboration réalisé pour l'ICOM, mais dès à présent ils ont déjà apporté des éléments d'appréciation utiles.
23C. PÉRIER-D'IETEREN, Méthodes scientifiques d'examen à mettre en Œuvre pour améliorer les connaissances de la technique picturale des Primitifs flamands, 6e réunion triennale de l'ICOM, Ottawa, 1981 (Préprint).
24Le Dr. J.R.J. Van Asperen de Boer travaille activement à l'examen des œuvres de Van der Weyden en réflectographie dans l'infra-rouge. Toutefois jusqu'à ce jour rares sont les réflectogrammes qui ont été publiés.
25Voir l'illustration dans M.J. FRIEDLÄNDER, op. cit., 1967, pl. 69.
26C. PÉRIER-D'IETEREN, op. cit., thèse 1981, p. 48.
27Voir l'illustration dans M.J. FRIEDLÄNDER, op. cit., 1967, pl. 119.
28Seules deux zones de petites lacunes apparaissent sur la tempe et la joue droites de la Vierge.
29Lors de l'examen de j'œuvre à l'IRPA, aucun prélèvement de matière n'a pu être fait pour nous éclairer sur la nature de la couche verte. Toutefois, L. Kockaert pense que « dans le cas le plus favorable la peinture serait exécutée sur un panneau ancien de récupération », opinion que nous ne partageons pas.
30A certains endroits, l'aspect appuyé du cerne est encore accru, par la restauration. En effet, l'examen au microscope binoculaire de la main gauche de la Vierge et du bras de l'Enfant a fait apparaître sous le cerne actuel un cerne original un rien moins large et moins foncé.
31Pour confirmer cette hypothèse, il conviendrait de relever des exemples analogues dans d'autres copies de peintures flamandes de la deuxième moitié du XV· siècle.
32D'autres détails ont encore fait l'objet de modifications, mais il serait trop long de les décrire ici.
33Le pan de tissu figurant sous la main de la Madone est un surpeint, comme l'indiquent l'aspect terne de la matière picturale et la fluorescence jaunâtre propre au blanc de zinc.
34L'utilisation du poncif au XVe siècle est beaucoup plus répandue qu'on ne l'a cru jusqu'ici. Plus nous en découvrons d'exemples, plus nous nous rendons compte que ce type de dessin est employé, tant par des peintres de premier plan que par des peintres secondaires, dans des buts très différents et qu'il présente un grand nombre de modalités d'exécution.
35Il s'agit du tableau de la Vierge et Enfant de la Donaueschingen Gallery, acheté en 1938 par le Dr. Springer de Berlin. Cette œuvre est entrée en 1950 dans une collection privée d'Allemagne du Sud mais reste désignée par le nom de son propriétaire antérieur. Voir l'illustration dans M.J. FRIEDLÄNDER, op. cit., 1967, pl. 122.
36Si on inverse la présentation de l'Enfant (de gauche à droite), on retrouve exactement la même position des pieds, insérés toutefois avec moins d'aisance dans l'espace. L'intérêt de ce type de dessin au poncif, qui ne porte que sur certains éléments, réside justement dans la possibilité de l'utiliser à n'importe quel endroit de la composition et dans des sens différents.
37E. PANOFSKY, op. cit., réédition Icon, 1971, p. 296.
38La situation chronologique de ce type d'œuvre d'exécution serrée est extrêmement délicate à préciser. Peter Klein dans un récent article, Dendrochronologische Untersuchungen an Eichenholztafeln von Rogier Van der Weyden, démontre que le retable de St-Jean conservé à Francfort aurait été exécuté vers 1508, ce que l'examen de la peinture à première vue n'aurait pas laissé supposer. P. Klein, op. cit., dans Jahrbuch der Preussischen Kunstsammlungen, Neue Folge, Berlin, 1981.