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Art du vêtement - Epoque contemporaine - Monde - Histoire de l'art
Charlotte Limonne
Vêtement : Parure ou doublure ?
L’usage du vêtement dans le travail de femmes artistes
au cours des dernières décennies du XXe siècle
Amateur
Expert
Résumé
Résumé
Résumé
Il arrive fréquemment que le vêtement soit perçu comme une seconde peau qui double notre peau originelle. Doublure, parure, avec ces mots, il est plus aisé de comprendre les rôles paradoxaux assignés au vêtement qui, à la fois, doit cacher, voiler le corps et le parer, c’est-à-dire attirer les regards, signifier un pouvoir ou un statut social. Que dire alors des artistes qui tissent ou brodent cheveux, poils de toutes sortes au point de faire des vêtements avec la matière même que ceux-ci doivent ordinairement dissimuler ? Il me semble que s’engagent ici des jeux (et enjeux) de genre très intéressants, que je me propose de mieux étudier.
Pour cela, je commence par présenter le travail de Rebecca Horn et notamment, ses œuvres textiles qu’elle a portées ou fait porter lors de performances s’inspirant souvent des rites de séduction et des parades animales. Puis, je me porte vers des œuvres plus critiques vis-à-vis du vêtement et de son rôle : Mona Hatoum, Jana Sterback et Nadine Lahoz-Quilez ont, toutes trois, créé des vêtements à partir de cheveux. Ainsi, pour ces femmes artistes, il semble que cheveux et poils soient le moyen de subvertir les critères normatifs définissant la féminité. Cependant, si le vêtement est le moyen de séduire, mais surtout, de donner à voir le statut social d’une personne ou son genre, il permet également la tromperie par le travestissement. C’est ce que nous révèle le travail d’Annette Messager, donnant à voir une mascarade d’identités mêlées. Du vêtement comme double trompeur, je termine en analysant la série de Lygia Clark, habit-corps-habit, qui me permet d’envisager un nouveau vêtement dont le rôle serait plus positif. Ainsi, les combinaisons que crée l’artiste dans les années 1960, offrent, par des jeux de poches et de doublures, la possibilité d’expérimenter toute la gamme des potentialités humaines et, peut-être même, la fin de l’opposition systématique des sexes.
Pour cela, je commence par présenter le travail de Rebecca Horn et notamment, ses œuvres textiles qu’elle a portées ou fait porter lors de performances s’inspirant souvent des rites de séduction et des parades animales. Puis, je me porte vers des œuvres plus critiques vis-à-vis du vêtement et de son rôle : Mona Hatoum, Jana Sterback et Nadine Lahoz-Quilez ont, toutes trois, créé des vêtements à partir de cheveux. Ainsi, pour ces femmes artistes, il semble que cheveux et poils soient le moyen de subvertir les critères normatifs définissant la féminité. Cependant, si le vêtement est le moyen de séduire, mais surtout, de donner à voir le statut social d’une personne ou son genre, il permet également la tromperie par le travestissement. C’est ce que nous révèle le travail d’Annette Messager, donnant à voir une mascarade d’identités mêlées. Du vêtement comme double trompeur, je termine en analysant la série de Lygia Clark, habit-corps-habit, qui me permet d’envisager un nouveau vêtement dont le rôle serait plus positif. Ainsi, les combinaisons que crée l’artiste dans les années 1960, offrent, par des jeux de poches et de doublures, la possibilité d’expérimenter toute la gamme des potentialités humaines et, peut-être même, la fin de l’opposition systématique des sexes.