00:00:00 / 00:00:00


FRANCAIS - ENGLISH
Art en général - Epoque contemporaine - Europe - Histoire de l'art Roland Van der Hoeven Peut-on définir l'Orient ? Balade aux sources de l'orientalisme romantique
Amateur
Expert
Reporticle : 11 Version : 1 Rédaction : 1988 Publication : 15/01/2012
Notes
Notes

Notes

NuméroNote
1V. de SAINT-MARTIN, Nouveau dictionnaire de géographie universelle, Paris, 1890, s.v.
2P. LAROUSSE, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1874, XI, s.v.
3E. SAID, L'orientalisme. L'Orient créé par l'Occident, Paris, 1980, pp. 13-14. Même écho chez T. Hentsch (L'orient imaginaire, Paris, 1988, p. 9): « En tant que concept, l'Orient imaginaire constitue l'antithèse de l'Occident et n'a pas de limite précise; il est susceptible d'englober tout le reste du monde, c'est-à-dire tout ce que l'Occident ne considère pas comme sien ou comme son extension directe ».
4Magasin encyclopédique (1799), cité in Trésor de la langue française, dictionnaire de la langue française des XIXe et XXe siècles (1789-1910), Paris 1986, XII, s.v.
5Atlas ethnographique du globe (1826), cité in loc.cit.
6Complément au Dictionnaire de l'Académie (1840), cité in loc.cit.
7DUMAS père, Monte-Cristo (1846), cité in loc.cit.
8Supplément du Littré (1877), cité in loc.cit.
9Petit Larousse en couleurs, Paris, 1972, s.v.
10Cette esquisse a été écrite et rédigée en 1988 dans la foulée des conversations tenues avec Michel Draguet, qu’il en soit ici remercié.
11E. SCHURE, Sanctuaires d'Orient. Egypte, Grèce, Palestine, Paris, 1898.
12L'approche de cet article s'inscrit dans la perspective de la fondamentale exposition : Weltkulturen und moderne Kunst. Die Begegnung der europäischen Kunst und Musik im 19. und 20.Jahrhundert mit Asien, Afrika, Ozeanien, Afro-und Indo Amerika, Haus der Kunst, Munich, 16.6-30.9.1972.
13On trouvera un développement de ces thèmes in E. EMERY, La gamme et le langage musical, Paris, 1961 & J.-J. NATTIEZ, Musicologie générale et sémiologie, Paris, 1987, pour la musique et E. PANOFSKY, La perspective comme forme symbolique, Paris, 1975 & H. DAMISCH, Les origines de la perspective, Paris, 1987 pour les arts de l'espace.
14B. DIDIER, La musique des Lumières, Paris, 1985.
15J. EHRARD, L'idée de la nature en France à l'aube des Lumières, Paris, 1970.
16P. MICHEL, Un mythe romantique : les barbares 1789-1848, Lyon, 1981, pp.19-44. C'est dans cette perspective que s'explique le parallélisme constant entre un passé «barbare» : préhistorique, celte, médiéval (du Sigurd de Reyer) et un ailleurs «barbare» : l'Orient. Esclarmonde de Massenet et le cas de Wagner sont de brillants exemples de cette «communion» entre exotisme historique et couleur locale géographique.
17A. BOIME, Art in an Age of Revolution 1750-1800, Chicago-Londres, 1987, pp. 55-137.
18Sur le mythe héroïque : R.ROSENBLUM, Transformations in Late Eightennth Century Art, Princeton, 1974, pp.50-106 & Triumph und Tod des Helden, europäische Historienmalerei von Rubens bis Manet, Wallraf-Richartz-Museum des Stadt, Cologne, 30.10.1987-10.1.1988, pp. 105-114.
19« Les plus beaux adolescents dansaient nus au théâtre [...] Aux jeux d'Eleusis, Phryné se baigna sous les yeux de tous les Grecs et fournit aux artistes, en sortant de l'eau, le modèle d'une Vénus Anadyomène [...]. Ainsi, chaque fête était chez les Grecs, pour les artistes, une occasion de connaître la manière la plus exacte de la belle nature ». Et Winckelmann d'introduire alors la préfiguration de l'orientalisme : « Il existe d'ailleurs encore aujourd'hui des peuples entiers chez lesquels la beauté n'est pas le moins du monde une qualité, parce que tout y est beau. Les récits de voyage sont sur ce point unanimes au sujet des Géorgiens, et on dit la même chose des Kabardiniens, peuplade de la Tartarie, en Crimée ». (J.-J. WINCKELMANN, Réflexions sur l'imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture, (1755), Paris, s.d., pp. 111 & 105.
20Cfr le recueil d'airs révolutionnaires : Musique des fêtes et cérémonies de la révolution française. Œuvres de Gossec, Cherubini, Lesueur, Méhul, Catel etc., Paris, 1899.
21A. BOIME, op. cit., pp. 391-405.
22Sur le problème de l'authenticité cfr M. THEVOZ, L'Académisme et ses fantasmes. Le réalisme imaginaire de Charles Gleyre, paris, 1980, le chapitre III intitulé : L'Orient : fantasme et réalité, pp. 75-94.
23Sur cette question cfr R. GOLDWATER, Primitivism in Modern Art, Cambridge-Londres, 19863, pp. 51-62.
24Ibid., pp. 63-85.
25A. MONGLOND, Le Préromantisme français, Grenoble, 1930, I, pp. 159-64.
26« Diderot leur (les ruines) demande un vivant commentaire de l'Ecclésiaste. Devant la vieillesse du monde, devant ce marbre qui a mis des siècles à s'user, ce vallon à se creuser, il se résigne à périr, chose éphémère : Où régnait la foule et le bruit, il n'y a plus que silence et solitude ». (Ibid., I, p.160).
27« Chaque jour je sortais pour visiter quelqu'un des monuments qui recouvrent la plaine de Palmyre, et un soir que, l'esprit occupé de réflexions, je m'étais avancé jusqu'à la vallée des sépulcres, je montai sur les hauteurs qui la bordent, et d'où l'œil domine à la fois l'ensemble des ruines et l'immensité du désert. Le soleil venait de se coucher, un bandeau rougeâtre marquait encore sa trace à l'horizon lointain des monts de la Syrie : la pleine lune à l'orient s'élevait sur un fond bleuâtre aux planes rives de l'Euphrate; le ciel était pur, l'air calme et serein; l'éclat mourant du jour tempérait l'horreur des ténèbres; la fraîcheur naissante de la nuit calmait les feux de la terre embrasée (...).; l'œil n'apercevait plus aucun mouvement sur la plaine monotone et grisâtre, un vaste silence régnait sur le désert (...). L'ombre croissait, et déjà dans le crépuscule mes regards ne distinguaient plus les fantômes blanchâtres des colonnes et des ruines. Ces lieux solitaires, cette soirée paisible; cette scène majestueuse, imprimèrent à mon esprit un recueillement religieux ». (C. VOLNEY, Les ruines, ou Médiations sur les révolutions des Empires, Paris, Pélegrin, 1792, pp. 3-4).
28La nostalgie d'un Volney se transforme chez Gautier en une libération de l'imaginaire; cfr la nouvelle Arria Marcella; souvenirs de Pompéï (1852) où la fuite hors du monde civilisé se transfigure en une résurrection du passé : « La ville ressuscitée, ayant secoué un coin de son linceul de cendre, ressortait avec ses mille détails sous un jour aveuglant . Rien ne pouvait être hormis elle ». (T. GAUTIER, Arria Marcella, in Récits fantastiques, Paris, 1981, pp. 239-240).
29E. KANT, Description physique de la terre, in : Philosophie, 1985, n° 5, p. 12.
30Ibid., p. 18.
31Loc. cit.
32Ce qui recoupe la définition même de la notion de perspective (E. PANOFSKY, op.cit., p. 105)
33M. STEVENS, Western Art and its Encounter with the Islamic World, in : The orientalists : Delacroix to Matisse. European Painters in North Africa and Near East, Royal Academy of Arts, Londres, 27.3-27.5.1984, pp. 15-23.
34J.-C. BERCHET (éd.), Le voyage en Orient. Anthologie des voyageurs français dans le Levant au XIXe siècle, Paris, 1985.
35F. HARTOG, Le miroir d'Hérodote. Essai sur la représentation de l'autre, Paris, 1980.
36D. SOUTIF, Exotiques; Exotismes, in L'Exotisme au quotidien, palais des Beaux-Arts, Charleroi, 7.2.-5.4.1987, p. 12.
37L. THORNTON, La femme dans la peinture orientaliste, Paris, 1985.
38D. DIDEROT, Supplément au voyage de Bougainville, ou Dialogue entre A et B, in Œuvres philosophiques, paris, 1964, p. 464.
39Ibid., p. 475.
40D. SOUTIF, op.cit., p. 14.
41D. SOUTIF, op.cit., p. 24.
42L. THORNTON, Les Orientalistes. Peintres voyageurs 1828-1908, Paris, 1983.
43L'approche ici proposée ne se veut pas exhaustive. Il ne s'agit que d'une esquisse limitée à quelques lieux communs fondamentaux.
44A. VIATTE, Les sources occultes du romantisme. Illuminisme-Théosophie 1770-1820, Paris, 19282, 2 voll.
45A. MONGLOND, op. cit., II, pp. 429-443.
46J. GOETHE, Notes et dissertations au sujet du Divan Oriental-Occidental (extraits), in Ecrits sur l'art, Paris, 1983, pp. 238-243.
47D. BERESNIAK, Franc-Maçonnerie et romantisme, Paris, 1987, pp. 43-57.