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Dessin - Epoque contemporaine - Europe occidentale - Histoire de l'art
Eugène Warmenbol
Les carnets du voyage de Jacob Jacobs
En Egypte et en Méditerranée (1838-1839)
Amateur
Expert
Résumé
Résumé
Résumé
Le voyage entrepris en Egypte et en Méditerranée, les années 1838-1839, par Florent Mols, Jacob Jacobs et leur mécène Charles Stier d’Aertselaer m’intéresse depuis de nombreuses années. Il faisait tout naturellement l’objet d’un chapitre de ma thèse de doctorat, consacrée à « L’égyptologie et l’égyptomanie en Belgique au XIXe siècle », sous la direction du regretté Roland Tefnin, défendue en 2000 ; je lui ai également consacré un article, « L’étrangeté de cette nature orientale » dans les Mélanges publiés à la mémoire de celui-ci, en 2010.
Les deux premiers nommés sont peintres et ils seront orientalistes, le dernier est collectionneur et achètera sur place des antiquités. Ils sont Anversois, je le suis aussi, et les Anversois sont chauvins. Nos peintres débarquent en Egypte quelques mois après le célèbre David Roberts, qu’ils rencontreront sur place, ainsi que d’autres figures, comme Nestor l’Hôte, un ancien collaborateur de Jean-François Champollion. Il y avait déjà là une belle histoire à raconter.
Début juin 2011, j’apprenais que serait vendu à Bruxelles, à la salle de ventes « The Romantic Agony », un « Livre de recettes et de dépenses de Jacob Jacobs depuis l’année de son mariage jusqu’à sa mort ». Me voilà installé le 17 juin 2011 dans la salle avec la ferme intention d’acquérir ce document fondamental, que je ne voulais pas voir disparaître dans une collection « quelconque ». La lutte fut rude, mais j’ai eu l’enchère.
La richesse de cette documentation m’amena bien vite à la conclusion qu’il était désormais possible de consacrer un ouvrage à l’œuvre de Jacob Jacobs, ou du moins à cette partie qui me retient depuis des années, c.-à-d. l’œuvre orientaliste. L’Académie royale des sciences, des lettres & des beaux-arts de Belgique m’apporta son soutien en m’accordant la Subvention Merghelynck pour sa 12ème période annuelle, janvier-décembre 2011.
La notice biographique consacrée par Norbert Hostyn, ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts d’Ostende, cependant, mentionne deux « volumineux albums de croquis, constituant en quelque sorte un journal illustré » du voyage amenant Jacob Jacobs en Orient, montrés en 1984 à l’occasion d’une exposition consacrée aux peintres de marines belges, deux documents fondamentaux que je n’espérais pas retrouver, puisque apparemment toutes les pistes pouvant mener jusqu’à eux avaient été effacées.
Or voilà que début mars 2012, j’apprenais que seraient vendus à Paris, chez Christie’s, un « carnet de voyage in-folio oblong d’un artiste à bord d’un navire comprenant environ une soixantaine d’études […] et un second carnet de voyage in-folio oblong représentant la suite du voyage de cet artiste », qui s’avère être Jacob Jacobs. Les albums refaisaient surface !
Il m’était impossible de les acheter, mais, j’espérais, avec un peu de chance, pouvoir les documenter, ne fut-ce que prendre quelques notes. Nous serons reçus chez Christie’s Paris, avenue Matignon, mon ami photographe Paul Louis et moi-même, le jeudi 22 mars 2012, alors que l’accrochage pour la vente du jeudi suivant était encore en cours. Leur accueil extrêmement chaleureux et professionnel nous permettra de faire en quelques heures la couverture photographique complète des deux carnets. La belle histoire pouvait enfin être illustrée comme il le faut. Elle sera publiée sous le titre « L’Egypte vue par Florent Mols et Jacob Jacobs (1838-1839). L’orientalisme en Belgique », en 2012, à laquelle nous renvoyons pour le cadre et le contexte.
Les deux premiers nommés sont peintres et ils seront orientalistes, le dernier est collectionneur et achètera sur place des antiquités. Ils sont Anversois, je le suis aussi, et les Anversois sont chauvins. Nos peintres débarquent en Egypte quelques mois après le célèbre David Roberts, qu’ils rencontreront sur place, ainsi que d’autres figures, comme Nestor l’Hôte, un ancien collaborateur de Jean-François Champollion. Il y avait déjà là une belle histoire à raconter.
Début juin 2011, j’apprenais que serait vendu à Bruxelles, à la salle de ventes « The Romantic Agony », un « Livre de recettes et de dépenses de Jacob Jacobs depuis l’année de son mariage jusqu’à sa mort ». Me voilà installé le 17 juin 2011 dans la salle avec la ferme intention d’acquérir ce document fondamental, que je ne voulais pas voir disparaître dans une collection « quelconque ». La lutte fut rude, mais j’ai eu l’enchère.
La richesse de cette documentation m’amena bien vite à la conclusion qu’il était désormais possible de consacrer un ouvrage à l’œuvre de Jacob Jacobs, ou du moins à cette partie qui me retient depuis des années, c.-à-d. l’œuvre orientaliste. L’Académie royale des sciences, des lettres & des beaux-arts de Belgique m’apporta son soutien en m’accordant la Subvention Merghelynck pour sa 12ème période annuelle, janvier-décembre 2011.
La notice biographique consacrée par Norbert Hostyn, ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts d’Ostende, cependant, mentionne deux « volumineux albums de croquis, constituant en quelque sorte un journal illustré » du voyage amenant Jacob Jacobs en Orient, montrés en 1984 à l’occasion d’une exposition consacrée aux peintres de marines belges, deux documents fondamentaux que je n’espérais pas retrouver, puisque apparemment toutes les pistes pouvant mener jusqu’à eux avaient été effacées.
Or voilà que début mars 2012, j’apprenais que seraient vendus à Paris, chez Christie’s, un « carnet de voyage in-folio oblong d’un artiste à bord d’un navire comprenant environ une soixantaine d’études […] et un second carnet de voyage in-folio oblong représentant la suite du voyage de cet artiste », qui s’avère être Jacob Jacobs. Les albums refaisaient surface !
Il m’était impossible de les acheter, mais, j’espérais, avec un peu de chance, pouvoir les documenter, ne fut-ce que prendre quelques notes. Nous serons reçus chez Christie’s Paris, avenue Matignon, mon ami photographe Paul Louis et moi-même, le jeudi 22 mars 2012, alors que l’accrochage pour la vente du jeudi suivant était encore en cours. Leur accueil extrêmement chaleureux et professionnel nous permettra de faire en quelques heures la couverture photographique complète des deux carnets. La belle histoire pouvait enfin être illustrée comme il le faut. Elle sera publiée sous le titre « L’Egypte vue par Florent Mols et Jacob Jacobs (1838-1839). L’orientalisme en Belgique », en 2012, à laquelle nous renvoyons pour le cadre et le contexte.