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Peinture - Moyen Age - Renaissance - Belgique - Turquie - Histoire de l'art
Didier Martens
Entre vérité historique et dévotion : les Madones de saint Luc dans la peinture flamande de la Première Renaissance
Amateur
Expert
Résumé
Résumé
Résumé
À partir du XVe siècle, des représentations de la Vierge à l’Enfant attribuées à l’évangéliste Luc vont commencer à circuler dans le nord-ouest de l’Europe, sous la forme de copies plus ou moins fidèles venues d’Italie.
Ces images, procédant de modèles byzantins, seront considérées comme des témoignages véridiques, ayant valeur de documents quant à l’aspect physique du Christ et de sa Mère. Elles susciteront dès les années 1490 de nombreux miracles et donneront lieu à des pèlerinages. L’engouement du public pour ces représentations estimées authentiques amènera à son tour, dans les anciens Pays-Bas, une importante production de copies.
Avant le XVIIe siècle, le modèle byzantin fut le plus souvent adapté aux traditions artistiques locales : l’icône fut sans autre forme de procès convertie en un panneau de Primitif flamand.
À partir du XVIIe siècle, les copistes s’efforceront en revanche d’imiter le plus fidèlement possible leurs modèles et créeront ainsi un étonnant style néo-byzantin. En réalité, il est clair que l’art de Byzance plaisait peu aux peintres des XVe, XVIe et XVIIe siècles et que la valorisation des icônes pour des raisons d’ordre religieux a donné naissance à un véritable conflit entre esthétique et dévotion, goût et authenticité.
C’est à ce conflit et à la difficile gestion de la différence artistique durant trois siècles d’art flamand que sera consacrée la présente conférence.
Ces images, procédant de modèles byzantins, seront considérées comme des témoignages véridiques, ayant valeur de documents quant à l’aspect physique du Christ et de sa Mère. Elles susciteront dès les années 1490 de nombreux miracles et donneront lieu à des pèlerinages. L’engouement du public pour ces représentations estimées authentiques amènera à son tour, dans les anciens Pays-Bas, une importante production de copies.
Avant le XVIIe siècle, le modèle byzantin fut le plus souvent adapté aux traditions artistiques locales : l’icône fut sans autre forme de procès convertie en un panneau de Primitif flamand.
À partir du XVIIe siècle, les copistes s’efforceront en revanche d’imiter le plus fidèlement possible leurs modèles et créeront ainsi un étonnant style néo-byzantin. En réalité, il est clair que l’art de Byzance plaisait peu aux peintres des XVe, XVIe et XVIIe siècles et que la valorisation des icônes pour des raisons d’ordre religieux a donné naissance à un véritable conflit entre esthétique et dévotion, goût et authenticité.
C’est à ce conflit et à la difficile gestion de la différence artistique durant trois siècles d’art flamand que sera consacrée la présente conférence.