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Daniel Droixhe
Auteurs
Biographie
Daniel Droixhe est né à Herstal le 26 avril 1946, de parents ouvriers à la Fabrique nationale d’armes. Après des études secondaires à l’Athénée de Herstal, où il assurait la direction artistique du journal de l’établissement, le Trait d’Union, il entreprend en 1964 des études de philologie romane à l’Université de Liège et obtient une bourse d’un mois pour effectuer des recherches à Paris. Il est diplômé en 1969 avec un mémoire sur La Crise de la notion d’arbitraire du signe linguistique dans les écrits de langue français de 1660 à 1800. L’Université lui octroie en 1969 une bourse pour séjourner à Paris afin d’y commencer une thèse d’histoire de la linguistique comparée. Il participe aux événements de Mai 68 par des dessins satiriques mettant en cause le système de transmission familiale dominant les études romanes à l’Université.
Attaché au service du professeur M. Piron, il obtient en 1970 un mandat de quatre ans du Fonds National de la Recherche Scientifique au cours duquel il séjourne à plusieurs reprises dans divers pays européens, dont la Hongrie, où il noue à l’Université Eötvös Loránd de Budapest des relations avec plusieurs maîtres de l’histoire de la linguistique finno-ougrienne. Dès cette époque, il s’engage dans la défense du patrimoine culturel wallon et devient représentant de l’Institut Jules Destrée pour la région liégeoise. Il est promu en 1974 docteur en philologie romane de l’Université de Liège, avec la plus grande distinction, pour une thèse principale sur La Genèse de la linguistique scientifique de 1650 à 1800. Dogme, Grammaire générale et Histoire. Une thèse annexe est présentée sur Nosse tchî, nosse tchèt. À propos d’un couple phonologique dans le «Voyèdje di Tchaudfontinne» (1757).
L’obtention de sa thèse n’ayant pas débouché sur un poste universitaire liégeois, il devient en 1977 conservateur-adjoint au Musée de la Vie wallonne de Liège, où il effectue diverses recherches sur la fabrication des pipes en terre, le vocabulaire dialectal de la fabrication du charbon de bois, sur la base du témoignage du dernier fondeur (tchèque), l’outillage de la dentellière à Aye, etc. Il s’intéresse par ailleurs à la littérature wallonne et, en tant que collaborateur bénévole du Musée communal de Herstal, publie en 1973 un recueil des Mots oubliés du Dictionnaire liégeois de Henri Forir et l’édition de Quatre poèmes wallons sur l’affaire Bassenge-Raynal (1781). Ces travaux s’accompagnent d’une intense collaboration à l’entreprise de La Wallonie. Le pays et les hommes. Lettres-arts-culture, dirigée par Rita Lejeune et Jacques Stiennon. Il y publie des chapitres sur Le Théâtre wallon de 1815 à 1924 et Nicolas Pietkin et Joseph Bastin (1978-1979). En 1979, au départ à la retraite de M. Piron, il reçoit la charge du cours de «Littérature wallonne et lecture expliquée de textes».
En même temps, ses recherches traduisent une orientation de plus en plus marquée en direction du livre liégeois du XVIIIe siècle. Son activité s’inscrit alors dans la formation, à l’Université de Liège, du groupe «Homo classicus» par Pol P. Gossiaux. Il publie en 1980 divers travaux sur les contrefaçons liégeoises des Lumières. C’est que sa situation professionnelle a changé et permet le développement de ces travaux dans un cadre favorable. En effet, en 1975, D. Droixhe est entré en relations avec le Groupe d’étude du XVIIIe siècle de l’Université libre de Bruxelles fondé par Roland Mortier et Hervé Hasquin. Celui-ci l’appelle à solliciter une charge complète à l’ULB à l’occasion du départ de P. Ruelle. D. Droixhe y devient en 1980 chargé de cours, puis est attaché à l’institution en tant que chercheur qualifié du FNRS, de 1981 à 1986. Il y devient en 1986 chargé de cours associé à temps plein puis, en 1994, professeur, charge qu’il exercera jusqu’à son éméritat en 2007.
Ces prestations académiques liégeoises et bruxelloises ont été marquées par la fondation de plusieurs institutions. À Liège, il a créé en 1984 le serveur Môriåne voué à l’identification par la bibliographie matérielle des contrefaçons liégeoises des Lumières. Les résultats ont notamment été publiés par la Fondation Voltaire (Oxford). En 2005, Môriåne fut intégré au Groupe d’étude du XVIIIe siècle, mais des dissensions internes contraignirent D. Droixhe et M. Collart, ses animateurs, à quitter le Groupe pour fonder, en 2010, la Société wallonne d’étude du 18e siècle. À Bruxelles, D. Droixhe a fondé le Centre de philologie et d’histoire littéraire wallonnes, qui a surtout œuvré dans le domaine de la dialectologie picarde, notamment par la réalisation d’un Atlas informatique des littératures dialectales de Wallonie.
Ses recherches, depuis 2013, se sont orientées vers un autre domaine : l’histoire de la médecine. Il a publié Soigner le cancer au XVIIIe siècle (2015) et Les Charlatans du cancer (2018). Ses travaux actuels portent sur la diététique anti-cancéreuse des premiers temps modernes.
D. Droixhe a également assuré diverses activités et responsabilités nationales et internationales. Entre 1992 et 2007, il a été nommé directeur d’études associé à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris) et professeur invité aux Universités de Bochum et de Poitiers. Nommé en 2002 membre du Comité international pour l’Édition des œuvres de l’abbé Raynal, il a été élu membre du Conseil d’administration de la Société française d’étude du XVIIIe siècle ainsi que membre du Centre interuniversitaire de recherche sur la première modernité (Canada), de la Société française d’histoire de la médecine et de la Società italiana di storia della medicina. En 1998, il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Sa bibliographie compte quelque 208 publications, répertoriées sur les sites de l’Université de Liège et de l’Université libre de Bruxelles.
Sous le nom d’Elmore D, il a également une carrière d’auteur-compositeur et de guitariste de blues, et a publié une demi-douzaine d’albums musicaux, dont un aux USA.
- Jean-Marie Klinkenberg
Attaché au service du professeur M. Piron, il obtient en 1970 un mandat de quatre ans du Fonds National de la Recherche Scientifique au cours duquel il séjourne à plusieurs reprises dans divers pays européens, dont la Hongrie, où il noue à l’Université Eötvös Loránd de Budapest des relations avec plusieurs maîtres de l’histoire de la linguistique finno-ougrienne. Dès cette époque, il s’engage dans la défense du patrimoine culturel wallon et devient représentant de l’Institut Jules Destrée pour la région liégeoise. Il est promu en 1974 docteur en philologie romane de l’Université de Liège, avec la plus grande distinction, pour une thèse principale sur La Genèse de la linguistique scientifique de 1650 à 1800. Dogme, Grammaire générale et Histoire. Une thèse annexe est présentée sur Nosse tchî, nosse tchèt. À propos d’un couple phonologique dans le «Voyèdje di Tchaudfontinne» (1757).
L’obtention de sa thèse n’ayant pas débouché sur un poste universitaire liégeois, il devient en 1977 conservateur-adjoint au Musée de la Vie wallonne de Liège, où il effectue diverses recherches sur la fabrication des pipes en terre, le vocabulaire dialectal de la fabrication du charbon de bois, sur la base du témoignage du dernier fondeur (tchèque), l’outillage de la dentellière à Aye, etc. Il s’intéresse par ailleurs à la littérature wallonne et, en tant que collaborateur bénévole du Musée communal de Herstal, publie en 1973 un recueil des Mots oubliés du Dictionnaire liégeois de Henri Forir et l’édition de Quatre poèmes wallons sur l’affaire Bassenge-Raynal (1781). Ces travaux s’accompagnent d’une intense collaboration à l’entreprise de La Wallonie. Le pays et les hommes. Lettres-arts-culture, dirigée par Rita Lejeune et Jacques Stiennon. Il y publie des chapitres sur Le Théâtre wallon de 1815 à 1924 et Nicolas Pietkin et Joseph Bastin (1978-1979). En 1979, au départ à la retraite de M. Piron, il reçoit la charge du cours de «Littérature wallonne et lecture expliquée de textes».
En même temps, ses recherches traduisent une orientation de plus en plus marquée en direction du livre liégeois du XVIIIe siècle. Son activité s’inscrit alors dans la formation, à l’Université de Liège, du groupe «Homo classicus» par Pol P. Gossiaux. Il publie en 1980 divers travaux sur les contrefaçons liégeoises des Lumières. C’est que sa situation professionnelle a changé et permet le développement de ces travaux dans un cadre favorable. En effet, en 1975, D. Droixhe est entré en relations avec le Groupe d’étude du XVIIIe siècle de l’Université libre de Bruxelles fondé par Roland Mortier et Hervé Hasquin. Celui-ci l’appelle à solliciter une charge complète à l’ULB à l’occasion du départ de P. Ruelle. D. Droixhe y devient en 1980 chargé de cours, puis est attaché à l’institution en tant que chercheur qualifié du FNRS, de 1981 à 1986. Il y devient en 1986 chargé de cours associé à temps plein puis, en 1994, professeur, charge qu’il exercera jusqu’à son éméritat en 2007.
Ces prestations académiques liégeoises et bruxelloises ont été marquées par la fondation de plusieurs institutions. À Liège, il a créé en 1984 le serveur Môriåne voué à l’identification par la bibliographie matérielle des contrefaçons liégeoises des Lumières. Les résultats ont notamment été publiés par la Fondation Voltaire (Oxford). En 2005, Môriåne fut intégré au Groupe d’étude du XVIIIe siècle, mais des dissensions internes contraignirent D. Droixhe et M. Collart, ses animateurs, à quitter le Groupe pour fonder, en 2010, la Société wallonne d’étude du 18e siècle. À Bruxelles, D. Droixhe a fondé le Centre de philologie et d’histoire littéraire wallonnes, qui a surtout œuvré dans le domaine de la dialectologie picarde, notamment par la réalisation d’un Atlas informatique des littératures dialectales de Wallonie.
Ses recherches, depuis 2013, se sont orientées vers un autre domaine : l’histoire de la médecine. Il a publié Soigner le cancer au XVIIIe siècle (2015) et Les Charlatans du cancer (2018). Ses travaux actuels portent sur la diététique anti-cancéreuse des premiers temps modernes.
D. Droixhe a également assuré diverses activités et responsabilités nationales et internationales. Entre 1992 et 2007, il a été nommé directeur d’études associé à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris) et professeur invité aux Universités de Bochum et de Poitiers. Nommé en 2002 membre du Comité international pour l’Édition des œuvres de l’abbé Raynal, il a été élu membre du Conseil d’administration de la Société française d’étude du XVIIIe siècle ainsi que membre du Centre interuniversitaire de recherche sur la première modernité (Canada), de la Société française d’histoire de la médecine et de la Società italiana di storia della medicina. En 1998, il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Sa bibliographie compte quelque 208 publications, répertoriées sur les sites de l’Université de Liège et de l’Université libre de Bruxelles.
Sous le nom d’Elmore D, il a également une carrière d’auteur-compositeur et de guitariste de blues, et a publié une demi-douzaine d’albums musicaux, dont un aux USA.
- Jean-Marie Klinkenberg
Adresses
Bureau
Monsieur Daniel Droixhe
Rue d'Erquy 38
4680 Oupeye
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4680 Oupeye
Curriculum vitae
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05/11/2024