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Peinture - Moyen Age - Pays-Bas - Histoire de l'art Catheline Périer-D'Ieteren La Sainte Famille entourée de deux Saintes Etude d'un tableau du Musée des Beaux-Arts de Bilbao
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Reporticle : 33 Version : 1 Rédaction : 01/06/2012 Publication : 05/09/2012
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1 Cet article a été publié en juin 2012, en anglais et en espagnol dans le Bulletin du Musée des Beaux-Arts de Bilbao, Vol.VI, p.39-71.
2 Il s'agit d'une scène mythologique sans référent littéraire spécifique évoquant le monde de l'Antiquité païenne. Selon Didier Martens, que nous remercions pour son aide, ces reliefs figureraient le monde païen, associé à une certaine barbarie dont triomphera le christianisme.
3 Les dimensions des peintures de la prédelle du retable de Lübeck (Marienkirche) sont très proches (45,7 cm x 40 cm).
4 G. Hoffmann, Der Annealtar des Adrian van Overbeck in der Propsteikirche zu Kempen. Werk und Werkstatt eines Antwerpener Manieristen, dans Spätgotik am Niederrhein. Rheinische und flämische Flügelaltäre im Licht neuer Forschung, Cologne, 1998, p. 117-291. Ce type de compositions, dans lesquelles les figures sont coupées à mi-corps, est propre également aux triptyques anversois notamment d'Adoration des Mages. Le panneau de Bilbao ne présente cependant aucune trace de charnière qui apporterait la preuve de son appartenance à un triptyque ou à un tel ensemble.
5Le panneau de chêne de la Baltique  (55,6 x 40,7 cm) est constitué de deux éléments verticaux (31 cm et 24,7 cm) assemblés à joints vifs renforcés par deux taquets originaux visibles en radiographie. Au revers, le bois, de bonne qualité et bien travaillé, présente des fibres régulières. Sur la face, il est muni de quatre bords non peints et d’une barbe assez épaisse. Du rouge vermillon déborde à plusieurs endroits sur les bords non peints. Il s'agit probablement d'un dépôt accidentel de bolus utilisé pour la dorure du cadre qui est plus tardif. Une ligne gravée dans la surface picturale marque la limite de la composition à environ 1 cm de la barbe mais les éléments se poursuivent au-delà. Le revers porte une étiquette de la collection Jado avec le chiffre 26 et une autre avec la mention J.186.
6 La restauration a été financée par le Rotary Club Bilbao et la Fundaciòn Esclerosis Múltiple - Eugenia Epalza Fundazioa. Le tableau après traitement a fait l'objet d'une exposition en 1996.
7 Deux taquets originaux sont ajoutés dans la partie supérieure et inférieure du joint pour renforcer l'adhésion des deux planches de bois.
8 La restauration de la peinture a été effectuée par Paloma Sanchez-Lassa, celle du cadre par Ricardo Okaranza.
9 Cornelis Engebrechtsz est né et mort à Leyde (1468 -1533). Il semble avoir été formé dans l'atelier de Colyn de Coter avant de travailler à Anvers et avoir son propre atelier.
10 C. de Lastera, Museo de Bellas Artes de Bilbao. Catálogo descriptivo. Sección de Arte Antiguo, Bilbao (s.n.), 1969, p.37, cat. 79. Laureano de Jadorenondareko pintura flandestarra / Pintura Flamenca en el Legado Laureano de Jado, Guía de Exposiciones Bilbao, Museo de Bellas Artes de Bilbao, N°277,. A. Sánchez-Lassa, Guide Musée des Beaux Arts de Bilbao, Bilbao, Museo de Bellas Artes de Bilbao, 2006, p.28.
11 X. Castañer, La Pintura flamenca del siglo XV en el Museo de Bellas Artes de Bilbao : Formas, Temas, Modelos, dans Kobie (Serie Bellas Artes), n° VIII, Bilbao, 1991, p.9-11 Ead. Pinturas y Pintores Flamencos Holandese y Alemanes en el Museo de Bellas Artes de Bilbao, Bilbao Fundación Bilbao Bizkaia Kutxa, 1995, pp. 36-39.
12 La peinture de La Haye mesure 50 x 50 cm, celle de Bilbao 64 x 55,5 cm. Dans son article de 1991, l'auteur cite T. Hermsen habitant La Haye comme le dernier propriétaire connu.
13 Eadem, 1991, p.39.
14 M.J. Friedländer "Die Antwerpener Manieristen von 1520, dans Jahrbuch der Koninglich Preussichen Kunstsammlungen, 1915, pp. 65-91 et M.J. Friedländer, Early Netherlandish Paintings, XI, Leyde/Bruxelles, 1974, The Antwerp Manierist. Adriaen Ysenbrant, p.11.
15 G. Hoffmann, Der Annealtar des Adrian van Overbeck in der Propsteikirche zu Kempen. Werk und Werkstatt eines Antwerpener Manieristen, dans Spätgotik am Niederrhein. Rheinische und flämische Flügelaltäre im Licht neuer Forschung, Cologne, 1998, p. 117-291. Après une étude comparative du dessin sous-jacent et du style des Retables de Sainte Anne et de Kempen d'Adriaen Van Overbeck avec le Triptyque de Bruxelles, l'auteur conclut qu'il n'y a pas de parenté directe autorisant à y voir un produit du maître ou de son atelier, p.202.
16 P. Philippot, Le monogrammiste G, Maître de l'Epiphanie d'Anvers, dans Bulletin des Musées Royaux des Beaux Arts de Belgique, 5, 1956, p.157-166. Pour un essai d’identification du Maître et l’interprétation du monogramme, voir P. Vanaise, Nadere identiteisbepaling van de Meester der Antwerpse Aanbidding, dans Bulletin IRPA, I, 1958, p. 132-144.
17 P. Van den Brinck pense qu'il s'agit d'un simple coup de pinceau bizarre. L'examen de cette "marque" nous amène à une conclusion identique. P. Vanaise, reprenant la thèse de P. Philippot, fait des recherches parmi les peintres susceptibles d'avoir un monogramme G parmi ceux inscrits à la Gilde de Saint-Luc à Anvers. Voir P. Vanaise, op.cit, 1958, p. 132-144.
18 Ce retable, qui appartenait à la Gemäldegalerie des Staatlichen Museen de Berlin Dahlem, a été détruit. Voir M.J. Friedländer, Lucas de Leyden and other Dutch Master of his Time Brussels, 1973, vol. X, pl. 56/57.
19 Voir M.J.Friedländer, op.cit., XI, pl. 59.
20 Pour Bruxelles voir note 15. Pour Anvers voir : P. Van den Brinck, Triptych with The Adoration of the Magi, dans ExtravagAnt! A Forgotten chapter of Antwerp Painting 1500-1530, cat. d’exp. Anvers, 2005,n° 69 p.162-166. Il est intéressant de noter que ce triptyque a été attribué jusqu'au début du XXe siècle à des peintres des Pays-Bas du Nord dont C. Engebrechtsz. La Sainte Famille est reprise dans l’ouvrage de Hoffman (voir note 14) comme une œuvre de l’atelier d’Adrian van Overbeck (p. 275). Nous ne partageons pas cet avis.
21 La position de la poitrine de la sainte par rapport au reste du corps est d’une maladresse qui passe inaperçue au premier abord mais qui révèle une faiblesse de la part du peintre. On retrouve une silhouette identique pour la Reine de Sheba dans un volet de triptyque (le Roi Salomon recevant la reine de Sheba et le Roi David recevant l'eau de citerne de Bethleem) rapproché par Martha Wolff de la production du Maître de l'Adoration des Mages d'Anvers. Voir M. Wolff, Hebrew Kings and Antwerp Mannerists, dans Collected Opinions. Essays on Netherlandish Art in Honour of Alfred Bader, London, 2004, p.279-293 Nous la remercions vivement pour l'envoi de son article.
22 Les coupes stratigraphiques, comme les radiographies et l'examen en réflectographie infrarouge, ont été réalisées par le Département de conservation-restauration du Musée de Bilbao. Nous exprimons notre reconnaissance aux membres de l'atelier et en particulier à José Luis Merino pour l'aide qu'ils nous ont apportée lors de l'examen de l'œuvre.
23 J.P. Filedt Kok, The Workshop practice of Cornelis Engebrechtsz. Some preliminary Remarks, dans La peinture dans les Pays-Bas au 16e siècle. Pratiques d'atelier infrarouges et autres méthodes d'investigation, Actes du colloque XII, Le dessin sous-jacent et la technologie dans la peinture, 11-13 septembre 1997, Leuven, 1999, p19-28.
24 Peter Van den Brink, op.cit., 2005, p.162-168. Le triptyque est de petit format. Bois 29 x 22 (panneau central) ; 29 x 8,5 (volets).
25 Nous avons déjà mis en 1984 l'accent sur l'analogie entre le dessin sous-jacent des maniéristes anversois et les gravures d'A. Dürer. Voir C. Périer-D'Ieteren, Un dessin inédit du Maître de 1518 et les volets peints du retable I de Västerås, dans Konsthistorisk Tidskrift, Université de Stockholm, 1984, 2, p.47-52.
26 Les hachures sont visibles à l’œil par perte du pouvoir couvrant dans les vêtements rouge et blanc de l’Epiphanie de Bruxelles.
27 Un dessin à l’encre et à la plume conservé à l'Ashmolean Museum d'Oxford (cabinet des dessins. Inv. n°241 :315) est un de ces exemples de modèles pour petits tableaux de dévotion dont seul un nombre restreint est conservé. Il s'agit d'un dessin perforé (poncif) utilisé pour le report mécanique de la composition. L'atmosphère générale, la typologie des personnages et les visages des saintes rappellent la Sainte Famille de Bilbao et partage des analogies avec d'autres œuvres du même groupe stylistique. Ainsi, le profil de la sainte de droite évoque ceux des saintes Catherine et Barbe tandis que le visage de sainte Catherine à gauche rappelle celui de la reine de Sheba dans le volet de Chicago. Voir K.T. Parker, Catalogue of the Collection of Drawings in the Ashmolean Museum, Vol. I, Netherlandish, German and French Schools, Oxford, Clarendon Press, 1938. Une peinture au thème et à la composition analogue est conservée au Suermondt- Ludwig- Museum d’Aix la Chapelle. Elle semble découler du même modèle et pourrait aussi provenir, au vu de son style, de l’atelier du Maître de l’Adoration d’Anvers. Elle est toutefois de qualité très secondaire. Voir Ulrich Villwock, Untersuchungen zu einen Antwerpener Tuchlein der ersten Hälfte des 16. Jahrhunderts in Aachen, Aachener Kunstblätter, 61, 1995-1997, p449-459. L’auteur donne la peinture à tort, je pense, à Jan de Beer et son entourage.
28 Ce phénomène pourrait être dû à la couche d’impression ou à un pigment utilisé pour le dessin qui ne serait pas décelable en RIR. Voir à ce propos M. Leeflang, Uytnemende schilder van Antwerpen. Joos van Cleve : Atelier, productie en werkmethoden : Proefschrift ter verkrijging van het doctoraat in Letteren aan de Rijksuniversiteit Groeningen op gezag van de Rector Magnificus, dr. F. Zwarts, in het openbaar te verdediging op donderdag 20 september 2007 om 13.15 uur, Goreningen, Rijksuniversiteit, 2007. Elle relève un cas identique dans Ead, The San Donato Altarpiece by Joos van Cleve and his Workshop, in F. Simonetti, G. Zanelli, 2003.
29 Peter Van den Brink, op.cit., 2005, p. 162-168. Mes remerciements vont à Peter pour l'aide qu'il a apportée à cette étude en m’envoyant les photographies de ce triptyque.
30 P. Philippot, op.cit., 1956, p.157-166 et P. Vanaise, De hersamenstelling van een zoekgeraakte compositie van de Meester der Antwerpse aanbidding, dans Bulletin IRPA, 1959, p. 34-40. Marie Salomé et sa Famille, panneau, chêne, 95 cm x 66 cm, Anvers, Musée des Beaux-Arts, inv. n°. 5081.
31 P.Van den Brink, Two Unknown Wings from a Triptych by the Master of the Antwerp Adoration, dans The Netherlands Technical Studies in Art, vol. I, Waanders Publishers, Zwolle, 2002, p. 6-20.
32Voir M. Wolff, Hebrew Kings and Antwerp Mannerists, dans Collected Opinions. Essays on Netherlandish Art in Honour of Alfred Bader, London, 2004, p.279-293. Nous la remercions vivement pour l’envoi de son article.
33 Catalogue Christie's, Old Master and 19 Century Painting, Part I, 27 janvier 2010, p.14-17. Chêne, panneau central 108 x 76,2 cm, volets 105,5 x 23,7.