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Van Gogh au Borinage. La naissance d’un artiste
En 2015, Mons, Capitale européenne de la Culture, invite à sa table l’un des plus grands peintres de tous les temps. En 2015, Vincent Van Gogh est à Mons. Ou plutôt : y revient ! Parce que c’est dans le Borinage que l’homme passa d’une carrière de prédicateur à celle d’artiste. C’est dans le Borinage qu’il vécut un tournant essentiel de sa vie et de son art. Il fallait, il faut et il faudra mettre en valeur les traces de ce passage.
Outre la grande exposition prévue au BAM entre janvier et mai 2015, trois projets d’ampleur autour de la figure de Van Gogh se concrétisent aujourd’hui. D’une part, deux rénovations, celle de la maison où il vécut à Colfontaine, lieu où il s’imprègne des sujets des mineurs et rédige des lettres incontournables ; et celle de la maison de Cuesmes où il se met au dessin et se révèle à lui-même en tant qu’artiste. Cette maison a été réaménagée et sa scénographie revue. D’autre part, la reconstitution du film de Vincente Minnelli, archives et témoignages à l’appui, qui, en 1955, raconta sur les écrans du monde entier, le passage du Hollandais en terres boraines.
Une période déterminante et méconnue de la vie d’un des plus grands peintres de tous les temps
Durant sa vie au Borinage, de décembre 1878 à octobre 1880, Vincent Van Gogh renonce à sa carrière d’évangéliste et décide de devenir artiste. L’exposition vous emmènera notamment à la découverte de cette période qui a résolument marqué le peintre puisqu’il développe, lors de son séjour dans le bassin minier, les idées artistiques qui constitueront dans une large mesure la trame de son œuvre. Avec quelque septante peintures, dessins et lettres de Van Gogh, l’exposition offrira une belle image de ses différentes inspirations en intégrant par ailleurs plus de vingt œuvres que l’artiste copia ou qui influencèrent son travail. Il ne s’agira pas de présenter uniquement une vision des débuts de son parcours artistique, mais également de dresser un portrait des conditions de vie dans le Borinage à l’époque du peintre.
Les thèmes de l’œuvre de Van Gogh se forgent dans le Borinage
Parmi les œuvres réalisées à cette époque, généralement des copies inspirées de gravures et d’esquisses d’autres artistes, ainsi que celles réalisées plus tard à Bruxelles (entre octobre 1880 et avril 1881), peu ont été conservées. L’intérêt des premiers mois de la carrière artistique de Van Gogh, déterminants pour l’ensemble de son œuvre, ne réside pas tant dans sa production de l’époque, mais dans l’orientation qu’il prend alors : plus personnelle, se tournant vers des thèmes auxquels il restera fidèle tout au long de sa carrière. Ainsi, la réalité quotidienne de la vie des ouvriers et des paysans ne cesseront de le passionner, non seulement par l’admiration qu’il portait à des peintres tels que Léon Lhermitte, Jules Breton et Jean-François Millet, mais également par l’expérience des conditions de vie difficiles qu’il partagea avec les mineurs du Borinage.
Ces thèmes, qu’il recherchait déjà lors de son séjour dans cette région, sont comme un écho qui résonne dans son œuvre ultérieure : des travailleurs simples, les logis modestes dans lesquels ils vivaient, et aussi les tisserands, qu’il observe avec grande admiration en mars 1880, mais qu’il n’immortalisera que plus tard, en 1883-1884, lorsqu’il en trouve en grand nombre dans la ville de Nuenen, où il vivra par après. En 1889-1890, il revient à ses premières années d’artiste en se mettant à nouveau à réaliser des copies : à Saint-Rémy où il revisite l’œuvre d’artistes qu’il admirait, mais cette fois, il matérialise son génie en peinture plutôt qu’en dessin, et à Auvers-sur-Oise où il s’inspire d’exemples d’études qu’il avait copiés dans les premiers mois de sa carrière artistique.


Actualités
23 Janvier 2015


Outre la grande exposition prévue au BAM entre janvier et mai 2015, trois projets d’ampleur autour de la figure de Van Gogh se concrétisent aujourd’hui. D’une part, deux rénovations, celle de la maison où il vécut à Colfontaine, lieu où il s’imprègne des sujets des mineurs et rédige des lettres incontournables ; et celle de la maison de Cuesmes où il se met au dessin et se révèle à lui-même en tant qu’artiste. Cette maison a été réaménagée et sa scénographie revue. D’autre part, la reconstitution du film de Vincente Minnelli, archives et témoignages à l’appui, qui, en 1955, raconta sur les écrans du monde entier, le passage du Hollandais en terres boraines.
Une période déterminante et méconnue de la vie d’un des plus grands peintres de tous les temps
Durant sa vie au Borinage, de décembre 1878 à octobre 1880, Vincent Van Gogh renonce à sa carrière d’évangéliste et décide de devenir artiste. L’exposition vous emmènera notamment à la découverte de cette période qui a résolument marqué le peintre puisqu’il développe, lors de son séjour dans le bassin minier, les idées artistiques qui constitueront dans une large mesure la trame de son œuvre. Avec quelque septante peintures, dessins et lettres de Van Gogh, l’exposition offrira une belle image de ses différentes inspirations en intégrant par ailleurs plus de vingt œuvres que l’artiste copia ou qui influencèrent son travail. Il ne s’agira pas de présenter uniquement une vision des débuts de son parcours artistique, mais également de dresser un portrait des conditions de vie dans le Borinage à l’époque du peintre.
Les thèmes de l’œuvre de Van Gogh se forgent dans le Borinage
Parmi les œuvres réalisées à cette époque, généralement des copies inspirées de gravures et d’esquisses d’autres artistes, ainsi que celles réalisées plus tard à Bruxelles (entre octobre 1880 et avril 1881), peu ont été conservées. L’intérêt des premiers mois de la carrière artistique de Van Gogh, déterminants pour l’ensemble de son œuvre, ne réside pas tant dans sa production de l’époque, mais dans l’orientation qu’il prend alors : plus personnelle, se tournant vers des thèmes auxquels il restera fidèle tout au long de sa carrière. Ainsi, la réalité quotidienne de la vie des ouvriers et des paysans ne cesseront de le passionner, non seulement par l’admiration qu’il portait à des peintres tels que Léon Lhermitte, Jules Breton et Jean-François Millet, mais également par l’expérience des conditions de vie difficiles qu’il partagea avec les mineurs du Borinage.
Ces thèmes, qu’il recherchait déjà lors de son séjour dans cette région, sont comme un écho qui résonne dans son œuvre ultérieure : des travailleurs simples, les logis modestes dans lesquels ils vivaient, et aussi les tisserands, qu’il observe avec grande admiration en mars 1880, mais qu’il n’immortalisera que plus tard, en 1883-1884, lorsqu’il en trouve en grand nombre dans la ville de Nuenen, où il vivra par après. En 1889-1890, il revient à ses premières années d’artiste en se mettant à nouveau à réaliser des copies : à Saint-Rémy où il revisite l’œuvre d’artistes qu’il admirait, mais cette fois, il matérialise son génie en peinture plutôt qu’en dessin, et à Auvers-sur-Oise où il s’inspire d’exemples d’études qu’il avait copiés dans les premiers mois de sa carrière artistique.
Informations pratiques

Lieu : BAM (Beaux-Arts Mons)
8 rue Neuve, 7000 Mons
Dates : Du 25 janvier au 17 mai 2015
Horaire : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.mons2015.eu
8 rue Neuve, 7000 Mons
Dates : Du 25 janvier au 17 mai 2015
Horaire : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.mons2015.eu
Galerie

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