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Liliane Vertessen. A Love Supreme
Actualités

30 Mai 2018

Liliane Vertessen, Love, 1980, Copyright Liliane Vertessen
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Agée de huit ans, chaussée de patins à roulettes, Liliane Vertessen longe chaque jour les vitrines des bars à soldats de sa ville natale. Elle aime leurs néons, la couleur des rideaux, les motifs des robes des prostituées qui sont gentilles avec elle. Dans le grenier de la maison familiale, avec des morceaux de toile, de tulle et de papier, elle coud et tricote des vêtements qu’elle agrémente de tirettes et de médaillons de paquets de cigarettes que sa grand-mère détruit aussitôt. A l’âge de quinze ans, après une fugue à Paris qui ne dépassera pas Liège, elle rencontre un beau garçon qui partage toujours sa vie. Ensemble, ils formeront un groupe musical où Liliane chante, joue du trombone et de la flûte traversière, s’habille de robes et de pantalons colorés qu’elle a confectionnés. Ils partent aux Etats-Unis, à New York et en Californie, écouter les musiciens qu’ils admirent, dorment dans les bus, les gares et sous les porches. Ses robes et manteaux font l’admiration des musiciens noirs. Avec de modestes appareils photographiques, elle entreprend à la fin des années 1970 de se photographier dans des tenues provocantes qu’elle achète dans des magasins de lingerie sexy avant de les transformer. Elle assume la précarité de ses tirages évoquant les affiches des concerts, les couvertures de revues underground qu’elle encadre de satin, de velours, de dentelles et de plumes, qu’elle greffe de néons aux mots simples éclatant comme des slogans au-dessus de son corps dénudé. La photographie est pour elle une étape dans un plus long processus : la simplicité du dispositif – l’angle d’une pièce, un rideau de fond – laisse entrevoir le plaisir de ce rendez-vous devant l’objectif, un rituel où le spectateur est autant confronté au corps du modèle qu’à son regard même, tour à tour spectateur ou voyeur. Loin du narcissique selfie, Liliane Vertessen use de son corps comme d’un matériau, à l’égal d’une danseuse, en offrant la troublante empreinte telle une moderne icône.

Informations pratiques

Lieu : Musée de la Photographie
11 avenue Paul Pastur, 6032 Charleroi (Belgique)
Dates : Jusqu'au 16 septembre 2018
Horaires : Accessible du mardi au dimanche de 10 à 18h00
Lien : www.museephoto.be

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