Introduction
Les perles, principalement celles en verre, figurent parmi les productions artisanales les plus emblématiques et originales de la période mérovingienne (Ve - VIIIe siècles). Jamais, auparavant, elles n’avaient connu un tel succès. On les retrouve en quantités plus ou moins importantes dans un grand nombre de sépultures féminines des cimetières de l’ancienne Gaule du nord. Elles sont très rares dans les tombes d’hommes. À titre d’exemples, les cimetières de Bossut-Gottechain en Brabant wallon (436 tombes) et de Verlaine « Oudoumont » en province de Liège (291 tombes) ont respectivement livré quelque 8300 et 3600 perles (1).
Les perles sont particulièrement bien conservées, même si elles ont le plus souvent perdu leur éclat d’origine en raison de leur long séjour dans le sol. Il n’en reste pas moins qu’elles surprennent et séduisent par la grande diversité, au sein des assemblages, de leurs formes, de leurs couleurs et de leurs décors, témoignant sans doute le mieux du goût particulier des Mérovingiens pour la polychromie (fig. 1). Étonnamment, ce matériel demeure à ce jour peu étudié pour le territoire de la Gaule mérovingienne, et par conséquent assez mal connu, victime sans doute de son abondance et de sa diversité (2). Et pourtant, les perles sont riches d’enseignements sur les populations qui les ont produites et portées. Cette contribution constitue une introduction générale aux perles, aux modalités de leur port, ainsi qu’à leur évolution. Une partie sera consacrée aux deux principales techniques de fabrication des perles en verre.
La tombe, un reflet du monde des vivants
Assez paradoxalement, les cimetières s’imposent comme la source privilégiée des connaissances de la vie quotidienne des populations mérovingiennes (3). À cette époque, la pratique de l’inhumation a presque totalement supplanté celle de l’incinération. Le défunt est inhumé, le plus souvent dans un contenant en bois, vêtu de ses plus beaux effets (fig. 2), impliquant la présence d’accessoires vestimentaires comme des ceintures (en cuir, fermées par une boucle métallique) et celle de bijoux pour les femmes (bagues, boucles d’oreille, bracelets, colliers de perles, épingles, fibules, etc.) (fig. 3). Il est accompagné d’un matériel funéraire varié : vaisselle (en céramique, en verre, en métal), petits outils ou objets porte-bonheur (couteaux, pinces à épiler, peignes, forces, briquets, fusaïoles, dents animales, coquillages, etc.) et dépôts alimentaires. Les hommes sont inhumés avec leurs armes (angons — types de lances constituées d’une longue tige de fer et terminées par une courte pointe à barbelures —, arcs et flèches, boucliers, épées, haches, lances, scramasaxes — sortes de grands couteaux à un seul tranchant). Le cimetière mérovingien reflète ainsi un aspect de la vie des individus qui y sont enterrés. De surcroît, le mobilier qu’il transmet autorise des études poussées sur l’artisanat et le commerce.
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Il importe de souligner que cette pratique de l’inhumation « habillée » est surtout représentée entre Seine et Rhin, là où l’impact culturel des populations franques a été le plus fort (4). Par ailleurs, aux VIIe et VIIIe siècles, notamment sous l’influence du christianisme, les pratiques funéraires évoluent. Le cimetière, qui se développait à l’écart de l’habitat, va progressivement se déplacer vers celui-ci, s’organisant dès lors autour de l’église du village ou de la ville, future église paroissiale dans bien des cas. Le dépôt de mobiliers dans les tombes tend à se raréfier dans le courant du VIIe siècle pour disparaître vers le milieu du siècle suivant au nord de la Loire.
Les perles : matériaux et usages
Les ensembles de perles sont largement dominés par le verre (translucide ou opaque), et dans une moindre mesure par l’ambre – résine de conifère fossilisée (probablement importée depuis la mer Baltique) (fig. 4). Pour le reste, d’autres matériaux, précieux ou non, sont parfois utilisés : le quartz (améthyste, cristal de roche), la sépiolite, le lignite, la terre cuite, l’os et le métal (alliage cuivreux, fer, or) (fig. 5). Il arrive que des éléments plus anciens (romains, parfois gaulois) soient remployés (5) : perles, monnaies perforées, éléments de verreries réutilisés comme pendentifs (anses « delphiniformes » - en forme de dauphin -, fragments de lèvres ourlées, pieds annulaires perforés) (fig. 6).
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Sans grande surprise, les perles entrent essentiellement dans la confection de parures. Ces dernières sont variées, de sorte que s’imposent durant la fouille des relevés minutieux de la position des perles pour tenter, d’une part, d’identifier les types de parure et, d’autre part, de comprendre les modalités de leur port et de proposer des reconstitutions (fig. 7). Cela n’a pas toujours été le cas lors des fouilles anciennes, les perles étant le plus souvent ramassées en lots. Les colliers et les bracelets sont les mieux représentés. Les premiers se portent aux niveaux du cou et de la poitrine. Ils sont constitués de perles aux dimensions variables et parfois de pendentifs (médaillons en or ou en alliage cuivreux, monnaies perforées, etc.). Le nombre de perles peut varier d’une petite dizaine à une ou plusieurs centaines, réparties alors en multiples rangées (rarement plus de trois) (fig. 8-10). Les ensembles les plus élaborés s’apparentent à des parures pectorales, dont la structure répond à un souci de rythme et d’équilibre des couleurs, des formes, etc. Les bracelets sont faits quant à eux d’une rangée de grosses perles de modèles variés (fig. 11-12). Dans l’un et l’autre cas, les perles étaient enfilées sur un fil en matériau périssable aujourd’hui disparu.
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Au début de l’époque mérovingienne, il arrive que des perles de petits formats (diamètre inférieur à 6 mm) soient cousues sur le vêtement ou en bordure de celui-ci, au même titre que des monnaies perforées. Dans les tombes féminines de la même époque, on retrouve parfois le long des jambes une très grosse perle en verre, en ambre ou en cristal de roche, probablement suspendue à la ceinture par le biais d’une lanière (fig. 13). Leur fonction (décorative, utilitaire et/ou prophylactique) est difficile à cerner (6). Enfin, dans de rares cas, les perles sont attestées dans des sépultures masculines. Il peut s’agir d’une grosse perle associée à une épée, ou d’une ou plusieurs perles (parfois des fragments) déposées auprès du défunt ou contenues dans son aumônière (sacoche attachée à la ceinture).
Technologie des perles en verre
Les perles en verre présentent souvent des traces (reliefs, stries, filets, empreintes d’outils, etc.) renseignant sur la technologie de leur fabrication. À l’époque mérovingienne, elles sont principalement fabriquées au moyen de deux techniques : celle du verre étiré et celle du verre enroulé (7). Toutes deux étaient déjà connues durant l’Antiquité.
Les perles étirées
Fig. 14 — Fabrication d’un tube étiré par emprisonnement d’une bulle d’air à l’aide d’une tige métallique dans une masse de verre. |
Nos connaissances de la technique du verre étiré sont principalement dues aux travaux ethnoarchéologiques pionniers de Peter Francis Jr. portant sur les populations d’Asie du sud et du sud-est (8). Les perles sont obtenues par segmentation de minces tubes de verre (9). La fabrication de ces derniers a pu se faire de plusieurs façons. L’une d’elles consiste à recueillir une masse de verre au bout d’une tige métallique (un pontil) et à y emprisonner une bulle d’air, soit en la soufflant, soit en y faisant pénétrer une tige de métal pour créer un « vide » (fig. 14). Le tout est ensuite étiré au moyen d’un second pontil jusqu’à l’obtention d’un tube du diamètre souhaité. Une autre méthode consiste à chauffer une plaque de verre et à la plier pour former un large cylindre creux que l’on étire ensuite. Dans l’un et l’autre cas, le trou est formé par l’étirement de la bulle d’air. Les tubes obtenus sont sans doute sectionnés une première fois en sections plus petites pour faciliter leur manipulation.
Les tubes de verre sont ensuite débités en perles. De nouveau, les méthodes de segmentation peuvent être multiples, mais l’observation des perles étirées retrouvées en Gaule mérovingienne permet d’en proposer deux principales. La première consiste à découper à froid le tube en petits segments cylindriques. Les bords des perles présentent alors une coupure nette (fig. 15a). Parfois, ces perles sont terminées à chaud afin de leur donner des bords arrondis (fig. 15b). La seconde méthode consiste à réchauffer le tube, probablement après l’avoir enfilé sur une tige métallique, et à l’étrangler à distance régulière. Ces étranglements peuvent se faire individuellement au moyen d’un outil contondant ou collectivement en roulant le tube de verre sur un moule « ondulé » (probablement en pierre), comme cela a dû être le cas à Alexandrie dans un atelier de perles étirées de la période copte (fig. 16). De la forme de ces moules dépend celle des perles. Le tube est ensuite sectionné au niveau des étranglements en segments simples ou multiples (fig. 17). L’étirement du verre a pour conséquence de créer à la surface des perles de fines stries, bien visibles, parallèles à l’axe du trou.
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Certaines perles aux bords étranglés sont constituées d’une double couche de verre translucide. C’est notamment le cas des perles argentées et dorées (fig. 18). Dans ce cas, un premier tube de verre est recouvert d’une feuille d’argent ou d’or puis inséré dans un second tube plus large. La feuille métallique ne recouvre que rarement la totalité du tube interne. L’assemblage est ensuite réchauffé et étranglé selon les méthodes expliquées ci-dessus. La technique du verre étiré permet de produire assez rapidement une grande quantité de perles. Celles rencontrées en Gaule mérovingienne sont de petits formats (diamètre généralement inférieur à 6 mm). Elles présentent un répertoire de formes et une gamme chromatique variés, bien qu’elles soient exclusivement monochromes et ne présentent donc pas de décor.
Les perles enroulées
L’approche ethnoarchéologique et celle de l’expérimentation permettent une meilleure compréhension des perles enroulées retrouvées en Gaule mérovingienne. Les travaux d’Aliénor Rajade (archéologue et artisan perlier) (10) et de Pascal Guegan (artisan perlier) (11) vont dans ce sens. Tous deux recourent à l’archéologie expérimentale pour tenter d’approfondir entre autres nos connaissances sur les techniques de fabrication et de décoration des perles enroulées. Ils ont reproduit, dans le cadre de cette contribution, deux modèles de perles assez courants à l’époque mérovingienne (vidéos 1 et 2) : la perle rouge de forme biconique à décor d’entrelacs ponctués jaunes (fig. 27e) et la perle rouge de forme cylindrique à décors de chevrons blancs et de liserés jaunes (fig. 27f). Les deux vidéos illustrent les différentes phases de travail décrites ci-dessous. La technique consiste à enrouler une masse de verre fondu autour d’une tige de fer en rotation (un mandrin) (12). Cela implique donc de fabriquer les perles une à une. L’artisan peut cueillir la masse de verre à l’aide d’une tige métallique dans un creuset (récipient servant à la fonte du verre) avant de l’enrouler autour du mandrin (fig. 19), ou utiliser des baguettes de verre préfabriquées qu’il réchauffe. Il peut aussi tremper le mandrin directement dans le verre fondu pour y cueillir la quantité de verre désirée (fig. 20). Du nombre de tours et de l’épaisseur du filet de verre dépend le format des perles dont le diamètre des plus petites peut avoisiner les 2 mm et celui des plus grosses les 5 cm. L’enroulement du verre est souvent perceptible sous forme de reliefs à la surface des perles ou de filets colorés concentriques dans la masse (fig. 21). Néanmoins, si la perle est réchauffée, elle devient parfaitement lisse et arrondie, les reliefs s’étant résorbés.
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De nombreuses perles présentent des formes particulières (biconique, cylindrique, cubique, fusiforme, prismatique, etc.) réalisées pour la plupart par un travail de mise en forme à chaud (fig. 22). Les perles sont sans doute roulées ou pressées sur une surface lisse, comme un « marbre » (plaque de pierre ou de métal), ou façonnées au moyen d’outils divers (fig. 23). D’autres sont retravaillées à froid par un travail de polissage (fig. 24) ou plus rarement de taille. Il arrive que plusieurs grains soient soudés en groupe pour former une perle multiple (fig. 25). Pour faciliter le détachement de la perle du mandrin lorsqu’elle est refroidie, l’artisan peut avoir recours à un « séparateur » – un isolant servant à éviter l’adhésion du verre chaud sur le métal –, qu’il place sur l’outil avant d’enrouler le verre. Ce séparateur se retrouve sous forme de dépôt noirâtre dans le trou de nombreuses perles mérovingiennes. La perle est parfois détachée à chaud au moyen d’un outil qui laisse des petites dépressions autour du trou. Ce dernier conserve la forme de la partie du mandrin sur laquelle la perle se trouvait (sans doute la pointe). Sa forme est le plus souvent conique ou cylindrique, de section ronde ou carrée, voire polygonale (fig. 26). Son diamètre varie de un à dix millimètres.
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Contrairement aux perles étirées, les perles enroulées présentent une impressionnante variété de motifs décoratifs (parfois très complexes). Les techniques de décoration sont tout aussi variées. La plus courante consiste à poser à chaud des points ou des filets de verre monochrome à la surface de la perle, au moyen d’un fil de verre préalablement étiré, voire de verre directement cueilli au creuset. Les motifs sont diversifiés et peuvent se combiner : ponctuations, ondes, zigzags, spirales, entrelacs, etc. (fig. 27). Les perles sont souvent réchauffées pour permettre l’intégration du décor dans la masse. Certains décors, comme les spirales, sont incisés à l’aide d’un outil pour créer un motif « peigné » (fig. 27f). Enfin, d’autres motifs plus complexes nécessitent la réalisation d’éléments de verre préfabriqués, comme par exemple les rubans polychromes et les filets torsadés bi- ou trichromes (fig. 28).
Ateliers de production : des traces archéologiques ténues
En dépit de l’impressionnante quantité de perles découverte, peu de sites de production sont connus à ce jour. Les seuls vestiges pour la Gaule mérovingienne proviennent notamment de la vallée mosane, à Huy (13), Namur et Maastricht (14), centres urbains et lieux de commerce importants, dans des contextes datés de la seconde moitié du VIe ou du début du VIIe siècle. Le matériel découvert est uniquement lié à la fabrication de perles enroulées : principalement des fragments de creusets, des tiges de verre étirées, des perles finies, semi-finies ou cassées (fig. 29).
Par contre, aucune trace de production de perles étirées n’est attestée dans ces même régions. Plusieurs types de perles sont considérés comme des importations, notamment les perles dorées dont l’origine pourrait se situer dans les régions orientales du bassin méditerranéen (15). Le Moyen Orient et l’Asie du sud sont en effet connus à cette époque pour leurs centres de production importants de perles (surtout étirées) (16). Il est tout à fait envisageable que certains types de perles aient été commercialisés sur de longues distances. Des échanges commerciaux sont d’ailleurs attestés au même moment entre l’Orient et l’Occident, notamment pour certaines matières premières (épices, encens, grenats, soie, etc.).
Évolution des perles, entre tradition et nouveauté
Les rares publications, souvent anciennes, consacrées à la chronologie des perles ont révélé que le répertoire des formes, des couleurs et des décors, de même que les types d’assemblages, évoluent au cours du temps (17). Des travaux actuels, consacrés au territoire de l’ancienne Gaule mérovingienne, montrent qu’il est désormais possible de suivre de plus en plus précisément les modes qui se sont succédé entre la fin du Ve et la fin du VIIe siècle, avec une précision pouvant parfois atteindre l’ordre de la génération. Les perles deviennent ainsi de précieux indices pour la datation des contextes concernés.
Entre la fin du Ve et le premier tiers du VIe siècle, les parures sont assez proches de celles que l’on retrouve dans les sépultures du Bas Empire romain. Elles comptent quelques dizaines à parfois plusieurs centaines de perles par tombe et sont essentiellement composées de modèles étirés monochromes (translucides ou opaques) de petits formats (fig. 30). Les formes et la gamme chromatique sont assez diversifiées. Certaines couleurs imitent des matériaux plus précieux et coûteux comme le jais (de couleur noire), la turquoise (de couleur bleu vert ou vert bleu), l’argent, l’or, etc. L’usage du verre comme substitut de matières précieuses ou semi-précieuses est attesté dès l’Antiquité. Les perles enroulées sont quant à elles minoritaires et se limitent principalement à des petites perles monochromes de couleur noire (diamètre inférieur à 6 mm) ou à des grosses perles de forme annulaire (diamètre supérieur à 1 cm), translucides ou opaques, parfois décorées de filets blancs ou jaunes opaques (fig. 31). C’est à la même époque que l’on retrouve les très grosses perles en verre suspendues à la ceinture. Le second tiers du VIe siècle marque un moment de grande nouveauté dans la production des perles en verre. La part des perles étirées dans les ensembles diminue fortement, sans toutefois totalement disparaître, au profit des perles enroulées. Ces dernières domineront rapidement les ensembles. Cette évolution pourrait traduire une diminution progressive de la production des perles étirées ou de leur approvisionnement si elles étaient importées.
Quoi qu’il en soit, on assiste à un développement considérable de la perle enroulée, tant au niveau des décorations que des formes et des couleurs (fig. 32). Les populations mérovingiennes apprécient les perles polychromes et les artisans utilisent le verre pour ses capacités ornementales et non plus comme un éventuel substitut de matières plus précieuses si tel avait pu être le cas auparavant. Jusqu’à la fin du VIIe siècle, les associations de perles connaitront une série de modes successives, marquées variablement par des préférences pour certaines couleurs, formes ou décors. On assistera cependant, à la fin du VIe siècle et au début du suivant, à un appauvrissement progressif de la gamme chromatique et des motifs décoratifs. Les raisons de ce changement sont encore difficiles à identifier.
Conclusion
Cette contribution visait à attirer l’attention sur une catégorie de matériel souvent mal connue pour cette période de l’histoire. Au-delà de leur valeur esthétique, les perles en verre témoignent du savoir-faire des artisans du haut Moyen Âge et des moyens technologiques dont ils disposaient. Par leur diversité, elles sont également un reflet du goût des populations qui les ont portées, et de son évolution durant la période mérovingienne. Bien des questionnements, liés entre autres aux réseaux de productions et d’échanges, restent cependant en suspens, augurant de belles perspectives de recherches.
Remerciements
C’est un agréable devoir de remercier ici celles et ceux qui, dans le cadre de nos recherches doctorales, nous ont bien aimablement autorisé l’accès à leur collections archéologiques et fourni bon nombre de documents inédits : Rica Annaert (Onroerend Erfgoed), Alexandra de Poorter (Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles), Gaëlle Dumont (Service public de Wallonie, Direction de l’Archéologie), ainsi que Guy Destexhe (Société archéologique de Hesbaye) et Olivier Vrielynck (Service public de Wallonie, Direction de l’Archéologie). Nous tenons plus particulièrement à remercier Aliénor Rajade et Pascal Guegan (artisans perliers) pour leur précieuse collaboration dans le cadre des deux vidéos présentées dans cette contribution, ainsi que Benoît Clarys pour avoir autorisé la reproduction de ses dessins.