Suivant de près l’exemple de Félicien David, Ernest Reyer fit jouer en 1850 une Symphonie orientale en quatre parties : Le Sélam, fort proche du Désert de son modèle. Ce sera pourtant sur la scène lyrique qu’il se fit connaître du public français et belge : La statue (1861), Sigurd (1884) et Salammbô (1890) seront autant de succès qui firent les beaux jours de la Monnaie de Bruxelles et du Palais Garnier. Il utilisa avec bonheur les «recettes orientales» de Félicien David pour recréer - par l’orchestre, les voix et les chœurs - les couleurs locales des Mille et une nuits ou de la Carthage antique de Flaubert.