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Peinture - Epoque contemporaine - Monde - Histoire de l'art Julie Lavigne Le fil de la subversion : pornographie et autres plaisirs au féminin chez Ghada Amer
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Reporticle : 218 Version : 1 Rédaction : 09/07/2017 Publication : 15/12/2017
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NuméroNote
1Saint-Gelais, T. (2012). Ghada Amer, Montréal, Musée d’art contemporain.
2Saint-Gelais, T. Op. cit., p. 9.
3Bien que l’accrochage provoque cette lecture critique, le texte nuancé de la commissaire de l’exposition n’allait pas dans cette voie d’interprétation. Voir le texte pertinent du catalogue d’exposition : Thérèse Saint-Gelais, Ghada Amer, Montréal, Musée d’art contemporain, 2012.
4Ghada Amer citée dans une entrevue menée par Rosa Martinez parue dans Make Magazine, 1992, no 92, p. 73. Traduction libre du passage suivant : « I occupy this territory aesthetically and politically because I create materially abstract paintings, but I integrate in this male field a feminine universe: that of sewing and embroidery. By hybridising those worlds, the canvas becomes a new territory where the feminine has its own place in a field dominated by men, and from where, I hope, we won't be removed again. In those abstract surfaces I inscribe figures of women taken from pornographic magazines where male fantasies are represented, and this way I do a double re-appropriation. »
5Cette recherche financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture a été réalisée entre 2009 et 2014.
6Pour ce faire, l’équipe de recherche a recensé une dizaine de revues spécialisées en art contemporain d’envergure internationale : Art press, Art Journal, Parkett, Parachute, Contemporary, Make, Artforum, Flash Art, Art in America et Modern Painters. Je tiens d’ailleurs à remercier les étudiantes qui ont travaillé au projet, soit Sabrina Maiorano et Audrey Laurin.
7Parker, Rozsika, et Griselda Pollock, Old mistresses women, art and ideology. New York : Pantheon Books, 1981.
8Hakim, C. (2011). Erotic capital. The power of attraction in the boardroom and the bedroom, New York: Basic Books.
9Green, A. (2012). « Erotic capital and the power of desirability: Why ‘honey money’ is a bad collective strategy for remedying gender inequality ». Sexualities, vol. 16, no 1, p. 137-158. Bien que l’article ne porte pas directement sur ces concepts, je précise seulement que je les emploie comme une potentialité de susciter l’attirance sexuelle. Je n’entrerai pas dans le débat entourant le concept dont l’utilité me semble indiscutable, mais la manière dont Catherine Hakim le développe soulève de nombreux enjeux théoriques et politiques qui ne seront pas développés davantage ici (pour une excellente critique, voir Green (2012)). À titre informatif, voici la définition succincte de capital érotique que propose Hakim : « Le capital érotique est donc une combinaison d’attractivité esthétique, visuelle, physique, sociale et sexuelle pour les autres membres de notre ? société, et spécialement les personnes du sexe opposé, dans tous les contextes sociaux. […]. Il inclut des compétences qui peuvent être apprises et développées, tout comme des traits fixés à la naissance comme d’être grand ou petit, noir ou blanc. […] Le capital érotique est un atout important pour tous les groupes qui ont un moindre accès au capital économique, social et humain, notamment les jeunes, les minorités ethniques et culturelles, les groupes défavorisés et les migrants transnationaux. » (Hakim citée et traduite dans Neveu, E. (2013). « Les sciences sociales doivent-elles accumuler les capitaux : A propos de Catherine Hakim, Erotic Capital, et de quelques marcottages intempestifs de la notion de capital. » Revue française de science politique, vol. 63, (2), p.340. doi:10.3917/rfsp.632.0337.)
10Voir entre autres : Poulin, R. et Laprade, A. (2011). « Hypersexualisation, érotisation et pornographie chez les jeunes ». doi: http://sisyphe.org/spip.php?article2268; Hall, A. C. et M. J. Bishop. (2007). Pop-Porn Pornography in American Culture. Westport, Conn. : Praeger; McNair, B. (2013). Porno? Chic! : How pornography changed the world and made it a better place. Abingdon et Oxon : Routledge.
11« il n’y a point d’"être" caché derrière l’acte, l’effet et le devenir ; l’"acteur" n’a été qu’"ajouté" à l’acte — l’acte est tout » (Nietzsche, cité dans Butler, J. (2005 [1990]). Trouble dans le genre : pour un féminisme de la subversion. Paris : Éditions La Découverte, p. 96).
12L’italique est de l’auteure. Butler, J. op. cit, p. 271.
13Guralnik, O. (2010). « Love Has No End : Ghada Amer », Studies in Gender and Sexuality, vol. 11, p. 101–110.
14Mulvey, L. (1975). « Visual Pleasure and Narrative Cinema », Screen, vol. 16, no 3, p. 6-18.
15Pollock, G. (1988). Vision and Difference : Feminity, Feminism and Histories of Art. Londres et New York : Routledge.
16Linker, K. (1984). « Representation and Sexuality » dans Wallis, B. (dir.), Art After Modernism : Rethinking Representation (p. 391-415). New York : New Museum of Contemporary Art.
17Dumas citée par Turner, J. « Sometime Clever, Sometime Smutty ». Art News, vol. 96, n° 1, (janvier 1997), p. 99.
18Lavigne, J. (2014). La traversée de la pornographie : politique et érotisme dans l’art féministe. Montréal : les éditions du remue-ménage.
19Darwent, C. (2000). « Marlene Dumas ». Modern Painters, vol. 13, no 1, p. 131
20Nussbaum, M.C. (1999). Sex and Social Justice. New York : Oxford University Press, p. 227.
21Nussbaum, M.C. (1999), op. cit. p. 218.
22Ibidem.
23Jones, A. (1998). Body Art/Performing the Subject. Minneapolis : University of Minnesota Press, p. 66.
24Bataille, G. (1957). L'Érotisme. Paris : Les Éditions de Minuit.
25Kristeva, J. (1980). Pouvoir de l'horreur. Paris : Éditions du Seuil.
26Amer citée dans Martinez, loc. cit., p. 73.
27Butler, J. (2006 [2004]). Défaire le genre. Paris : Éditions Amsterdam, p. 20-21.