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Bande dessinée - Epoque contemporaine - Europe - Histoire de l'art
Fabrice Préyat
Ecrire le voyage en bande dessinée
En route ! Sur les traces des artistes belges en voyage
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Résumé
Résumé
Résumé
Depuis les années 1980, le récit de voyage graphique est devenu un véritable phénomène éditorial.
Si depuis ses origines, la bande dessinée a noué avec le voyage une relation privilégiée, les nouvelles potentialités narratives offertes par le roman graphique ont permis au récit de voyage de s’affranchir de la fiction et d’emprunter la voie de l’autobiographie dessinée.
Innervé d’une tension constante entre la découverte de soi et la découverte de l’Autre, le récit de voyage en BD adopte des destinations et des formes extrêmement diversifiées qui en font un concurrent direct du BD-reportage mais aussi un rival du roman de formation.
Le rejet presque systématique des stéréotypes entretenus jadis par un exotisme de pacotille confère souvent à cette écriture de l’intime une dimension engagée, qui se confirme dans les techniques graphiques convoquées : la suprématie de l’esquisse sur la fresque, l’éloge de la rature, l’invention d’un nouveau langage pétri de métaphores graphiques… Autant d’ingrédients qui, en s’inspirant d’un long héritage pictural et littéraire, visent à rendre la chaleur d’une atmosphère, le tragique d’une expérience vécue ou l’authenticité d’un témoignage. L’auteur y trouve aussi le moyen d’entrer en connivence avec son lecteur et d’y légitimer sa pratique artistique.
Si depuis ses origines, la bande dessinée a noué avec le voyage une relation privilégiée, les nouvelles potentialités narratives offertes par le roman graphique ont permis au récit de voyage de s’affranchir de la fiction et d’emprunter la voie de l’autobiographie dessinée.
Innervé d’une tension constante entre la découverte de soi et la découverte de l’Autre, le récit de voyage en BD adopte des destinations et des formes extrêmement diversifiées qui en font un concurrent direct du BD-reportage mais aussi un rival du roman de formation.
Le rejet presque systématique des stéréotypes entretenus jadis par un exotisme de pacotille confère souvent à cette écriture de l’intime une dimension engagée, qui se confirme dans les techniques graphiques convoquées : la suprématie de l’esquisse sur la fresque, l’éloge de la rature, l’invention d’un nouveau langage pétri de métaphores graphiques… Autant d’ingrédients qui, en s’inspirant d’un long héritage pictural et littéraire, visent à rendre la chaleur d’une atmosphère, le tragique d’une expérience vécue ou l’authenticité d’un témoignage. L’auteur y trouve aussi le moyen d’entrer en connivence avec son lecteur et d’y légitimer sa pratique artistique.