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Sculpture - Epoque contemporaine - Europe - Histoire de l'art
Claire Maingon
Essai sur la taille directe comme performance
De Zadkine à Baselitz, de Brancusi à Louise Bourgeois
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Expert
Notes
Notes
Notes
Numéro | Note |
2 | Dans son film tourné en 1915, Ceux de chez nous, Sacha Guitry montre Rodin au travail. Le maître, très âgé, est montré en train de sculpter un marbre, mais c’est une mise en scène car l’artiste ne taillait plus ses marbres à cette époque. A la différence des sculpteurs antiques et de Michel-Ange auquel il était pourtant comparé, Rodin n’a jamais pratiqué la taille directe. Dans l’organisation classique d’un atelier, l’artiste délègue les travaux les plus pénibles à ses praticiens. |
3 | « La technique de la taille (...) consiste à supprimer de la substance dans un bloc de matière, afin de lui donner une forme déterminée » , voir Marie Thérèse Baudry et Dominique Bozo, Sculpture, méthode et vocabulaire, Paris, éd. Imprimerie nationale, 1990 (3e éd.), p. 147. Fondamentale, cette technique est employée depuis les hautes époques (antiquité et Moyen Age). Elle connaît un développement esthétique sous la Renaissance, puis une période d’éclipse au 19e siècle. Pour les techniques de la taille directe, nous conseillons de nous reporter à l’ouvrage cité. |
4 | La pratique : traduction en pierre d’un modèle en plâtre ou en terre, tel que cela s’accomplissait dans l’atelier de Rodin. Le sculpteur s’entourait de praticiens pour réaliser la traduction dans le marbre de ses modèles. |
5 | Voir P.L. Rinuy, Le Renouveau de la taille directe dans la sculpture française, 1880-1940, thèse sous la direction de P. Vaisse, Lille, 1991, inédit et l’article « 1907 : Naissance de la sculpture moderne ? Le renouveau de la taille directe en France » , dans Histoire de l’art, 1988, p.67-76. Paul Louis Rinuy est l’auteur de textes fondamentaux sur l’étude de la taille directe. Voir également le chapitre que lui consacre Pénélope Curtis dans Sculpture 1900-1945, Oxford University Press, 1999. |
6 | Emmanuel de Thubert, poète et critique d’art, fut le fondateur de l’association L’Art en France (1916) et de la revue La Douce France (1922-1927). Entre 1922 et 1931, il organisa six expositions sur la taille directe. Le groupe de la Douce France se définit surtout par les artistes qui ont exposé ensemble : Jouve, Seguin, Pompon, Bernard, Abbal, Angst, Costa, les Frères Martel. Voir également : Jean Fournier, La douce France, une esthétique sculpturale du retour à l’Ordonnance, mémoire Master 1, sous dir Rossella Froissart, MCF Marseille 1, 2009-2010, p.46. |
7 | Le bois et le marbre deviennent des matériaux jugés traditionnels la sculpture contemporaine. Voir « Traditional matérials » , dans Judith Collins, Sculpture today, éd. Phaidon, London/New York, 2007, p.171-194. |
8 | L’ouvrage de Thomas Mc Evilley, Sculpture in the age of doubt, NY, Allworth Press, 1999 est éclairant. Aucune des légendes accompagnant les images dans ce livre ne mentionne leur technique, elles illustrent pourtant une diversité des matériaux qui mériterait d’être analysée. |
9 | « Every stroke of the hammer is a physical and mental effort » , in Ezra Pound, A memoir of Gaudier-Brzeska, New York, New Direction sbooks, 1970, p.31. |
10 | Propos de Zadkine dans le catalogue de l’exposition Zadkine : bois et pierres, Arles, musée Réattu, 1992, p.40. |
11 | De nombreux travaux ont été publiés sur ce sujet : Anne-Françoise Penders, Brancusi, la photographie ou l’atelier comme « groupe mobile » , Bruxelles, éd. La lettre volée, 1995 ; Elisabeth A. Brown, Constantin Brancusi photographe, Paris, éd. Assouline, 1995. |
12 | Dora Vallier, Chez Brancusi, vendredi 4 mai 1956, Paris, éd. L’Echoppe, 1995, p.9. |
13 | Revue The Egoist, 1913. |
14 | Abbal dans la douce France 1920, repris dans Waldemar George, André Abbal, 1876-1953, un maître de la sculpture en taille directe, Privat éd., 1966,p. 7. |
15 | Propos de Dodeigne rapportés par R.P. Turine en 1997, voir Paul-Louis Rinuy, Dodeigne, Paris, éd. Biro, 2002, p.36. |
16 | Henri Moore, Notes sur la sculpture, Paris, éd. L’Echoppe, 1990, p.21. |
17 | Propos de Dodeigne Propos de Dodeigne rapportés par R.P. Turine en 1997, voir Paul-Louis Rinuy, Dodeigne, Paris, éd. Biro, 2002, p.29. |
18 | « Je travaille en discordance. Entretien avec Georg Baselitz » , Art press, n°77, janvier 1984, p.8. |
19 | Alain Kirili, « Entretien avec Louis Bourgeois, sculptrice, à New York, en février 1998 » , dans Mémoires de sculpteur. Alain Kirili, Paris, éd. ENSBA, 2007, p.123. |
20 | Jeanne Doin, « Les salons de 1922 » , La Gazette des Beaux-arts, janvier-juin 1922, p.287. |
21 | René-Jean, « La sculpture au salon », La Gazette des Beaux-Arts, 1928, p.368. |
22 | Propos de Dodeigne rapportés par R.P. Turine en 1997, voir Paul-Louis Rinuy, Dodeigne, Paris, éd. Biro, 2002, p.35. |
23 | Propos de Dodeigne rapportés par R.P. Turine en 1997, voir Paul-Louis Rinuy, Dodeigne, Paris, éd. Biro, 2002, p.36. |
24 | Propos de Louise Bourgeois rapporté dans Cat. expo. Louise Bourgeois, Sculptures, environnements, dessins 1938-1995, Paris, MAMVP, 1995, p.105. |
25 | Voir Claire Maingon, « Apollons blessés de guerre et la Samothrace. Vicissitudes d’une autre avant-garde artistique » , dans l’ouvrage collectif Misères de l’héroïsme. La première guerre mondiale dans la mémoire intellectuelle, littéraire et picturale des cultures européennes, sous la direction de Thomas Strauder et Gislinde Seybert, Université de Augsburg (Allemagne), Francfort, éd. Peter Lang, p.1425-1450. |
26 | La Pergola de la Douce France fut acquise par la ville d'Étampes en 1934, et remontée au pied de la Tour de Guinette. |
27 | Paul Vitry, « L’exposition des arts décoratifs modernes » , La Gazette des Beaux-arts, juillet-décembre 1925, p.286-300. |
28 | Voir P.L. Rinuy, dans Carlo Sarrabezolles, sculpteur et statuaire, Paris, éd. Somogy, p.64. A visionner sur le site de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel) http://www.ina.fr/video/AFE00001027/aubergenville-sculpture-sarrabezolles-video.html. Voir également le catalogue de l’exposition itinérante Carlo Sarrabezolles, de l’esquisse au colossal, 2009. |
29 | Carlo Sarrabezolles, « La sculpture sans maquette par taille directe du béton en prise » , dans le Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, octobre 1933. |
30 | Emmanuel de Thubert, « Préface au livre de Joachim Costa : Modeleurs et tailleurs de pierre » , La Douce France, n°35, octobre 1921, p.330. |
31 | Alain Kirili, « La concordance des arts conter le mépris du corps » , 1997 dans Mémoires de sculpteur. Alain Kirili, Paris, éd. ENSBA, 2007, p.53. |
32 | Henri Moore, Notes sur la sculpture, Paris, éd. L’Echoppe, 1990, p.21, p.44. |
33 | « Je travaille en discordance. Entretien avec Georg Baselitz », Art press, n°77, janvier 1984, p.8. |
34 | « Entretien avec Jean-Louis Froment et Jean-Marc Poinsot » dans le catalogue de l’exposition Baselitz, sculptures, Bordeaux, CAPC, 1983 et repris dans Eric Darragon, « Là où est la sculpture » , dans cat. Expo. Baselitz Sculpteur, Paris, MAMVP, 2012, p.15. |
35 | Voir le catalogue de l’exposition Baselitz sculpteur, Paris, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 2012. Pour voir l’artiste au travail, voir également Baselitz. Eine fotografische Studie von Edward Quinn, Berne, éd. Benteli Verlag, 1993. |